Le chef de l’Etat a signé le 8 juin dernier l’ordonnance No 2021/003 du 07 juin 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi No 2020/ du 17 décembre 2020 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2021.
Il s’agit d’une enveloppe en ressources et emplois corrigée à Fcfa 50480 400 000 000 contre 48652 000 000 000 de Fcfa pour un Pib de 3,1 % en solde global.Ces chiffres comme on peut le constater, connaissent une hausse de Fcfa 1822 milliards en valeur absolue par rapport à 2020 (4409 milliards de Fcfa, budget revu). Selon l’article 40e (nouveau) de cette prescription, la somme de Fcfa 5 235 200 000 000 sera affectée au titre du budget général et Fcfa 245 200 000 000 pour les comptes d’affectation spéciale. Un texte qui vient dévoiler le plafond des ressources destinées à approvisionner le Fonds de solidarité national pour la lutte contre le coronavirus, et ses répercussions socio-économiques à Fcfa 200 milliards pour l’exercice en cours. En droite, le droit de timbre sur les passeports et autres documents est connu. Selon l’article 548dans son alinéa 1 : le droit de timbre sur les passeports nationaux (ordinaires) portant délivrance, renouvellement et prorogation est fixé à compter du 1er juillet 2021 à Fcfa 110 000.
Toutefois, les produits et revenus applicables au budget général de la République du Cameroun pour l’exercice 2021 sont évalués à Fcfa 5 235 200 000 000 et se décomposent par nature de recette. Notamment : les recettes budgétaires nettes de l’Etat passés de Fcfa 3 456 600 millions en 2021 à Fcfa 3 530 800 contre 2 950 547 en 2020, soit un total de Fcfa 3 504,0 milliards, et du prélèvement sur les recettes de l’Etat de Fcfa 4 820 000 en 2021 à 5 395 200 contre 4 546 047 de Fcfa en 2020, le reste sans changement.En rapport, l’article 43e (nouveau) portant charges du budget général de l’Etat pour l’exercice 2021 quant à lui livre ses évalues à Fcfa 5 235 200 000 000. Selon le libellé, la dette principale est passée de Fcfa 683 222 424 en 2021 à Fcfa 1 131 922 424 contre 621 800 000 de Fcfa en 20210 ; des dépenses en capital maintenues à Fcfa1 352 000 000, et des dépenses courantes de Fcfa 2634 777 567 en 2021 à Fcfa 2 751 277 576 contre 2 532 937 000 de Fcfa en 2020 soit un total général ajusté à Fcfa 5 235 200 000 en 2021contreFcfa 4 409 047 000 en 2020.
Orientations et agiotages
D’après les indices filtrés,ces modifications se veulent conformes à l’esprit des directives contenues dans la circulaire du président de la République, en date du 10 juillet 2020 relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2021 et aux principes définis par la loi No 2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques. Comme l’explique la décision, ce chiffre traduit la volonté de consolidation budgétaire afin de maintenir une croissance positive, mais surtout de préserver les couches sociales précaires à travers des mesures à caractère social. Autant le préciser tout de suite, cet argent n’est pas stocké dans un coffre. Il s’agira donc, pour les différentes structures compétentes de l’Etat de s’employer à trouver ces fonds.
Il sera donc question de contribuer à l’atteinte des objectifs visés par le programme des grandes réalisations ; d’assurer une administration efficace et une gestion optimale du territoire national en vue de la sécurité des personnes et des biens, aussi d’améliorer les conditions du service public de la justice.L’une des attentes de cette loi concerne le volet lié au contrôle supérieur de l’Etat.Ce d’autant plus qu’une fois encore, le taux de mise à disposition des ressources financières dans cette institution ces derniers temps est plus qu’indicateur. Le but à atteindre ici, estde réduire le risque de mal gouvernance et réparer les préjudices subis par l’Etat, mais surtout de promouvoir la culture de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. En bref, avec 2 743 100 milliards Fcfa de recettes fiscales et 1 864 400 Fcfa de dons et emprunts, la croissance économique devrait donc rebondir à 3,5% en 2021, sous l’orientation de la solde de référence de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).