La raison est simple à comprendre, à l’image d’autres effets de mode dans le monde de la tech, tout le monde cherche à s’emparer de sujets porteurs sans en maîtriser les fondamentaux. Ainsi, si les concepts d’intelligence artificielle sont attrayants sur le papier, ils exigent une expertise complexe que peu d’acteurs sont en mesure de délivrer. De plus, le terme « intelligence artificielle » est souvent utilisé de manière générale pour y associer d’autres éléments. À titre d’exemple, il ne faut pas confondre algorithmes et intelligence artificielle (automatiser certains processus comme une feuille Excel le ferait n’est en aucun cas de l’Intelligence artificielle). Bref, il règne une forte confusion qui, au final, ne permet pas de lancer de grands projets de rupture ni de véritablement mettre en avant les bénéfices de l’IA.
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A ce titre, l’exemple des bots est édifiant. Ils n’ont pas bonne presse car la grande majorité d’entre eux ne sont que de simples boutons reliés par un scénario écrit avec plus ou moins de brio. Pour autant, certains sont réellement basés sur un combiné gagnant de big data, NLU, machine learning, deep learning et data structurée le tout managé par des équipes pluridisciplinaires allant des mathématiciens aux linguistes. Ce sont ces solutions qui génèrent à la fois des revenus, des baisses significatives de charge de travail manuel et surtout apportent une réelle satisfaction aux clients finaux.
Ces quelques éléments fondamentaux mettent donc clairement en avant que l’intelligence artificielle ne s’improvise pas et que même si tout le monde en parle, elle est encore loin d’être largement utilisée. Il est temps de sortir des simples concepts et de donner un vrai visage à l’Intelligence artificielle en s’appuyant sur de réels spécialistes et en destinant de vrais moyens humains et financiers à son émergence en Europe. Si la guerre de l’IA semble d’ores et déjà perdue face aux entreprises américaines et chinoises, il existe encore des niches pour lesquelles l’Europe et la France en particulier peuvent encore faire la différence.
A propos de l'auteur : Daniel Doppler est Président de Quicktext.