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Visuellement, avec sa nouvelle lunette et sa nouvelle watchface, la Suunto 9 Baro ne ressemble pas à une Spartan. D’ailleurs, elle ne s’appelle pas Spartan. Pourtant, en termes de caractéristiques et de fonctionnalités, elle ressemble beaucoup à la Spartan Sport Writs HR Baro.
Parmi les fans de Suunto, nombreux sont ceux qui auraient aimé avoir le capteur cardio optique de la Spartan Baro et l’autonomie de la Spartan Ultra réunis dans la même montre. Suunto l’a fait. Tenez-vous bien : la Suunto 9 Baro possède un mode FusedTrack et une batterie intelligente qui permettent d’enregistrer une trace GPS pendant 120h !
Avec la Suunto 9 Baro, la marque finlandaise retrouve son cœur de cible historique : la montagne, le trail et l’ultra.
Test Suunto 9 Baro : le verdict
La Suunto 9 Baro est une grosse montre GPS, avec un grand écran qui est appréciable sur beaucoup d’activités sportives. Avec ses outils de navigation, elle s’oriente plus vers les sports outdoor et le trail que la quête de performance sur le chrono d’une course.
POUR
Autonomie incroyable de 120h
Batterie intelligente
Les meilleures heatmaps du net
80 profils sportifsCONTRE
FusedTrack ne fonctionne qu’en course à pied
Métriques physiologiques limités
Programation d’entrainements limitée au fractionné simple
Les différentes versions de Suunto 9
A l’origine, il n’y avait qu’une seule Suunto 9, en blanc ou en noir. Mais en septembre, Suunto a sorti 2 nouvelles versions. Et attention, car les différences ne sont pas uniquement cosmétiques.
- Suunto 9 Baro : la Suunto 9 de base, avec alti baro et saphir. C’est celle qui a été utilisée pour ce test
- Suunto 9 : une version sans alti baro, sans saphir et avec une lunette différente. Lire cet article pour comprendre les différences entre alti baro et alti GPS
- Suunto 9 Titanium : une Suunto 9 Baro avec une lunette en titane et des boutons plus gros
A la vente, les bracelets sont différents selon les versions. Mais ils sont munis d’un système de remplacement rapide (sans outils) et sont tous compatibles avec tous les modèles de Suunto 9.
Présentation de la Suunto 9 Baro
Elle remplace : Spartan Ultra
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Spartan Sport Wrist HR Baro
Tout de suite, dès que j’ai eu la Suunto 9 Baro dans les mains, je me suis dit : « wahoo elle est énorme ». J’ai vécu comme ça pendant 4 jours, jusqu’à ce que je ressorte ma Spartan Sport Wrist HR Baro et une règle. Il s’avère finalement qu’elles ont la même largeur et la même épaisseur de boitier. Franchement, j’en ai été le premier surpris. Ca ne serait donc qu’un effet d’optique, peut-être à cause de la forme de la nouvelle lunette, qui vient affleurer la surface de l’écran.
Un boitier de 50mm, c’est un format similaire à la Fenix 5X Plus (51mm). L’épaisseur de 17mm est à bien prendre en compte si votre idée est de faire du triathlon avec (l’autonomie permettant de courir facilement un Ironman) ou la faire passer sous une manche de chemise sans la déboutonner. Mais là encore, c’est le même format que la Fenix 5X (17,5mm) ou la Spartan Sport Wrist HR Baro (17mm).
Pour une fois, une montre GPS Suunto est moins lourde que son équivalent chez Garmin. OK, la Suunto 9 Baro et la Fenix 5X Plus ne sont absolument pas comparables en termes de fonctionnalités. Mais elles le sont en termes de format. Et quand la Fenix 5X Plus pèse 96g, la Suunto 9 Baro peut fanfaronner avec ses 81g.
Ensuite, on se pose la question : c’est une nouvelle Spartan ou pas ? C’est vrai que ce nouveau nom, 2 ans après l’apparition de la première Spartan, est source de confusion. Disons que la Suunto 9 Baro vient se placer au-dessus de la Spartan Ultra. La base logicielle est tirée des Spartan. L’interface est la même, les widgets et les menus sont les mêmes, etc. Rassurez-vous, Suunto n’est pas en train d’abandonner les Spartan. C’est plutôt du rebranding, pour développer une gamme de montres GPS qui n’ont pas des noms à rallonge et en essayant de faire oublier la réputation numérique entachée des Spartan.
La lunette est nouvelle, avec des jeux de fines surfaces brillantes sur la face avant qui sculptent la lunette noir mat. Un liseré brillant sa souligne tout autour, un peu comme le liseré jaune que j’avais tant aimé sur la Forerunner 935 du pack triathlon. Grosse montre + lunette proéminente = j’avais très peur des rayures. Mais pour le moment, elle tient bien le coup.
L’écran, protégré par une vitre saphir (inrayable) comme sur la Spartan Ultra, n’a pas changé. Mais il n’y avait pas de raison de le faire, puisqu’avec 35mm de diamètre et une résolution de 320x300mm, il est plus grand et offre une meilleure définition que les Fenix 5 Plus. L’interface tactile est complétée par 3 boutons qui possèdent tous des fonctions pour un appui court et un appui long. Ce nombre restreint de boutons aboutit quand même à quelques bizarreries d’interface, où un appui long du bouton du milieu fait un retour en arrière dans certains menus alors qu’il ouvre le menu des paramètres sur certains widgets. La réactivité du tactile a été amélioré par rapport aux débuts des Spartan. Le seul endroit où il subsiste, c’est lorsqu’on lance l’enregistrement d’une activité.
La nouvelle watchface affiche 2 cercles concentriques. Le cercle extérieur indique l’avancement vers l’objectif de durée d’entrainement hebdomadaire ; celui à l’intérieur indique la charge de batterie restante. Je ne suis pas franchement conquis, car la partie occupée par l’horloge est petite et la forme des aiguilles pas terrible. Du coup je suis resté fidèle à la watchface outdoor des Spartan.
Pour la construction du bracelet, Suunto a fait un choix intermédiaire. Il est doté d’un système de détache rapide par tirette comme sur la Spartan Sport WHR Baro (largeur 24mm), mais est intégré dans le boitier un peu à la façon de la Spartan Ultra. La version de base n’est donc pas articulée, mais remplaçable par n’importe quel bracelet de 24mm à détache rapide, ce qui le rendra cette fois articulé. Perso, je préfère les bracelets intégrés car je trouve que ça donne plus de stabilité à la montre sur le poignet. Mais ça dépendra de la morphologique de chacun. Les sculptures du bracelet sont bien faites car elles limitent les traces d’usure qui sont quasiment pas visibles après 1 mois d’utilisation. Par contre, il arrive que des dépots se forment dans chaque creux.
Le capteur cardio optique est toujours fourni par Vallencell, avec 2 LED vertes et 1 orange, mais adapté spécialement pour Suunto (ce n’est pas la version standard du capteur).
La puce GPS, elle, est vraiment nouvelle. C’est une puce Sony (après des années de collaboration de Suunto avec SirfStar), choisie pour sa faible consommation énergétique. On commence à voir l’orientation ‘ultra’ de la Suunto 9, avec différents éléments qui concourent à atteindre cette autonomie record de 120h d’enregistrement GPS.
Depuis la mise à jour 2.8, Suunto est passé à Galiléo. Et Beidou avec la 2.11.38. On a donc le choix entre :
- GPS
- GPS + GLONASS
- GPS + Galiléo
- GPS + Beidou
Le connecteur du câble USB est aimanté comme sur la majorité des Spartan, ce qui permettra, le cas échéant, de porter la montre pendant une recharge. La charge complète était plutôt longue sur les Spartan, ça va beaucoup plus vite avec la Suunto 9 Baro.
Les alertes par vibrations se ressentent bien mieux que sur la Spartan Ultra, mais il m’arrive encore d’en rater (preuve que ça serait pas mal de pouvoir configurer l’intensité des vibrations).
La Suunto 9 Baro est annoncée avec une autonomie record : 25h/50h/120h. La Suunto Spartan Ultra affichait déjà 18h d’autonomie en mode GPS Meilleur, 35h en mode Bon et 140h en mode OK (60s). Alors elle est où la nouveauté ? La différence, c’est qu’en modes 60s et 120s, la Suunto 9 Baro est capable de construire une trace qui ne tire pas des lignes droites entre chaque point GPS. C’est le FusedTrack.
Après avoir créé le mode FusedAlti qui combine les données d’altitude GPS et barométrique, le mode FusedSpeed qui combine les données de vitesse GPS et de l’accéléromètre, la Suunto 9 Baro introduit le mode FusedTrack qui combine les données du GPS, de la boussole, du gyroscope et de l’accéléromètre pour créer une trace GPS en réduisant drastiquement le nombre de points GPS. Ca n’a rien à voir avec un mode 60s qui relève 1 point toutes les 60 secondes et trace des traits entre les points. Ici, on parle bien de recréer une trace la plus fidèle possible entre des points GPS espacés de 60 ou 120 secondes. C’est la grande innovation de cette montre GPS, car ça permet d’avoir des distances en ultra qui sont correctes.
L’autre nouveauté, c’est la gestion intelligente de la batterie. Il s’agit d’une part de créer des profils de réglages différents qui délivreront des autonomies différentes. Chacun de ces profils de batterie pouvant être appliqué à n’importe quel profil sportif. D’autre part, la Suunto 9 Baro fait la traduction en direct entre pourcentage de batterie et autonomie restante. Je vous assure que c’est super pratique à utiliser.
Ces 2 fonctionnalités, pour l’instant exclusives à la Suunto 9 Baro, sont présentées plus en détail dans des paragraphes spécifiques de ce test. Je dirais qu’on peut compter sur 22-24h pour le mode Performance. Pour les autres modes, mes tests n’ont pas été assez longs (max 2h30) et les marges d’erreur sont donc trop significatives pour que je puisse donner des chiffres.
Pour le reste, on retrouve toutes les fonctionnalités des dernières mises à jour des Spartan.
A commencer par les widgets, constitués d’un, deux ou trois écrans :
- Heure
- Fréquence cardiaque : instantanée, graphique sur 12h, FCmin
- Tracker d’activité (nombre de pas et de calories dépensées) : journée en cours, histogramme des 7 derniers jours
- Entrainement : durée d’entrainement de la semaine, temps de récupération, calendrier d’entrainement (séances effectuées et séances programmées), charge d’entrainement sur les 4 dernières semaines
- Outdoor (altitude, pression atmosphérique et température) : instantanée et graphique
- Sommeil (heures couché et réveil, durée, FCmoy, temps éveillé, sommeil profond) : dernière nuit, histogramme des 7 dernières nuits
- Exercice : tous les profils sportifs
- Navigation : POI, itinéraires, coordonnées, boussole
- Journal : historique des séances enregistrées
- Chronomètre et compte à rebours
- Paramètres
Il n’y a ni le widget VO2max ni le widget ressources/stress de la Suunto 3. Autant je pense que l’assistance évolutive à l’entrainement n’aurait pas été un plus à la Suunto 9 Baro (pas adaptée pour le public visé), autant j’aurais bien aimé retrouver le widget des ressources. C’était un bon moyen de visualiser la qualité de la récupération dans le temps. Vu le public à qui se destine la Suunto 9 Baro (des gens qui fond de longues sorties d’entrainement et des course encore plus longues), je pense que ça leur aurait été très utile.
Les profils disponibles dans Movescount et sur la Suunto 9 Baro couvrent 80 sports différents, parmi lesquels on peut en sélectionner 20 à mettre en favoris. En voilà une sélection :
- Course à pied, trail, tapis de course, athlétisme
- Cyclisme, cyclisme en salle, VTT
- Natation en piscine, en eau libre
- Randonnée, alpinisme, marche, marche nordique
- Ski de randonnée, ski alpin, ski de fond, raquettes à neige
- Triathlon
- Arts martiaux, boxe
- Aviron, canoé, kayak, kite surf, SUP, rameur
- Badminton, basketball, football
- Crossfit, course d’obstacle
Certains sports ont plusieurs profils, ce qui permet de leur affecter différents réglages pour différentes utilisations. Malheureusement, il n’est pas possible de modifier les écrans de donnée de ces profils par défaut. On peut changer des paramètres de ces profils, mais pas leurs écrans de données. Donc si le format de l’affichage du mode course à pied ne vous convient pas, il faudra en créer un nouveau.
Si nécessaire, on peut coupler de nombreux capteurs externes, en Bluetooth exclusivement :
- Cardio : ceinture ou brassard cardio optique
- Course à pied : footpod, capteur de puissance
- Vélo : capteurs de vitesse, de cadence ou de puissance
Il existe quelques outils d’entrainement avec des alertes sonores ou par vibrations, même si la panoplie n’est pas encore complète :
- Définition d’objectifs : d’intensité (zone de FC ou d’allure avec personnalisation des zones) et général (durée ou distance)
- Intervalles
La navigation est toujours aussi agréable à utiliser avec l’écran de 35mm, même s’il faut se contenter d’un guidage par trace ou points d’intérêt. Pas de cartographie et pas de guidage ‘turn by turn’. Je n’ai pas vérifié, mais je pense que la Suunto 9 Baro (et les Spartan) sont les montres GPS qui supportent le plus de formats de coordonnées GPS : 16 en tout (dont WGS84, UTM et MGRS). Et les heatmaps de Suunto Movescount restent pour moi encore les meilleures.
La Suunto 9 Baro est compatible avec les applications Movescount et Suunto App (la nouvelle appli dérivée de SportsTracker). Perso j’aime bien Movescount. Et comme la Suunto App ne permet pas la synchronisation avec un compte Strava, je dois avouer que je ne l’ai pas encore adoptée. Mais si le cœur vous en dit, sachez que vous pouvez utiliser les 2, moyennant quelques précautions. Le mieux, c’est de faire des synchro via Bluetooth (smartphone) sur la Suunto App et via SuuntoLink (câble et ordinateur) sur Movescount. Je pense que les gens basculeront sur la nouvelle appli lorsqu’elle permettra de programmer des séances d’entrainement.
Mise à jour
FusedTrack
Le mode FusedTrack, qui combine les données du GPS, de la boussole et de l’accéléromètre, ne s’applique qu’aux modes Endurance (relevé GPS toutes les 60s) et Ultra (relevé GPS toutes les 120s), pas Performance (relevé GPS toutes les 1s).
Pour qu’il fonctionne, il faut au préalable avoir étalonné :
- l’accéléromètre en ayant fait une sortie course à pied en mode Performance. Ca permet de calibrer la longueur de foulée.
- la boussole juste avant de partir. C’est ce qui permettra de détecter les changements de direction.
Vous comprenez donc que FusedTrack ne fonctionnera que sur les profils course à pied et trail. En vélo, ça ne fonctionne absolument pas (pas de moyen de mesurer la distance avec l’accéléromètre sans balancer de bras). Et en rando, ça fonctionne pas terrible.
Il faut ensuite ne pas oublier que sur toutes les montres GPS Suunto, l’utilisation de la navigation (suivi d’itinéraire, trace petit Poucet) force l’utilisation du mode GPS 1s. Donc il est impossible d’utiliser le suivi d’itinéraire dans les modes Performance et Ultra.
Si vous voulez utiliser FusedTrack sur une course, anticipez-le bien. Faites quelques jours avant une sortie course à pied en mode Performance et en courant à l’allure prévue sur la course. Et le jour de la course, n’attendez pas le dernier moment avant le départ pour procéder à l’étalonnage de la boussole, ça peut prendre un peu de temps.
FusedTrack est épatant. La puce GPS va faire 1 relevé de position puis s’éteindre pendant 60 à 120s. La Suunto 9 Baro va ensuite se servir des données des autres capteurs embarqués pour construire une trace GPS entre les points GPS.
Dans ce mode de fonctionnement, la trace GPS est bonne, bien meilleure qu’en mode GPS 60s traditionnel sur les Spartan et bien meilleur que le mode UltraTrack de Garmin. Mais ce n’est pas non plus le mode parfait. Le compromis à faire, c’est d’accepter que les données instantanées affichées à l’écran soient imprécises :
- l’allure instantanée est tirée de l’accéléromètre, donc pas très précise. Un footpod pourra améliorer ça.
- la distance est mise à jour à chaque relevé GPS. Ca veut donc dire que la valeur affichée à l’écran n’est mise à jour que toutes les 60s en mode Endurance et toutes les 120s en mode Ultra.
- une implication du point précédent fait que les tours automatiques peuvent tomber à côté de la plaque. Exemple concret : Suunto 9 Baro en mode Endurance, vous avez programmé un tour automatique de 1km et vous courrez à une allure de 5:30/km. Mathématiquement, l’alerte de tour automatique de la Suunto 9 Baro pourra retentir (dans le pire des cas) après 1 181m (au lieu de 1000).
Lorsqu’on ouvre les fichiers GPX, on découvre que les données ne sont pas aussi propres qu’avec un mode d’enregistrement à la seconde. Ce qui est épatant, c’est qu’on a bien des coordonnées à chaque enregistrement, ce qui veut dire que la montre construit une coordonnée de géopositionnement sans enregistrement GPS.
Par contre, la fréquence d’enregistrement est un peu aléatoire, entre (en gros) 2 et 20 secondes. Ca donne donc des choses un peu bizarres si on transfert le fichier sur différentes plateformes, en fonction de leur traitement respectif des données brutes. Exemple concret avec la même sortie effectuée en mode Endurance :
- Distance affichée à l’écran juste avant l’enregistrement de l’activité : 7,46km
- Distance dans Movescount : 8,02km
- Distance dans Strava : 7,70km
- Distance sur mes autres montres : V800 7,75km / Fenix 5 Plus 7,5km
Batterie intelligente
Il y a 2 volets à la gestion intelligente de la batterie de la Suunto 9 Baro :
- prédiction de l’autonomie restante en fonction des réglages
- alerte et ajustement en direct du mode de gestion de la batterie
Les modes Performance, Endurance et Ultra mettent en œuvre un certain nombre de mécanismes, en plus de la réduction de la fréquence d’enregistrement des positions GPS, afin de réduire la consommation d’énergie. Il vaut mieux les connaître, afin d’éviter les surprises. Et aussi parce que dans le mode Performance, tous les réglages ne sont pas par défaut au max de leurs possibilités (cf l’affichage en basse couleur par exemple).
Performance : GPS Meilleur, affichage basse couleur, écran tactile désactivé, luminosité normale
Endurance : GPS Bon, affichage basse couleur, écran tactile désactivé, luminosité 20%
Ultra : GPS OK, affichage basse couleur et écran tactile désactivé, luminosité 10%, extinction automatique de l’écran au bout de 10s, capteur cardio au poignet éteint, vibrations désactivées, Bluetooth désactivé
Ce n’est pas la peine d’apprendre tout ça par cœur, mais il y a 1 chose qu’il faut absolument remarquer : en mode Ultra, la Suunto 9 Baro n’enregistre aucune donnée de fréquence cardiaque (le capteur cardio optique est désactivé et le Bluetooth est coupé, ce qui empêche de coupler une ceinture cardio ou un brassard cardio optique).
Si c’est un problème pour vous, vous avez la possibilité de créer un mode perso, en jouant sur l’activation ou la désactivation de chaque paramètre. Ce profil de gestion de l’autonomie pourra ensuite être utilisé avec n’importe quel profil sportif.
Pour bien peaufiner vos réglages, jetez un coup d’oeil à mes 8 techniques pour augmenter l’autonomie de votre montre GPS.
Pour l’utilisateur, l’implémentation de cette gestion intelligente de la batterie est très bien faite. Ca permet facilement d’adapter les réglages de la montre à l’activité qu’on veut pratiquer. Même au dernier moment et même sans téléphone.
On peut utiliser ces modes de gestion de la batterie avec n’importe quel profil sportif. Il faut juste se rappeler que les modes GPS Bon et OK ne donneront de bons résultats qu’en course à pied ou trail avec le mode FusedTrack. Ce sera moyen sur les sports de marche/randonnée et absolument inefficace à vélo ou à ski.
Ensuite, on peut passer d’un profil à l’entre pendant un enregistrement. Soit parce que vous avez envie. Il suffit de faire un appui long sur le bouton du milieu pour accéder aux options et changer ce que vous avez envie de changer. Soit suite à une alerte. En effet, la Suunto 9 Baro déclenche une alerte à 10% de batterie restante et affiche à l’écran l’autonomie restante. A partir de là, vous pouvez choisir de :
- poursuivre votre activité avec les réglages actuels
- poursuivre votre activité avec les réglages actuels et brancher la montre sur une batterie externe pour la recharger
- changer de mode de batterie si vous vous rendez-compte que vous n’aurez pas assez d’autonomie pour aller au bout.
Après, lorsqu’elle arrive à 2% de batterie, la Suunto 9 Baro bascule automatiquement en mode chrono. Elle coupe tout (cardio, GPS, accéléromètre, tout) et continue d’enregistrer l’activité en n’affichant que le chrono. Ca permet d’éviter de tout perdre ce qui a déjà été enregistré.
Sinon, le matin, au réveil, si la batterie est faible, l’écran affiche un message de rappel du style (il était 6h40 du matin, je ne me souviens pas exactement ce qui était écrit) : « la batterie est faible, avez-vous prévu de vous entrainer aujourd’hui ? » C’est tout bête mais ça peut sauver des vies ;o)
Champs de donnée
Allure : instantanée, moy, max, moy tour, max tour, moy intervalle
Altitude : instantanée, max, min, max tour, min tour
Dénivelé : d+, d+ tour, d-, d-tour
Cadence : instantanée, max, moy, max tour, moy tour
Calories
Distance : totale, activité actuelle, tour, intervalle, nautique
Durée : totale, activité actuelle, activité précédente, tour, intervalle
EPOC
Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max tour, min tour, moyenne du tour, max intervalle, moy intervalle, %FCmax, %maxFCmax tour, %maxFCmax intervalle, %minFCmax tour, %moyFCmax, %moyFCmax tour, %moyFCmax intervalle
Heure
Navigation : heure d’arrivée prévue itinéraire, heure d’arrivée prévue POI, temps de trajet itinéraire, temps de trajet POI
Tours et intervalles : nombre de tours, répétition de l’intervalle actuel
PTE
Puissance : 3s, 10s, 30s, moy, max, max tour, moy tour, moy intervalle
Soleil : heure de lever, heure de coucher
Température : instantanée, max, moyenne, tour
Temps de récupération
Vitesse : instantanée, max, moy, max tour, moy tour, moy intervalle, nautique, nautique moy
Vitesse verticale : instantanée, moy, moy tour
Course à pied
Les modes de batterie sont vraiment pratiques à utiliser. Le temps que la Suunto 9 Baro acquière le GPS fix, on voit tout de suite l’autonomie restante calculée de façon prédictive. Au besoin, il suffit de 2 clics pour changer et choisir le mode le plus adapté à l’activité à venir. Ca permet aussi de ne pas se mordre les doigts au moment de partir en découvrant qu’on a oublié de recharger la montre la veille au soir et qu’il ne reste plus que 16% de batterie pour tenir la journée (ça sent le vécu, hein ?).
Depuis l’écran de lancement d’une activité, pendant le GPS fix, on a accès à un certain nombre de réglages en faisant défiler l’écran vers le bas. C’est pratique car on a sous la main les options de précision GPS, de fractionné ou les itinéraires. L’autre petit détail bien pratique, c’est que l’icone du cardio est différent selon le capteur origine du cardio. Le coeur gris clignotte pendant la recherche, devient vert lorsque le capteur optique a trouvé la FC. Si la FC provient d’une ceinture cardio, alors l’icone ressemble à un coeur avec un bandeau qui dépasse de chaque côté (comme une ceinture). Il n’y a plus de question à se poser.
Attention, dans les réglages des profils sportifs sous Movescount, à la liste des capteurs externes à rechercher. Si vous ne cochez pas la case capteur de FC, la montre ne cherchera jamais de ceinture cardio avec ce profil. Assurez-vous bien que vous n’en aurez jamais besoin.
En fait, je viens de pointer une particularité contraignante chez Suunto : une partie des réglages est accessible directement depuis la montre, mais certains ne peuvent être personnalisés que depuis le site web de Movescount. Et pas même depuis l’appli ! Bon l’astuce à connaître, c’est qu’en cas de besoin, il est possible d’y accéder via le navigateur de votre smartphone. Il n’est pas nécessairement besoin d’utilsier un ordinateur. Mais ça veut dire que vous ne pourrez pas facilement changer certains réglage à la dernière minute au cas où vous découvrez une boulette.
Par défaut, l’écran tactile est maintenant désactivé dans tous les profils sportifs. Plus de problème d’activation intempestive avec une manche mouillée. L’inconvénient du coup, c’est qu’on ne peut avec le bouton central faire défiler les écrans que dans 1 sens. Si vous voulez afficher l’écran que vous venez de quitter, il faut faire tout le tour…
L’écran étant très grand, ça permet d’afficher jusqu’à 7 données sur 1 seule page (2 colonnes de 3, plus 1 centrale en bas). Un petit icône permet de repérer ce que chaque donnée représente.
Comme c’est un écran transréflectif, ça veut dire qu’il sera très lisible en plein soleil, mais un peu sombre dès qu’il fait sombre. En hiver, le soir et le matin, activez le rétro éclairage permanent (10% ça suffit). Je trouve quand même le contraste pas top. Ca vient du fait qu’avec le thème sombre (fond noir), les données ne sont pas écrites en blanc mais en gris clair. Et avec le thème lumineux (fond blanc), on voit mieux les chiffres, mais c’est cette fois les couleurs de la jauge cardio qui ressortent moins bien. Bref, pas de réglage idéal à vous de voir celui que vous préférez en fonction des infos qui vous intéressent.
Je n’ai rien à redire sur les infos affichées à l’écran. L’allure instantanée est affichée à la seconde près et ne fluctue pas trop. Il n’y a qu’en modes Endurance et Ultra que ce n’est pas le cas (voir le paragraphe sur le FusedTrack pour les explications).
En mode FusedTrack, le comportement est un peu particulier, mais il ne faut pas s’alarmer. Ce que j’ai pu constater, c’est qu’en général, l’erreur sur le calcul de la distance est assez important en début de course. Ca m’a même fait flipper la première fois. Environ 200m d’erreur (en moins) après 1km, puis 300m après 2km. Puis ce gap se comble petit à petit jusqu’au 5e ou 6e kilomètre. Je m’attendais donc à ce qu’après, il y ait une erreur en plus à chaque kilomètre. Hé bien non, à partir de là, les données sont quasi identiques comparées à une autre montre GPS en mode GPS 1s.
La programmation de séances d’entrainement se limite encore et toujours à un compteur d’intervalles. Son implémentation est très bien faite. Il est paramétrable directement depuis la montre et on le déclenche à l’importe quel moment d’une séance d’entrainement. En gros, on lance l’enregistrement, on fait son échauffement et lorsqu’on a envie de s’y mettre, on lance la série de x répétitions effort/récupération. Au besoin on peut en lancer une 2e. Une fois que c’est terminé, on poursuit la séance par un retour au calme avant d’arrêter l’enregistrement.
La programmation d’entrainements complexes (pyramidal, fractionné mêlant répétitions et allure cible) est plus compliquée à déployer, car elle nécessite une mise à jour du logiciel de la montre, mais aussi de l’outil sur la plateforme. Et là, je pense que Suunto à d’autres priorités pour amener la Suunto App au niveau d’une appli comme Garmin Connect. Bref, ça viendra un jour mais quand ?
En revanche, la Suunto 9 Baro est une des rares montres GPS (avec les Spartan à être compatibles nativement avec le capteur de puissance Stryd. Avec n’importe quel capteur de puissance de course à pied en fait. Et les données sont transférées et exploitables dans Movescount.
En fin de séance, avant l’enregistrement des données, la Suunto 9 Baro reprend l’outil de gestion des sensations. Ces données sont ensuite exploitables dans Movescount au regard de différentes statistiques sur vos sorties. Je pense que pour les athlètes d’endurance, ça peut être intéressant à suivre. Les ultras sont des courses physiquement très exigeantes et l’entrainement est déjà en lui-même très éprouvant. On peut donc suivre la charge d’entrainement en tant que telle (nombre d’heures, de kilomètres, etc) mais garder un œil sur l’évolution des sensations au fil des sorties. Ca devrait permettre d’éviter d’arriver complètement cramé à quelques jours d’une course.
Les 3 écrans du widget Entrainement permettent de suivre la charge d’entrainement, mais sans métrique spécifique. Il s’agit plus de différents indicateurs à partir desquels il faut faire ses propres déductions. Ce que je lui reproche, c’est que le cumul des heures d’entrainement est remis à zéro le lundi. Ce n’est pas un cumul sur 7 jours roulant. Complètement débile. Le dernier écran fait un suivi sur 4 semaines.
On retrouve l’écran hebdomadaire qui affiche affiche en histogramme les séances d’entrainement planifiées en vert clair et réalisées en vert foncé. Mais ce n’est pas un plan d’entrainement automatique comme sur la Suunto 3, c’est le résultat de la saisie manuelle des séances dans Movescount.
Vélo
C’est à vélo que l’affichage à 7 données par écran est le plus utile. C’est forcément écrit en plus petit que sur un compteur vélo mais franchement, ça rend quand même service. Ca permet d’éviter d’avoir à jouer avec les boutons (ou pire l’écran tactile) pendant qu’on roule.
La vitesse s’affiche en km/h au lieu de l’allure en min/km. A part ça, le fonctionnement de tous les modes sportifs ressemble à celui de course à pied. Sauf ceux pour lesquels le GPS est éteint bien sûr. Et la natation.
Natation
Il faut toutefois différencier le mode natation en eau libre qui utilise le GPS et le mode natation en piscine qui utilise l’accéléromètre pour compter les longueurs.
Je n’ai quasiment jamais de soucis de comptage des longueurs en piscine avec les montres GPS Suunto et la Suunto 9 Baro ne fait pas exception. Mais ça dépend de votre style de nage et surtout du nombre de personnes avec qui vous partagez la ligne d’eau :o)
Le mode natation n’est pas très poussé en termes de fonctionnalités et métriques. Pas de mode drill, pas d’écran de pause, etc.
Autres sports
Lors de l’enregistrement d’une activité, à partir de n’importe quel sport et à n’importe quel moment, on peut changer de profil sportif. Utile pour des raids multisports. Il suffit de faire un appui long sur le bouton du haut, ce qui affiche la liste des profils. Ceux-ci étant classés par ordre de dernière utilisation, je vous conseille de faire quelques enregistrement à blanc la veille de votre course, pour éviter pendant la transition d’avoir à aller chercher un sport tout au fond de la liste des 80 sports disponibles.
Et il y a bien sûr un profil triathlon qui permet d’enchainer sans galère natation, vélo et course à pied avec les transitions.
La navigation en suivi d’itinéraire combine 2 écrans. Le premier affiche la trace GPS en pointillés blanc (par là où l’on est passé) et éventuellement l’itinéraire à suivre en bleu. Ca peut être agrémenté de way points (à définir lors de la construction de l’itinéraire dans Movescount) qui déclencheront 1 alerte à 100m et 1 alerte sur le point en question. Le 2e écran affiche la progression dans une vue le long du profil d’altitude. Ca permet de visualisé le dénivelé déjà avalé et celui qu’il reste à faire. Pour tout ce qui est navigation et suivi d’itinéraire, lisez ce tuto.
Attention, rappelez-vous bien que l’activation de la navigation fait basculer la montre automatiquement en mode GPS Meilleur (1s). Ne croyez pas que vous aurez 50h d’autonomie comme ça.
Précision
Précision GPS de la Suunto 9 Baro
Qui dit nouvelle montre dit précision GPS différente. Alors si en plus on change la puce GPS, ce paragraphe prend encore plus d’importance. Surtout, est-ce que la Suunto 9 est aussi précise que les Spartan ?
La première sortie a été un peu une catastrophe. Je ne sais pas pourquoi (et je n’ai jamais vu ça), la Fenix 5 Plus a très bien suivi le chemin mais la Suunto 9 Baro a décalé la trace GPS d’une dizaine de mètres sur la droite (je la portais au poignet droit).
C’est d’autant plus surprenant que sur un autre secteur de la même sortie, pourtant couvert par des arbres plantés de chaque côté de la route, les traces aller et retour se chevauchent parfaitement.
Le lendemain, tout allait beaucoup mieux et elle retrouvait une précision GPS similaire aux autres montres GPS avec lesquelles je la comparais. Sauf aux abords de ce rond-point, pourtant totalement dégagé.
A part ça, la puce GPS Sony donne tout de même d’assez bons résultats.
Mais si on zoome, on voit que la trace n’est pas aussi propre et précise que celle de la bonne vieille V800.
Globalement, j’ai assez peu de comportements vraiment déviants à signaler. J’ai quand même tendance à trouver la Suunto 9 Baro un peu moins précise que les Spartan dont j’ai salué la précision GPS depuis 2 ans de tests. Mais bon, on peut expliquer ça par le récent changement de puce GPS. Les équipes de Suunto sont certainement encore en train de travailler à affiner les algorithmes de traitement des données de la puce Sony. On peut donc penser que les résultats s’amélioreront d’ici quelques mois avec une prochaine mise à jour.
Passons maintenant au FusedTrack. Qui saurait me dire en observant ces traces GPS quelle est celle qui provient de la Suunto 9 Baro en mode Endurance (1 point toutes les 60s) ? Attention, il y a 1 piège.
Et sur ce virage en épingle ?
Sur cette sortie, voici la plus grosse erreur dans le positionnement de la trace FusedTrack. Sur la portion que vous voyez à l’image, dites-vous bien qu’il n’y a probablement pas plus de 2 points GPS. Le reste est juste reconstruit par la Suunto 9 à partir de ses autres capteurs.
Franchement, si on vous montrait cette trace, vous y croiriez, vous, qu’il n’y a qu’un point GPS toutes les 60s ? Et regardez la distance total mesurée par chaque montre GPS :
- Suunto 9 Baro en mode Endurance : 10,2km
- Fenix 5 Plus en mode GPS+Galileo 1s : 10,2km
- V800 en mode GPS 1s : 10,1km
J’ai analysé les traces produites par FusedTrack de façon détaillée. Dans les modes Endurance et Ultra, la trace GPS présente des caractéristiques inhabituelles. Il y a parfois des trous, qui ressemblent à des décrochages. Mais je vous rappelle que dans ces modes, elle prend 1 point GPS toutes les 60 ou 120s. Ca ne peut donc pas être des décrochages. En fait, je pense que ça correspond justement aux recalages par GPS. La Suunto 9 Baro prend 1 point GPS, puis construit une trace GPS sans GPS à partir des données de ses autres capteurs. Puis elle fait un recalage GPS. Si ça ne colle pas, elle va alors laisser un blanc et repartir à partir de ce nouveau point GPS.
Et je pense que c’est précisément le secret de la précision instantanée de la Suunto 9 Baro ! Même si la trace construite artificiellement dévie (ce qui devrait induire une distance plus longue), le blanc qui va suivre va en quelque sorte annuler cet écart. Et au final : écart de 100m – trou de 100m = distance exacte. C’est comme ça que la Suunto 9 Baro arrive à afficher à l’écran en direct une distance quasiment aussi bonne qu’une montre GPS en mode 1s.
Sur une autre sortie, et en vue plus large, voici la trace FusedTrack en mode Endurance.
Après j’ai testé le mode Ultra (1 point GPS totues les 120s). Là, la trace est quand même bien dégradée. Mais la distance finale est tout de même sacrément proche de celle mesurée avec la V800 en mode 1s (le plus précis).
MaisFusedTrack a un point faible de FusedTrack. Je vous ai dit que FusedTrack fonctionnait bien en course à pied mais moins bien en randonnée. Et en trail alors ? A moins d’être Kilian Jornet, on marche dans certaines montées. J’ai fait quelques essais, avec les petites montées par chez moi. Ca suffit pour voir que la trace de la Suunto 9 Baro est moins lisse qu’en courant et plutôt faite de segments. A l’arrivée, l’erreur sur la distance n’est pas énorme, mais je vais tester ça sur un sentier en lacets à l’occasion de es vacances en Italie.
Alors j’ai profité de mes vacances pour mettre à l’épreuve le mode FusedTrack Endurance sur plusieurs sorties de trail. A la vue de ces 3 traces GPS, qui pourrait dire laquelle fonctionne en mode GPS 60s ? La Fenix 5 Plus est en GPS+Galileo 1s et la Suunto 9 Baro en mode Endurance. La Suunto 9 Baro ne rate qu’une courbe sur la partie gauche et 1 tout à droite. La distance totale est le dénivelé sont plutôt proches de ceux relevés par les autres montres GPS.
Mais sur quelques parties de marche, on retrouve le comportement que j’avais soulevé sur les petites côtés près de chez moi. On voit qu’au lieu de suivre les quelques lacets du sentier, la trace devient une succession de segments de ligne droite, ce qui fait perdre un peu de distance mesurée.
A vélo, la Suunto 9 Baro m’a fait 1 fois une bizarrerie à un carrefour.
Mais dans cet enchainement en S, c’est la seule trace qui reste sur la route dans les 2 courbes. Bref, pas de problème majeur à vélo.
Précision cardio de la Suunto 9 Baro
Dans mes tests, les résultats du capteur cardio au poignet des Spartan Wrist HR n’ont jamais été épatant. Celui de la Suunto 9 Baro en revanche était largement plus fiable. Alors j’avais de l’espoir en testant la Suunto 9 Baro.
Malheureusement, j’ai retrouvé, comme sur les Spartan, les courbes en dents de scie et la longue période d’ajustement après le départ. Le tracé ne devient en général correct qu’après 8-10 minutes. Et si l’allure générale des variations est bonne, on trouve une multitude de pics de 5 à 10bpm qui peuvent fausser la lecture instantanée de la fréquence cardiaque.
Ce qui est étonnant, c’est que cette faiblesse se transforment en force lors des fortes variations de fréquence cardiaque. Sur cette sortie, après une période de chauffe de 8 minutes, la plus portion du tracé la plus fiable est en fait celle entre 16 et 30 minutes, où j’ai enchainé 3 côtes. Le reste est brouillon
Comportement similaire sur cette autre sortie running.
Vous vous rappelez qu’en mode Endurance (GPS 60s et FusedTrack activé), la fréquence d’enregistrement qu’on constate en ouvrant un fichier GPX est un peu aléatoire (2 à 20s en gros). Hé bien ça se ressent sur le tracé de la fréquence cardiaque plus saccadé, où il y a plus de trous, de cassures et de portions rectilignes.
Précision de l’altimètre de la Suunto 9 Baro
Les résultats de l’altimètre sont trompeurs. La courbe d’altitude produite par la Suunto 9 Baro a l’air de très bien se superposer avec les autres. Et pourtant les valeurs de d+ et d- sont sensiblement différentes.
Alors j’ai étudié avec attention les données sur le trajet que je connais le mieux et qui change le moins : mon trajet de vélotaf (domicile-travail). Je sais que le d+ doit à quelques chouillats près être de 230m et le d- autour de 150m (ou l’inverse en fonction du sens). Ca confirme donc que la Suunto 9 Baro a bien surévalué le dénivelé. On voit d’ailleurs sur la portion plane entre 2,5km et 6km (quai de Seine) que la courbe d’altitude de la Suunto 9 Baro fait plein de petits zigzags, ce qui induit un cumul de dénivelé.
Ca m’a vraiment surpris, parce qu’habituellement, s’il y a un truc qui fonctionne mieux chez Suunto que chez les autres, c’est bien l’altimètre. FusedAlti combine les données d’altitude du GPS et de l’altimètre barométrique pour fournir un étalonnage automatique et un dénivelé fiables. Je n’ai pas réussi à identifier l’origine du problème, parce que sur quelques autres sorties, le dénivelé est tout à fait cohérent avec ce qui est mesuré par d’autres montres GPS avec alti baro.
La bonne surprise, c’est que le mode Endurance ne dégrade pas les données d’altitude. En fait, c’est complètement normal, puisque l’arrêt de la puce GPS pendant 60s n’arrête pas le fonctionnement du baromètre. Donc avec les modes Endurance et Ultra, il n’y aura pas de FusedAlti mais uniquement des données de l’altimètre barométrique.
Tracker d’activité
La Suunto 9 Baro n’apporte aucune nouvelle fonctionnalité de suivi d’activité quotidienne. Dans ce domaine, ses fonctionnalités sont comme pour les Spartan limitée à l’historique de 4 semaines disponible sur les plateformes en ligne (que ce soit Movescount ou Suunto App).
La fréquence cardiaque est enregistrée 24h/24, avec une valeur de FCmin dans le widget FC journalière et de FCmoy pendant le sommeil dans le widget Sommeil. Si je compare avec l’historique que j’ai avec des montres cardio Garmin, c’est cette dernière qui est la plus fiable. Utilisez-la pour suivre votre récupération post course ou pour confirmer que vous couvez une maladie en hiver. Parce que la FCmin est sous-évaluée si je la compare à ce que j’obtiens avec d’autres montres cardio.
Le widget du nombre de pas a systématiquement surestimé cette valeur par rapport à celle mesurée par la Fenix 5 Plus. Cette différence peut s’expliquer par le fait que j’ai porté la Suunto 9 Baro à mon poignet droit (ma main dominante, celle avec laquelle je fais le plus de choses) et la Fenix 5 Plus à gauche. Suunto ayant moins d’expérience dans le domaine, il est possible que leur algorithme soit encore pollué par les petits gestes parasites. Bon, au final, ça ne me tracasse pas et ça ne doit pas vous tracasser. La Suunto 9 Baro se destine à des athlètes d’endurance qui ne doivent pas prêter trop d’attention à l’objectif des 10 000 pas quotidien.
Le suivi du sommeil se limite à la durée (avec heures de coucher et le réveil) et une répartition en sommeil profond et temps éveillé. Mais c’est bien présenté.
Montre connectée
La Suunto 9 Baro intègre nativement le centre de notifications apparu avec la dernière mise à jour des Spartan. Auparavant, il faut savoir que les smart notifications apparaissaient à l’écran puis disparaissaient. Il n’était pas possible de les consulter a posteriori. Maintenant un appui sur le bouton central affiche un écran où l’on trouve à gauche la date, en haut les entrainements planifiés, à droite la charge de la batterie et en bas le nombre de notifications. L’embêtant, c’est qu’il faut 1 clic vers le bas pour afficher la liste des notifications, puis encore 1 clic pour accéder à la lecture de la notification. Trois clics ! Et si vous voulez revenir à l’écran d’heure, vous refaites le même chemin dans l’autre sens avec des appuis longs sur le bouton central.
La Suunto 9 Baro reçoit n’importe quelle notification du smartphone (SMS, email, WhatsApp, appels entrants, etc). Au moment de lire la notification, un grand écran, c’est appréciable. On peut lire déjà une bonne partie des messages qu’on reçoit. S’ils sont trop longs, ils seront quand même tronqués, on ne peut pas faire défiler les écrans.
La reconnexion avec le smartphone est parfois un peu capricieuse. Ca ne pose pas de problème après avoir coupé et rallumé le Bluetooth du smartphone (un iPhone dans mon cas). Par contre, il faut batailler un peu plus après avoir activé et désactivé le mode avion dans les paramètres de connectivité de la montre.
Le point décevant, c’est l’autonomie en mode montre connectée. En gros, avec les smart notifications et le capteur cardio optique activés et sans faire d’enregistrement GPS, comptez 4 jours d’autonomie. On est loin des 7 jours annoncés par Suunto. Suunto va vraiment devoir optimiser le fonctionnement de la liaison Bluetooth et du capteur cardio pour améliorer ça. Donc si vous faites du sport, et même si la Suunto 9 Baro consomme peu avec les modes Endurance et Ultra, vous allez devoir la recharger souvent. Ou alors vous activez le mode avion et abandonnez les smart notifications.
Conclusion du test de la Suunto 9 Baro
Garmin a pris un tel avantage sur ses concurrents, du point de vue des fonctionnalités, qu’aucun n’est en mesure de rivaliser avec la série des Fenix 5 Plus. Mais Suunto a réussi à trouver la bonne innovation qui arrivera probablement à assouvir ses fans. Pour ceux-là, le lecteur de musique et le paiement sans contact n’ont rien à faire dans une montre de sport, si ce n’est pomper inutilement la batterie.
Les fonctionnalités de la Suunto 9 Baro lui permettent de faire plein de choses, y compris du triathlon. Mais sa grande taille et les spécificités du FusedTrack l’orientent quand même plus vers l’outdoor et particulièrement l’ultratrail.
Le dernier point à noter, c’est que la Suunto 9 Baro sort à un prix inférieur à la Spartan Ultra en 2016 (alors qu’elle conserve la vitre saphir, qu’elle a en plus un capteur cardio optique et les nouveautés FusedTrack et batterie intelligente) et 50€ plus chère que la Spartan Sport WHR Baro (moins d’autonomie et pas de saphir). Donc finalement, le match Fenix 5 Plus contre Suunto 9 Baro qui semblait joué d’avance mérite quand même qu’on s’y attarde. Car la différence est à minima de 100€, et même 200€ si l’on prend en considération la version Sapphire puisque la Suunto 9 Baro est équipé d’une vitre en saphir.
Techniquement, la Suunto 9 Baro n’est pas une Spartan Ultra 2. Elles utilisent une base logicielle commune et elles vont continuer d’évoluer ensemble en recevant les mêmes mises à jour. Mais il y a de grandes chances que la Suunto 9 Baro enterre la Spartan Ultra. Dépourvue de capteur cardio optique, le seul avantage que conservait la Spartan Ultra sur les autres Spartan de la gamme, c’est une autonomie supérieure. Maintenant que la Suunto 9 embarque une meilleure autonomie, un capteur cardio optique et un altimètre barométrique, la Spartan Ultra n’a plus aucun atout. Sauf le prix…
Maintenant, je me mets même à rêver, pour une prochaine mise à jour, à un FusedTrack qui fonctionnerait en mode GPS 1s. L’idée serait d’utiliser l’accéléromètre, le gyroscope et la boussole pour affiner la trace GPS 1s. Mais pour l’instant, ce n’est qu’un rêve…
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