De l'art de l'oubli.

On pourra me sortir toutes les thèses sur la féminisation moderne de l'homme, me balancer à la gueule l'ouvrage castrateur de Zemmour, au titre bassement arraché à la gloire du deuxième sexe de Beauvoir, mais on ne pourra jamais me faire penser que l'homme, la chose poilue, dans tout ce que sa révolution a de romantique, demeure l'égal de la femme et cela, si l'on en vient à le juger sur la base de son instinct.

La petite révolution, au regard des faits divers dont les médias se sont empressés de nous délecter, n'a semble-t-il pas achevée son oeuvre et fini de nous transformer, nous, les hommes bientôt modernes, suspendus au stade sexué de l'Huber et du Metro, pas tout à fait déconnectés de nos consoles, encore un peu trop portés sur la bière et pas assez sur la bandelette de cire SM.

Bon, je ne suis certainement pas là pour juger ces hommes anéantis, ces types qui ont "oubliés" leur môme dans une voiture et de toutes façons je n'en ai pas la possibilité, je suis certainement le néant face à leur peine et je ne connais véritablement rien à ces deux histoires, sinon le récit que l'on a pu m'en faire via quelques médias télévisés. Non, ce que je peux faire seulement c'est m'interroger. Pourquoi des hommes? Pourquoi ces deux hommes? Quelle place occupaient finalement ces enfants dans leur vie? Quelle place accordaient-ils à leur travail surtout? J'ai pu avoir un début de réponse, un témoignage, au travers du site Rue 89, qui laissait il y a peu la parole à un père de famille. Un homme qui avait vu son enfant frôler la mort et qui explique, très simplement, ce qui l'avait poussé à ne rien voir, à ne rien sentir...

...Et comme si ces affaires ne suffisaient pas, le site d'"information" Lepost,  nous faisait part il y a quelques heures d'une publicité pour le moins surprenante de Peugeot sur laquelle on pouvait lire ce message:
"''7h42: vos enfants sont à l'arrière pour aller à l'école
15h37: vos enfants sont toujours à l'arrière''
Une malheureuse coïncidence qui aura sans doute le mérite de se voir appréciée des amateurs d'humour noir.