Après une longue année de confinement, la création culturelle est en grande souffrance, et avec elle, celles et ceux qui l’a font vivre.
La dépendance aux écrans s’est accompagnée d’un affaiblissement considérable du spectacle vivant.
Les grandes plateformes numériques, comme Amazon ou Netflix, ont profité de la pandémie pour se placer sur les contenus audiovisuels et cinématographiques. Amazon est en situation de vous livrer les paquets, de s’occuper de votre santé, et de vous proposer les films que vous pourrez voir demain.
Dans ce contexte, le président de la République n’a rien trouvé de mieux que de lâcher une obole de 300 euros aux jeunes adultes de 18 ans, baptisée « pass culture ».
Cette véritable subvention au marché des biens culturels conduit à laisser la jeunesse du pays seule face à l’industrie de la Culture et du divertissement à l’inverse d’une politique d’émancipation.
Une politique culturelle n’a pas vocation à mettre ses pas dans ceux du Marché. Elle doit au contraire contrebalancer les effets pour sortir les jeunes des griffes de l’industrie du divertissement vers laquelle la plupart vont dépenser ces 300 euros. Il est urgent de se ré occuper de l’exception culturelle.
Patrick le Hyaric – Editorialiste de l’Huma Dimanche