La Seat Leon est un modèle majeur de la marque espagnole. Elle bénéficie des dernières technologies du groupe Volkswagen et s'habille d'une carrosserie qui n'a jamais été aussi latine. Découvrez notre essai auto de la Seat Leon mHEV.
La Seat Leon en est désormais à sa quatrième génération. Initialement apparue en 1999, la compacte espagnole a su se faire une place sur un marché où la concurrence est rude. Autrefois en retrait face à ses cousines du groupe Volkswagen, comme la Golf ou l'Audi A3, elle a désormais droit à la nouvelle plateforme MQB Evo et bénéficie des derniers raffinements technologiques. Entièrement nouvelle, elle a été voulue par Luca de Meo (qui est depuis passé chez Renault) et eu droit à une toute nouvelle usine située à Martorell, proche de Barcelone. Ayant nécessité un investissement de plus d'un milliard d'euros, Seat nourrit de grandes ambitions pour sa nouvelle Leon.
Extérieur et design de la Seat Leon
Le style de la Seat Leon se distingue nettement de celui de sa devancière. Auparavant uniquement fait de lignes tendues, cette quatrième génération a droit à plus de courbes, notamment au niveau de ses flancs. Cela lui donne un air plus latin et sensuel, surtout pour notre exemplaire recouvert de ce beau " Rouge Désir ". Sa face avant se distingue par son capot plongeant donnant sur la calandre hexagonale que l'on retrouve sur les derniers modèles de la marque espagnole (Ateca et Tarraco en tête). Le bouclier avant se fait aussi plus agressif avec de larges entrées d'air, surtout si vous optez pour la finition haute FR. À l'arrière, les feux sont reliés par un bandeau lumineux qui s'anime d'une jolie cinématique lors des verrouillages et déverrouillages. Le troisième feu-stop, qui se trouve implanté dans ce dernier, n'est pas idéalement placé. Son positionnement est trop bas pour permettre une bonne visibilité aux autres usagers de la route en cas de freinage.
Poste de conduite et habitabilité de la Seat Leon
L'intérieur de la Seat Leon reprend la planche de bord des autres modèles du groupe Volkswagen. On retrouve donc une instrumentation numérique en lieu et place des compteurs ainsi qu'une dalle tactile flottante de 10 pouces. Dans la Seat Leon, le tactile s'avère omniprésent. Comme sur la Volkswagen Golf 8, le réglage de la ventilation ou encore du volume sonore se fait via des barrettes sensitives situées au bas de l'écran central. Si cela permet d'épurer la planche de bord, la praticité au quotidien n'est pas au rendez-vous. Le manque de précision est criant, ce qui rend toute opération approximative. Le tactile s'invite aussi pour l'allumage des plafonniers ou encore l'ouverture du toit ouvrant. Si ce n'est pas idéal, on finit par s'y faire avec l'habitude. En revanche en cas de panne, ces commandes plus modernes pourraient devenir problématiques. En effet, le coût des réparations risque de se montrer bien plus élevé que pour de simples boutons...
Avec un empattement augmenté de 5 cm, la Seat Leon profite d'une habitabilité en hausse, notamment aux places arrière. Les passagers ont ainsi droit à un espace important se rapprochant de la catégorie supérieure. Le coffre avec ses 380 litres reste toutefois dans la moyenne de la catégorie.
Question ambiance, le noir domine. On trouve bien une jolie bande de LED à la base du pare-brise et quelques éléments en métal pour égayer l'habitacle, mais le reste demeure tout de même assez sombre. Au moins, la qualité ne souffre pas la critique avec des matériaux globalement bien choisis et des assemblages minutieux.
Que vaut la Seat Leon sur la route ? Essai en conduite
Adoptant la plateforme MQB Evo des Audi A3 et autres Golf 8, la Seat Leon hérite d'un comportement routier rassurant. Menée bon train, la Leon ne rechigne cependant pas à la tâche et reste plaisante à conduire. La direction, si elle ne remonte que peu d'informations, guide un train avant précis, tandis que l'arrière suit sans broncher.
Côté confort, la suspension pilotée dont est équipé notre modèle se montre une alliée appréciable. Disposant de plusieurs modes de conduite, elle permet de profiter d'une auto faisant preuve d'un réel moelleux en Confort, de plus de rigidité et d'une bonne maîtrise des mouvements de caisse en mode Sport. Quelques trépidations à basse vitesse peuvent alors se faire sentir, mais rien qui ne puisse venir perturber la vie à bord.
La boîte de vitesses automatique DSG7 se montre agréable. Orientée vers l'économie, elle peut faire preuve de quelques lenteurs au rétrogradage en cas de conduite soutenue. Mais passer en mode Sport réglera en grande partie ce problème.
Le moteur 1.5 TSI de 150 ch dont nous disposons profite d'une micro-hybridation lorsqu'il est couplé à la boîte à double embrayage. D'un fonctionnement linéaire, il n'apporte pas de grandes émotions, mais a le mérite de se montrer très silencieux. On ne l'entend quasiment pas en dessous de 2 500 tr/min et reste très discret au-delà. Une fois passés les 130 km/h, des bruits d'air autour des rétroviseurs deviennent perceptibles sans que cela ne soit trop envahissant.
Grâce à son alimentation électrique 48 V, il bénéficie d'un boost lors des redémarrages ou des fortes accélérations. De plus, lorsqu'il est peu ou pas sollicité (à vitesse stabilisée ou en descente par exemple), il peut se désaccoupler de la boîte de vitesses pour tourner au ralenti, voire se couper totalement afin de permettre à l'auto de continuer sa route en roue libre. Totalement transparent à l'usage, cela permet de réaliser quelques économies de carburant. Pour que ce système s'active, il faut tout de même que toutes les conditions soient réunies (pas d'obstacle devant, pas de pluie battante...) afin de garantir le bon fonctionnement de tout l'arsenal sécuritaire.
Notes et avis sur l'essai de la Seat Leon
Bilan de notre essai de la Seat Leon
Totalement renouvelée, cette nouvelle Seat Leon nous a séduits. Confortable et silencieuse, elle saura vous accompagner dans tous vos déplacements, d'autant plus qu'elle sait maîtriser sa consommation. À l'issue de notre essai de 1 500 km mélangeant une grande partie d'autoroute ainsi que du parcours urbain et de la route de montagne avalée bon train, l'ordinateur de bord indiquait 6,7 l/100 km.
Question tarif, notre modèle, une Leon 1.5 eTSI 150 DSG7 mHEV en finition haute FR s'échange contre 32 950 euros et possède tout ce qu'il faut (radar avant/arrière, écran tactile 10 pouces, commande vocale, sièges sport, SEAT Drive Profile, etc.). Il nous paraît judicieux de rajouter les suspensions pilotées associées à la direction active tant cet équipement nous a convaincus. Un bilan financier globalement satisfaisant face à la concurrence qui se montre plus onéreuse à équipement équivalent. Côté défaut, nous pourrons citer un intérieur où le noir domine trop largement et surtout une ergonomie trop orientée vers le tout tactile pas toujours des plus évidentes, ou encore, un comportement qui pourrait être plus enjoué.