Méandre // De Mathieu Turi. Avec Gaia Weiss, Peter Franzen et Romane Libert.
Le principe même de Méandre est fascinant. A l’écran c’est totalement différent et surtout très ennuyeux. Je ne comprends pas comment le film peut autant se perdre dans les méandres de son récit. En allant voir Méandre, je m’attendais à un film du type de Cube matinée à la franchise Saw. Si la mise en scène est suffisamment efficace afin de donner un côté rythmé et musclé au récit, cette course contre la montre pour sauver sa propre vie manque cruellement de punch. Mathieu Turi n’arrive jamais à faire ressortir le meilleur de son film et ses angoisses en se perdant avec un scénario qui manque cruellement de surprises et de folie. Avec le budget, il y a des idées de mise en scène assez surprenante mais au delà de ça, Méandre est un mélange assez peu savoureux de tous les éléments narratifs du genre. Au delà de tous ses problèmes, Méandre commence pourtant assez bien en nous baignant dans le vif du sujet et puis le sujet part dans tous les sens, lorgnant sur le surnaturel.
Une jeune femme se réveille dans un tube rempli de pièges mortels. Pour ne pas mourir, elle devra constamment avancer…
La sensation de claustrophobie qui s’installe est intéressante et devient rapidement lassante une fois que le récit tombe dans ses propres pièges. Notamment celui de la répétition. Le scénario répète sans cesse tout un tas de scènes ce qui donne parfois l’impression que l’histoire tourne réellement en rond jusqu’au moment où elle en révèle un peu plus sur son récit et que celui-ci s’avère finalement être un soufflé qui retombe. La fin est probablement la fin la plus éclatée du cinéma cette année. Il n’y a pas forcément d’incohérences dans la fin car elle suit le schéma du film mais elle n’a aucun sens malgré tout. C’est comme si l’on avait perdu une grande partie de l’histoire en cours de route. Pour un premier film, il y a de l’idée mais Mathieu Turi se doit clairement de revoir la copie qui manque cruellement de surprises et surtout d’angoisse. Après tout, Méandre est classé comme un film d’horreur et il n’en a pas l’étoffe. On est loin aussi de ce que Vincenzo Natali a pu créer avec Cube par exemple. Ce dernier est clairement l’inspiration première de Méandre mais Méandre tombe dans ses propres travers.
Note : 2/10. En bref, un film à l’angoisse mal pensée et aux inspirations mal utilisées.
Sorti le 26 mai 2021 en France - Retournons au cinéma !