Le 12 juin auront lieues législatives. Nous espérons tous que ce sera une grande fête populaire où toutes et tous célébreront la victoire de la démocratie. Nous approchons de cette date. Il est bon et nécessaire de rappeler aux électeurs de bien choisir leurs candidats. Mais avant de choisir, rappelez-vous du principe du député Yves Jégo : «Un candidat peut agacer, on a tous des défauts. Certains ne veulent pas de Sarkozy, mais disent que Hollande, c’est pire. Alors lorsqu’il faut choisir entre deux maladies, on choisit la plus bénigne».
Il est difficile d’avoir une vision des orientations politiques des prochains députés lorsque les raions du choix ne sont pas claires. Une surprise s’annonce cependant ! Certains jeunes voteront pour Fati et Nounou. Ils justifient leur choix en disant que ces deux personnes sont comme Eléa et Fynn dans la politique allemande. La boussole de la jeunesse algérienne qui indiquait la France dans le passé, aujourd’hui elle s’incline vers l’Allemagne. Beaucoup d’Algériens et Algériennes sont fascinés par la chancelière allemande Angela Merkel.
Cette dame, très modeste et humble, est dans leur cœur. Les Allemands pensent que c’est une dame qui ne joue pas, qui est totalement indifférente aux appétits du pouvoir, à l’argent, au luxe. La journaliste Marion van Renterghem nous informe que cette dame est dans les têtes allemandes comme une chanson populaire. Si bien qu’elle a aujourd’hui «quelque chose d’une icône pop». Pour cette raison, les jeunes Algériens rêvent de visiter Hambourg ou Baden-Baden.
Sous le même angle d’analyse, Macron veut faire la même chose. Macron, avec son «Pass Culture» de 300€ pour les 18 ans, veut devenir une icône pop comme Merkel. Mais les Français l’accusent de draguer les jeunes pour des motifs électoralistes. Le jeu politique est un business à haut risque. Macron peut être frappé par le retour de manivelle qui fait tourner la machine électorale.
Eléa et Fynn sont aimés de la jeunesse algérienne. Ils sont allemands d’origine. Eléa est militante au sein de l’Alliance 90/Les Verts. Elle adore la protection de la planète. Fynn est militant du Parti Libéral-démocrate. Malgré leur différence politique, ils sont les meilleurs amis du monde. Ces deux êtres sont indissociables et ont décidé de se présenter aux législatives sous le règne de Merkel.
Cependant, Fynn est confronté à de nombreux problèmes, à l’inverse d’Eléa qui vit dans une très belle villa de la banlieue prospère de Munich. Sa mère souffre d’une très grave maladie. De peur qu’elle ne perde son emploi de vendeuse dans un grand supermarché, Fynn la remplace secrètement tous les soirs. Eléa, ardente d’esprit et généreuse, est décidée à soutenir financièrement Fynn durant la campagne électorale.
Mais son père, M. Mattes, professeur d’université, radin et égoïste, reste sourd aux demandes de sa fille. Sa mère est trop absorbée par ses œuvres caritatives en Somalie pour lui servir de support moral et matériel durant la campagne électorale. Mère et père absents, Eléa est décidée à mener seule sa barque dans une mer politiquement bien difficile à traverser. Fynn fera la même chose et a la volonté de réussir. Sa devise politique se résume à une petite phrase: le ciel aide les candidats qui ont une vision claire de la campagne électorale.
Chez nous, Fati et Nounou sont deux jeunes candidats libres. Ils se présentent à la députation le 12 juin. Ils possèdent des qualités qui leur permettent d’accéder aux postes de représentants du peuple. L’honnêteté, la compétence, la crédibilité, le charisme et l’application de la notion de justice sociale sont dans leur agenda. Ils sont en pleine campagne électorale et ne cachent pas leur volonté de donner la véritable image de la nouvelle Algérie.
Leur cheval de bataille est la lutte contre la corruption et le chômage des jeunes universitaires. Fati et Nounou sont très éduqués et acceptent avec honneur la sueur de leur travail. Ils ne trichent pas. Ils ne volent pas. Ils détestent les divisionnistes et les zitoutistes tourbillonnants. Ils vivent honnêtement et détestent tendre la main aux nouveaux riches et aux malhonnêtes. Leur fierté est leur gloire et la richesse de leur âme est l’emblème qui les pousse à militer pour la nouvelle Algérie. Fati ne connaît pas Nounou. Elle a fait sa connaissance durant la campagne électorale. Fati et Nounou ne sont pas des inventions. Ils sont algériens et vivent parmi nous. Les électeurs doivent les repérer et voter pour eux.
Fati est médecin de formation, mais la crise de l’emploi l’a obligée d’accepter de travailler dans un hôpital privé avec un salaire de sage-femme. Sa famille n’est pas aisée. Elle habite chez ses parents dans un appartement F2 à Sidi Moussa. Son père est ouvrier à la municipalité de cette ville.
Quelques remarques
Nounou est ingénieur agronome. Son père est un patriote martyr de la décennie rouge. Il connaît les éléments qui composent le pain et la levure. Faute de trouver un boulot décent, il travaille dans une boulangerie industrielle comme opérateur pétrin. Nounou n’est pas dans le pétrin. Il le manie avec honneur et dignité. Pour Nounou, l’argent propre est le résultat d’un effort honnête.
Fati déteste les opportunistes et dénonce les arrivistes politicards qui abusent les citoyens par un discours démagogue. Elle ne mâche pas ses mots pour dire ce qu’elle pense. Elle reconnaît que Redha Malek était un homme honnête et nationaliste, mais maintenant son parti est dirigé par des opportunistes. Ces opportunistes étaient pour le 5e mandat et maintenant ils chantent l’Algérie nouvelle. Ce qui est valable pour ce parti l’est aussi pour d’autres.
Fati est consciente des problèmes algériens et apprécie les paroles du président Tebboune quand il qualifie la crise algérienne de morale et éducative profonde. C’est ainsi qu’elle a décidé d’axer sa campagne sur l’éducation. Pour Fati, l’ambiguïté et le désarroi moral qui taraudent les esprits des étudiants, lesquels sortent tous les mardis afin d’exprimer leur mécontentement, s’expriment par traumatisme «à multiples facettes».
Pour illustrer le trouble dans lequel est plongée la classe estudiantine algérienne, Fati se rappelle les grèves à répétition conduisant à des années blanches. Fati appelle les choses par leur nom. Pour le bilan pédagogique, elle nous informe qu’il n’est pas difficile à établir: aucune université n’a totalisé plus de trente semaines effectives d’enseignement au cours d’une année durant le règne de la «îssaba».
Nounou est du même avis que Fati. Il ajoute qu’au cours des deux dernières décennies, aucune université dans le pays n’a eu une année universitaire normale: grèves, affrontements dans les amphithéâtres, occupations de locaux administratifs, pillages de bureaux, etc. Pour Nounou, les hommes qui ont amené l’université au stade actuel occupent toujours les lieux de l’éducation et parlent de réformes du système éducatif dans l’Algérie nouvelle. L’indigence et l’inconscience dominent son fonctionnement. Une intervention rapide est obligatoire.
Du primaire aux universités, le système des contrôles des connaissances est rarement dépourvu d’irrégularités. Les avis des étudiants ne sont jamais pris en considération et aucun professeur n’est licencié ou puni pour abus de pouvoir ou excès de zèle. Dans les pays qui respectent l’éducation, des sondages sont établis au sein des universités pour faire des bilans pédagogiques.
Dans certains établissements universitaires, on assiste souvent à des situations où étudiants et enseignants et même les parents finissent par banaliser la fraude et standardiser ce qui est anormal. La bureaucratie et la corruption encouragent la malhonnêteté et déprécient la valeur de l’effort intellectuel. Nounou ne rate pas l’occasion de signaler que nos universités doivent être dégagées de tous ceux qui n’ont rien à y faire.
Elles doivent se transformer rapidement en lieux de formation d’une élite responsable qui résoudra nos problèmes. Une élite exemplaire dans ses actes. Nounou pense qu’il est urgent de cesser de maintenir des pépinières de délinquants en costume et chemise blanche, créatrices de problèmes. Le pays a davantage besoin de résolveurs de problèmes que de gens qui les génèrent.
Fati et Nounou jurent de ne plus suivre le chemin parsemé de fleurs où passe madame la marquise. Ils sont décidés, une fois élus députés, à dénoncer le laxisme administratif et à sanctionner tout gouvernement qui ne respecterait pas ses engagements.
Je reviens au titre de ma contribution. Prudence devant les urnes! Si vous avez à choisir entre une couleuvre et une vipère comme députés, faites très attention. Les deux se ressemblent assez. La couleuvre n’ayant pas de venin. Il n’y a aucun risque à la choisir.
En revanche, la vipère est venimeuse et représente un grand danger. Quand vous regardez la tête des candidats, réfléchissez bien et soyez attentifs. Les couleuvres et les vipères ont des têtes différentes. Ovale pour la couleuvre et triangulaire pour la vipère. Je vous mets en garde! Ce critère n’est pas très fiable le jour des législatives, car certaines couleuvres ont une tête en forme de triangle comme les vipères!
Faisons confiance à Fati et Nounou. Ces jeunes représentent l’espoir de notre pays. Ils sont le visage de l’Algérie que nous attendons depuis longtemps.
Il semblerait que nous apercevions enfin le bout du tunnel, la lumière de l’autre côté qui luit et qui nous fait espérer que la fin de la pandémie est proche.
LES BRÈVES