Le psycho-sociologue de l’éducation parle de la gestion du stress avant et pendant l’examen.
Les examens officiels débutent dans quelques heures. Comment les candidats peuvent-ils gérer le stress qui accompagne cette période ?
Le stress avant l’examen est un passage obligatoire et rassurant pour des candidats anxieux, donc préoccupé par le sort qui leur sera réservé. Quelque soit le niveau de préparation du candidat, il restera stressé et lui demander de gérer ce stress participe à en rajouter. Le système d’évaluation aux examens officiels au Cameroun contribue abondamment à stresser les apprenants dès lors que les épreuves sont supposées couvrir en totalité ou des parties des programmes sans délimitation pour le candidat. En un mot, le candidat a toujours le sentiment de ne pas être assez prêt et affûté. Il va donc toujours resté stressé jusqu’à la lecture de la première épreuve où il se rendra compte qu’il s’est mis trop de pression pour rien , en tout cas si le candidat est bon et a bien préparé son examen.
Ils seront nombreux ces candidats qui affronteront l’examen auquel ils seront soumis pour la première fois. Quelles attitudes doivent-ils adopter avant et pendant l’examen ?
Les candidats qui affrontent l’examen pour la première fois sont logiquement anxieux et curieux. C’est aux parents et beaucoup plus aux enseignants de les aider à désamorcer le flux anxiogène par un coaching d’avant examen approprié. Leur faire prendre conscience de leurs capacités réelles à affronter l’examen et surtout les rassurer quant à l’issue positive attendue. Le discours attendu sera du style à expliquer aux candidats que l’examen officiel n’est que la continuité des évaluations faites en classe pendant l’année. Il faut les amener à tout relativiser.
Devant une épreuve, que faut-il faire lorsqu’on a l’impression d’avoir tout oublier ?
Le premier contact entre le candidat et la première épreuve est déterminant; en fait la phobie de l’échec peut inhiber totalement le contenu cognitif et créer ce sentiment d’avoir tout oublié; c’est un fait temporel qui se dissipe très vite après les premières lignes des écrits. La crispation cède la place à l’inspiration et ça coule de source. Si cette crispation persiste, il est recommandé au candidat de prendre un peu de temps en pensant à autre chose qu’à l’examen, il s’agit de prendre un peu d’élan et en général, tout revient à la normale.
Cette année scolaire s’est déroulée dans un contexte marqué par la crise sanitaire, accompagnée de dispositions particulières. Cela peut-il avoir un impact sur le moral des candidats ?
Là crise sanitaire n’aura pas permis de couvrir convenablement les programmes; cela peut créer chez les apprenants le sentiment de ne pas être tout à fait affûté pour aborder l’examen. Il est donc indispensable de les rassurer.
Quels conseils donneriez-vous aux différents candidats à l’approche des examens ?
Les conseils aux candidats sont classiques. L’examen se prépare pendant l’année et non à la fin. Il faut donc éviter de se bourrer pendant les semaines au risque de se bloquer. Il faut opter pour une bonne alimentation et se rabâcher au maximum par des détentes. Se faire à soi même confiance et assurance.