Sur le document joint à cet article, vous pouvez lire le programme du Festival des Guinguettes, en Essonne, à Palaiseau et Villebon-sur-Yvette, cette année. Une année particulière et un programme contraint par les règles sanitaires : il faut réserver sa place ; il n’y a ni boisson ni restauration ; le couvre-feu étant à 21 h, il faut terminer les spectacles plus tôt.
J’y suis allé hier, samedi, où j’ai assisté au spectacle du Quartet Buccal : Les femmes aux yeux ouverts sont dangereuses. Claire, Véronique et Marisa chantent a cappella des chansons de leur composition. Trois voix, de l’humour, de l’engagement et elles racontent. Les parents venus d’Italie, de Bretagne ou du Mali. Entre les chansons, elles parlent des difficiles allers et retours entre la France et les pays où sont nés leurs parents. Elles lisent un texte officiel et ancien désignant les Bretons venus de la campagne comme fauteurs de troubles et malpropres ; c’est toujours la même histoire : il suffit de regarder les affiches électorales sur les murs ces jours-ci, même si ce ne sont plus les Bretons qui sont stigmatisés. Et elles chantent la servante d’une famille aisée donnant à ses maîtres l’enfant qu’elle a eu du fils aîné, d’autres aspects de la vie des femmes et des « étranges étrangers », et bien sûr les « frangines ». On passe une heure avec elles, on rit, on est touché.
Le festival continue ce dimanche du côté de Palaiseau. Allez y faire un tour.