Les coupures d’énergie électrique et les problèmes fonciers seront au cœur des débats au Palais des congrès.
La deuxième session ordinaire de l’année législative 2021 s’ouvre ce jour au Palais des Congrès de Yaoundé. Mis à mal par la grande faucheuse lors de la session de Mars, la 10ème législature a vu 07 de ses membres raccrocher leurs attributs pour toujours parmi lesquels, la vice-présidente, Emilia Monjowa Lifaka. L’hémicycle sera certes morose mais les députés devront se pencher sur les grands problèmes qui minent la société camerounaise. Parmi ces maux, on peut citer les coupures récurrentes d’énergie électrique et les différends fonciers.
Les coupures d’énergie électrique sont le lot quotidien des Camerounais. Les poissonneries, les vendeurs des produits laitiers, les entreprises et les ménages en paient le prix fort. Ces produits pourrissent parfois dans les réfrigérateurs créant un énorme manque à gagner. Une situation désespérante qui ne pourraient attirer les investisseurs car l’énergie est au cœur de toute production industrielle. Personne n’est à l’abri. Les barrages construits ou en construction peinent à satisfaire la demande sans cesse croissante. Les parlementaires tenteront de trouver des moyens pour combler les gaps observés jusqu’ici dans l’optique de rassurer les populations, investisseurs et dynamiser le secteur économique tout en préservant la cohésion sociale.
Au-delà de ces questions majeures, l’une des attentes de nombreux députés c’est de voir la crise qui endeuillent les familles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest être inscrite à l’ordre du jour. Depuis son déclenchement en 2016, l’hémicycle n’a toujours pas ouvert un débat sur cette crise lancinante afin de recueillir des propositions pour mettre un terme aux escalades. Le Grand dialogue nationale tenu en 2019 (30 septembre au 4 octobre 2019) n’a malheureusement pas réussi à faire taire les armes. Les balles pleuvent toujours dans ces régions en suscitant psychose et pleurs éparses.
Plusieurs députés ont fondé leurs espoirs sur cette session. C’est le cas de Joshua Osih du Sdf : « On s’est toujours battu pour un débat sur la crise. Cela a été acté et pourrait être inscrite à l’ordre du jour lors de la session de juin. Je pense qu’on reviendra sur cette question en juin et sur le débat d’orientation budgétaire ». Adamou Koupit de l’Udc nourrit d’ailleurs de grands espoirs : « On n’a pas parlé de la crise anglophone. La promesse a été solennellement donnée à la clôture de la session. Il y aura une plénière spéciale à la prochaine session. Nous avons souhaité cela de nos forces. Nous attendons la session de juin ».
Le discours de Cavaye Yeguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale, va fixer les grandes orientations de cette session de juin dès 11 heures.
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