Ce soir c'est la fête au village. Un mauvais chanteur de bal s'échine a massacrer "piensa en mi". Je viens de
passer la journée à arpenter une aire d'autoroute, interrogeant les vacanciers pour gagner un peu d'argent afin de limiter mes dettes.
Et je suis, ce soir, revenue dans ma tour d'ivoire. Les volets et les fenêtres sont closes sur mon désespoir. Je n'ai pourtant pas besoin de les verrouiller, personne ne vient jamais frapper. La
solitude n'est pas une illusion, c'est la réalité. C'est l'amitié et l'amour qui ne sont que phénomènes éphémères, fantasmagoriques.
Je rêve de l'Autre de la chanson, de compassion...