Les populations et les entreprises qui occupent illicitement les emprises du domaine privé portuaire ont été sensibilisées sur l’urgence de décamper afin de permettre la construction des voies de contournement au port de Douala-Bonabéri.
Sale temps pour ceux qui occupent de manière illégale les emprises du domaine privé portuaire dont fait partie le lieu-dit Essengue, situé dans le département du Wouri, arrondissement de Douala Ier. C’est dans ce droit fil que le directeur général adjoint du Port autonome de Douala, Charles Michaux Moukoko Njoh qu’accompagnait le sous-préfet de Douala 1er, Christophe Fofié Mbouedia, a engagé la sensibilisation de ces occupants illicites.
Pour le top management du Pad, il s’agit de faire comprendre aux concernés, l’importance et l’urgence du développement du Port de Douala-Bonabéri et de sa ville. 154 habitants sont appelés à déguerpir et 301 habitations à être déconstruites, pour permettre la construction de la route de contournement de plus de deux kilomètres, assortis des bretelles. A cet effet l’autorité portuaire ambitionne accompagner à la réinstallation des prochains déguerpis et non les indemniser.
La construction de cette voie de contournement participe du vaste processus de rénovation, de modernisation et de développement du combinat portuaire de Douala-Bonabéri, enclenché par la direction générale du Pad, il y’a quatre ans. Pour arrimer aux standards internationaux, un schéma directeur du Pad comporte un programme de développement des infrastructures et superstructures dans l’optique de faire de cet espace portuaire, un véritable catalyseur de croissance de l’économie nationale. Sans surprise, un chantier de construction et de réhabilitation de la voirie portuaire a été entrepris. En effet, les voies d’accès occupent une place importante dans le développement du Port de Douala-Bonabéri. Pour une meilleure fluidité dans l’espace portuaire, de nombreux chantiers ont été lancés et d’autres achevés.
Cartographie
Dans cette dynamique, le Pad a réalisé des travaux de maintenance de la voirie existante, question de prolonger la durée de vie des voies d’accès principales et névralgiques du Port. Grace à ces travaux, l’étanchéité des voiries a été rétablie, offrant ainsi plus de confort et de sécurité aux transporteurs des marchandises entrant et sortant du port. Les infrastructures routières et les aménagements sont prévus dans la zone d’Essengue. Une zone qui fait partie du domaine privé portuaire comme l’a constaté la mission du groupe de travail interministériel Ad hoc chargé de la délimitation du domaine du Port de Douala-Bonabéri. «A l’issue de cette reconstitution, il est apparu que la localité d’Essengue se situe effectivement dans le domaine public portuaire tel qu’établi par les décrets de 1975 et 1977». Cette mission a recommandé de «réaffirmer les droits du Pad sur l’ensemble du domaine public portuaire, tel que délimité par le décret de 1977 susvisé, les différentes contestations étant juridiquement infondées».Il s’agit d’une vingtaine de kilomètres de voies routières ainsi que des aménagements des espaces à attribuer aux industries qui compte s’y installer et apporter de la valeur ajoutée au commerce extérieur.
Dans la foulée, il est en outre autorisé au top management du Pad de poursuivre le projet de sécurisation physique du domaine portuaire, afin de mettre un terme aux empiètements observés sur le terrain, en liaison avec les autorités compétentes. A court terme, il est également suggéré au Pad de soumettre au gouvernement, un plan de déguerpissement des occupants illégaux installés à Essengue, assorti des mesures d’accompagnement social, susceptibles d’être mises en œuvre. Last but not least, le Pad doit recourir à l’expertise complémentaire de l’Institut national de la cartographie, en vue de l’élaboration d’une carte du domaine public portuaire, sur la base de la délimitation fixée par le décret de 1977. Tout un programme qui participe du projet de rénovation, de modernisation et du développement du port de Douala.