Ces oiseaux ont poussé au milieu du néant en une seule nuit. Les campeurs venus s’isoler dans ce bout de terre perdu, écrasé par un ciel pourtant bien trop vaste pour inspirer la sérénité, se sont réveillés au petit matin cernés par des volatiles hauts comme des immeubles. Et les oiseaux ont entrepris de picorer le monde en commençant par les tentes à montage rapide qu’ils considéraient comme des sucreries à déguster en guise d’apéritif. Quant au plat principal, il continuait de crier et de courir nu entre les rangées de voitures.