On nous dit que Hervé Koubi et Fayçal Hamlat ont chorégraphié cette pièce en travaillant sur ce qui les différencie, lieux de naissance, religions, goût du sport… Ces mots vont, bien sûr, influencer notre perception du spectacle. Un spectacle formidable, comme ceux que j’ai déjà vus de cette Compagnie. Des corps masculins, torses nus, pantalons blancs, beaux et athlétiques, capables de figures défiant la pesanteur, envolées, tournant sur la tête, sur les mains, un corps collectif aussi, figeant un instant les images, et roulant à nouveau l’un vers l’autre. Les gestes sont ceux du sport, du football, du judo, des gestes qui ne sont pas réservés aux hommes, qui expriment l’effort, la beauté, la solidarité (même pour raconter la lutte). Et l’objectif n’est pas de gagner l’un contre l’autre, mais de réaliser un mouvement d’ensemble. Et d’affirmer que la danse est l’expression de la vie, bien loin de tous les a priori qui divisent et méprisent. Et qu’un garçon peut danser pour rendre hommage à son père.
J’ai vu ce spectacle sur le parvis de la Mairie du XIe arrondissement parisien, dans le cadre du Festival Onze bouge 2021, Festival qui se termine à la fin de cette semaine.