Attention : le livre sera en librairie le 9 juillet.
NDLR : le principe de ces remerciements, listés souvent par les auteurs dans leurs livres, porté à son comble, avec beaucoup d’humour, des vues décapantes sur les usages littéraires, ceux des critiques, des amis, des lecteurs. Et aussi la manifestation de beaucoup de reconnaissance à tous ceux qui portent le travail d’écriture, les autres écrivains, les éditeurs, les amis, les lecteurs, etc. Une lecture jouissive et qui porte à conséquence. Notamment parce l’auteur montre ce que lui ont apporté, in fine, chaque revers, chaque déception, voire chaque humiliation.
Je n’aurais pas pu écrire cet ouvrage sans mes stylo, carnet et ordinateur. J’ai aussi utilisé Internet pour préciser des références et vérifier l’orthographe de certains mots, pour envoyer et répondre à des courriers électroniques et des SMS, pour écouter de la musique et faire des courses en ligne pendant que j’écrivais. Envers chacun de ces outils, je suis profondément reconnaissant.
(10)
Sincères remerciements aux éditeurs des nombreuses revues qui ont refusé ma proposition de publier des extraits de cet ouvrage pendant que je l’écrivais. Sans vous, des lecteurs sensibles risqueraient d’être dérangés ici et là par un sentiment désagréable de déjà-lu.
(14)
À tous les écrivains dont j'ai mis en page les ouvrages au fil des ans : mes sincères remerciements pour m'avoir permis de jouer un rôle modeste mais déterminant dans la diffusion de votre œuvre auprès d'un segment de lecteurs, aussi infime soit-il. En me mettant ainsi à votre service, j'ai approfondi mes connaissances en matière d'art graphique et de typographie au-delà de ce que j'aurais jamais pu espérer. Si vous êtes mort, je l'aurai donc fait à votre insu ou sans obtenir votre consentement, mais je vous en remercie tout de même.
(20)
Je voudrais remercier tous mes professeurs, les bons comme les mauvais, pour tout ce qu’ils m’ont jamais appris. Sans peut-être qu’aucun de nous n’en ait eu conscience à l’époque, certains de vos propos et de vos actes ont fait poindre en moi l’amour de l’apprentissage et du partage de connaissance(s), qui n’a jamais cessé d’enrichir ma vie. Si certains en disaient autant de moi, je me sentirais honoré. Avec une gratitude toute spéciale pour ...
PAULA BENJAMIN, mon institutrice en deuxième année de primaire. Je ne me souviens guère de vous si ce n'est de votre gentillesse, mais cela je ne l'ai jamais oublié. Plus de cinquante ans plus tard, je revois encore les gâteaux d'anniversaire que vous dessiniez au tableau avec des craies de couleur pour célébrer la date de naissance de chaque enfant, et je me souviens toujours de l'excitation que nous ressentions lorsque vous nous demandiez de choisir la couleur du glaçage que nous préférions ainsi que l'objet — un jouet, invariablement — que nous souhaitions voir déposé au sommet de notre gâteau personnel. Ce moment de considération et d'attention, de respect au fond, que vous accordiez à chacun d'entre nous, individuellement, a été plus fondateur que jamais je n'aurais pu le réaliser à l'époque.
(38 et 39)
J'exprime ma profonde gratitude à JOHN CAGE pour son œuvre étonnante qui me passionne depuis toujours, d'autant plus qu'elle semble être en grande partie issue de la découverte et de l'exploration d'une seule et même idée : la non-intention. Dans des compositions aussi variées que Sonates et Interludes, Music of Changes, et 4'33 " (non moins qu'Imaginary Landscape No. 4 et Radio Music — sans oublier Roaratorio et les multiples Europeras), Cage s'évertua à atteindre la non-intentionnalité par l'application délibérée de l'aléatoire et de l'indétermination. Je reconnais le paradoxe, tout en étant bouleversé par la musique qui en résulte, musique qui a changé ma manière de vivre et de penser. Bien que je trouve certaines de ses créations plus attrayantes sur le plan conceptuel que sur le plan acoustique, je les estime autant que les pièces de compositeurs moins non conventionnels, que je vénère par ailleurs. En écho à ce que Cage lui-même dit d’Erik Satie : pour moi sa pertinence n’est pas en question ; il est indispensable
(64-65).
Guy Bennett, Remerciements, L’Attente, 2021 (disponible en librairie le 9 juillet), 93 p., 12€