La sitcom produite par Master films international, dénonce sous fond d’humour, les arnaques en milieux hospitaliers.
La salle de projection Sita Bella était pleine comme un œuf mercredi dernier à Yaoundé. La 9ème édition du Festico y bat son plein et accueillait ce soir là, l’avant-première de « Klinik V.I.P » du producteur et scénariste Roger Nankap.
Sita Bella s’est avérée étroite pour accueillir toute l’équipe de la série et les cinéphiles et pour des raisons de respect des mesures barrières, certains cinéphiles n’ont pas été admis en salle.
Ceux qui ont fait le déplacement ont passé un agréable moment. « Klinik V.I.P » est une série dans le genre du drame comique. Elle met en scène un personnage fantasque, usurpateur d’une profession pour laquelle il n’a jamais été formé. En effet, Salamo Bayong est en réalité un vendeur de médicament de rue. Au hasard des rencontres de la vie, il fait la connaissance d’un homme d’affaires véreux ayant pour ambition de construire une clinique privée, non pas pour sauver une population qui peine à s’offrir des soins de qualité, mais pour se faire de l’argent sur le dos des malades. Salamo Bayong est la personne qui lui faut. Il est avide, vantard et sans scrupules. Assisté de deux infirmières aussi peu compétentes que lui, quoi que plus humanistes, le Dr Salamo Bayong se lance à la chasse aux malades.
Le jeu des acteurs est dynamique et l’équilibre des personnages a tout de suite été trouvé entre un docteur bouffon, une jeune infirmière belle mais influençable et une autre qui incarne la tempérance. Timoléon Luc Boyoguenou, Carine Ezembe, Miriam Mengue, Alex David Longang, Clarence Takoudjou et joseph Tyam font partir du casting comme comédiens principaux. Les dialogues de ce premier épisode ont été denses avec de petites répliques pour donner à la sitcom un angle humoristique. Les dialogues sont d’ailleurs de Roger Nankap et Timoléon Luc Boyoguenou. Le décor cadre assez bien avec celui d’une clinique avec ces affiches de campagne de santé. Les premiers plans sont nets et bien cadrés. Les séquences bien découpées pour ce premier épisode.
Cette avant-première très animée avec l’équipe complète de la série a donné un autre cachet au Festival international des images comiques (Festico), qui se tient depuis le 8 juin sous le thème de ; « Le comique pour la résilience des populations en temps de crise ». Une thématique d’actualité au regard de l’impact de la Covid-19 sur la mobilité des artistes et des populations consommatrices des biens culturels.
La délégation gabonaise au Festico conduite par Krystauf Ndoutoume a également pris part à la projection. Elle est venue montrer ce qui se fait au pays d’Ali Bongo en matière de production des web-séries. La journée du vendredi sera d’ailleurs réservée aux films gabonais. Ca sera en présence des diplomates de ce pays en service au Cameroun, annonce le Festico.