Si à ses débuts, on le regardait d'un air sceptique, aujourd'hui, le véhicule électrique présente bien des avantages, notamment, en matière de rentabilité. D'ailleurs, les calculs récemment effectués par des organisations indépendantes nous prouvent que la voiture électrique est plus rentable que son homologue thermique. Alors pourquoi ne pas choisir un véhicule électrique ? Dans cet article, Caroom s'intéresse davantage à la rentabilité de ces voitures dites propres.
Le prix d'achat d'une voiture électrique
À l'achat, une voiture électrique est plus chère qu'un modèle de même catégorie en thermique. À titre d'exemple, on peut annoncer le prix de la Renault Zoé R135 qui est à environ 21 490 euros. Son équivalent, la Renault Clio 1,5 dCi 75 ch s'affiche à environ 17 700 euros.
La différence de prix peut s'expliquer par les technologies récentes et évolutives de l'électrique, engageant alors des coûts importants. Par ailleurs, des coûts additionnels sont à prendre en compte, s'agissant entre autres :
- De l'installation de borne de recharge à domicile (tarif autour de 1 000 euros TTC)
- De l'abonnement pour la recharge à domicile
- De la location de la batterie lithium-ion si c'est l'option choisie dès l'achat
Cependant, les constructeurs sont en voie d'avoir plus de liberté dans leur marge, en raison de la demande en voitures propres qui ne cesse d'augmenter. En effet, depuis janvier 2021, les ventes progressent selon les données récoltées auprès des services de l'immatriculation en France. Jusque fin mai 2021, le fabricant Renault a écoulé 7 448 véhicules Zoé tandis que la Tesla Model 3 la devance avec 8 083 modèles vendus, et ce, malgré la crise sanitaire (source : Avere France). L'année 2020 est une bonne référence pour juger de la croissance des ventes de voitures électriques. Ainsi, une progression de 131 % a été enregistrée dans la vente des véhicules 100 % électrique, 208 % pour les hybrides rechargeables et 37 % pour les hybrides.
Malgré la hausse des prix à l'achat d'un véhicule propre, les aides pour son acquisition sont nombreuses :
- Bonus écologique pouvant atteindre 7 000 euros sous certaines conditions (taux de CO2 ≤ 20 g/km et prix ≤ 45 000 euros)
- Prime à la conversion de 5 000 euros (revenu fiscal de référence < 18 000 euros) pour l'achat d'une hybride rechargeable et d'une voiture tout-électrique)
- Bonus de 1 000 euros pour l'acquisition d'une hybride rechargeable de moins de 50 000 euros avec un taux d'émission de CO2 < 50 g/km
- Surprime de 1 000 euros dans les zones à faibles émissions (ZFE)
L'achat d'une voiture d'occasion électrique bénéficie également d'un bonus de 1 000 euros.
Après un petit calcul, ces aides et bonus cumulables peuvent atteindre jusqu'à 13 000 euros. Le montant des bonus et des aides est toutefois amené à changer. Ces données n'étant valables que pendant une période donnée (jusqu'en janvier 2022). Malgré tout, l'investissement dans une voiture propre est toujours bien amorti grâce à ces aides et bonus.
Le coût d'une voiture électrique à l'usage
La rentabilité d'un véhicule électrique à l'usage peut se mesurer grâce à 4 points que sont :
La consommation
À l'usage, le scénario s'avère différent, puisque le coût du carburant est relativement plus cher que la recharge équivalente. En France, l'acquisition d'une voiture électrique a tout son intérêt puisque le pays affiche un prix à la pompe plus élevé que ses voisins. Par exemple, pour le SP95, le prix au litre est de 1,358 € en France, contre 1,290 € en Suisse, 1,250 € en Allemagne et 1,145 € en Espagne. Ainsi, si vous possédez une citadine Renault Clio 3 qui consomme 5,9 l/100 km, le tarif est d'environ 8 euros pour 100 kilomètres parcourus.
La France est l'un des pays européens qui enregistre un faible coût du kWh, soit 0,1582 € TTC en option base. Donc, si vous possédez une Zoé et que vous souhaitez parcourir la même distance (équivalent de 20 kilowattheures environ), vous ne débourserez que 3,16 €. Et ce n'est que le tarif moyen, puisqu'avec une recharge pendant les heures creuses, ce prix peut encore descendre.
En circulation
Certaines métropoles continuent de renforcer leur initiative quant à l'interdiction des véhicules polluants à circuler dans le centre-ville. Il en est ainsi des véhicules diesel classés Crit'Air 4 et Crit'Air 5 qui ne peuvent plus circuler dans la ZFE ou zone à faibles émissions parisienne (territoire parisien, boulevard en périphérie et même sur l'ensemble du périmètre délimité par l'autoroute A86).
Le territoire grenoblois a aussi mis en place une ZFE depuis 2017 et depuis, 10 autres communes se sont engagées dans cette lutte pour une vie plus saine. Cette initiative implique l'interdiction en circulation des véhicules de classe Crit'Air 4 dans les centres-villes. Les autres voitures Crit'Air 3 et Crit'Air 2 feront partie de la liste dans les prochaines années à venir.
D'autres villes comme Marseille, Lille, la métropole Clermont Auvergne, Montpellier, Fort-de-France, Reims, Nice, Strasbourg ou encore Lyon ont déjà, elles aussi, entamé le processus de transition écologique. Bref, un très grand point pour les véhicules propres qui seront bientôt les seuls à circuler entre les rues des grandes villes.
L'entretien
Le mécanisme des véhicules électriques a l'avantage d'être simple, puisque les composants sont pratiquement tous électroniques. Comparé à un modèle thermique, l'électrique est peu coûteux sur le plan mécanique, l'entretien s'avère quasiment nul, car beaucoup d'opérations d'entretien sont absentes : changement de bougies, de courroie de distribution, plus de vidange, etc.
Les seuls éléments à entretenir sont les pneus et les freins. Le changement d'essuie-glaces ne se fera que très occasionnellement, voire pas du tout.
L'assurance
En matière de garanties et d'offres, tous les véhicules se retrouvent sur la même ligne, qu'ils soient électriques ou thermiques. Néanmoins, la différence apparaît lorsqu'il s'agit du coût de la couverture.
La voiture électrique s'avère rentable sous cet angle, puisqu'elle rassure les assureurs. En effet, les conducteurs d'électriques sont surtout des personnes soucieuses de l'environnement. Ils utilisent leurs véhicules pour de courts trajets (travail-domicile, domicile-course). Et en général, ces véhicules à moteur électrique sont moins puissants et moins rapides que les versions thermiques, ce qui diminue grandement le risque d'accident.
Sauf dans des cas très rares, les compagnies d'assurance considèrent ces critères pour proposer des tarifs très avantageux allant de 5 à 50 % moins chers que les contrats d'assurance des voitures diesel ou essence.
Qu'en est-il de la revente d'une voiture électrique ?
Malgré le manque de données quant au retour d'expérience d'utilisateurs de voitures électriques, nous pouvons recueillir quelques données réalisées timidement par des indépendants. Selon une enquête, les voitures électriques se déprécient faiblement. En moyenne, la décote d'une voiture thermique sur 3 ans avoisine les 40 % de sa valeur. Pour une électrique, la dépréciation est moindre. En exemple, la Volkswagen e-Up perd 19,7 % de sa valeur en première main. La Nissan Leaf 2 peut perdre 30 % environ de sa valeur.
Les canaux de vente de véhicules électriques d'occasion commencent à se multiplier. Et pour augmenter les chances de vendre sa voiture à moteur électrique, quelques bons réflexes doivent être adoptés, notamment, la certification de la batterie. C'est bien évidemment cette partie de la voiture qui constitue le plus souvent un obstacle dans l'achat d'une occasion.
Quelle est la durée de vie d'une voiture électrique ?
La durée de vie de la voiture électrique s'estime surtout à partir de la durée de vie de sa batterie. En moyenne, les constructeurs annoncent une durée de vie comprise entre 8 et 10 ans, soit 1 000 à 1 500 cycles de recharge. Mais cette estimation peut s'améliorer ou se dégrader en fonction du mode de recharge et du style de conduite.
En ce qui concerne le moteur de la voiture électrique, il ne lâchera pas de sitôt. Pour un trajet quotidien de 30 km environ, soit environ 11 000 km par an, le moteur est capable de supporter jusqu'à 50 ans selon les estimations des constructeurs. Ce qui n'est pas le cas pour les véhicules thermiques, car à partir de 150 000 km (essence) ou 250 000 km (diesel), ils sont classés " anciens ".
La rentabilité des véhicules propres (hybrides rechargeables et tout-électrique) se concentre surtout sur le coût de l'entretien et de la consommation. Parfois, après une bonne comparaison des tarifs, il est possible de trouver un contrat d'assurance pas cher. Et puis, avec le temps et lorsque son usage est modéré, la voiture électrique se dégrade moins vite qu'un modèle thermique.
Vous souhaitez passer à l'électrique ? Découvrez tout ce que vous devez savoir sur les véhicules électriques avant de sauter le pas !