Philippe Van Damme, l’Ambassadeur chef de la délégation a promis un accompagnement des PME locales à l’issue de l’audience que lui a accordé le ministre Achille Bassilekin III, ce 02 juin 2021.
Philippe Van Damme, le nouvel Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union européenne (U.E), prend ses marques depuis au Cameroun depuis le début de cette semaine. L’une des activités remarquables du successeur de Hans Peter Schadeck a été son passage au ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) où il a été reçu en audience par Achille Bassilekin III, le patron des lieux, ce 02 juin 2021. La rencontre entre Philippe Van Damme et Achille Bassilekin III s’inscrivait dans l’exploration de nouvelles pistes visant à renforcer le soutien des instruments de coopération de l’Union européenne en faveur des Petites et moyennes entreprises (PME) des artisans et des organisations de l’économie sociale. Au cours des échanges, le diplomate a rassuré le Minpmeesa du soutien de l’U.E au secteur privé camerounais, dont les PME en particulier.
Formaliser l’économie
« Les entreprises sont les moteurs de l’économie dans n’importe quel pays au monde. Donc, il est important de voir comment dynamiser le secteur privé au Cameroun, en particulier le tissu des petites et moyennes entreprises, qui sont quand même la grande majorité des entreprises de ce pays », a indiqué Philippe Van Damme. Avant de préciser : « On a évidemment identifié un certain nombre de défis. La formalisation de l’économie. Il n’y a qu’une petite fraction de l’économie qui est formalisée ; ce qui pose des défis et sur le secteur informel et sur le secteur formel qui est très lourdement taxé de fait. Il y a également d’autres problèmes qui sont liés à l’environnement des affaires, qui reste finalement un défi important dans des pays. Et donc, nous avons réfléchi ensemble comment l’Union européenne et ses Etats membres pourraient effectivement accompagner le pays (Cameroun, ndlr) dans la recherche des réformes visant à améliorer le climat des affaires ». Et pour résoudre cette question, il a été question de faire un diagnostic. « Nous avons plus travaillé sur les causes profondes de ce climat d’investissement et de l’environnement des affaires insatisfaisant. Nous avons réfléchi ensemble sur comment nous pourrions effectivement accompagner le pays dans un processus de réforme. Nous avons exploré quelques pistes. Mais évidemment elles doivent être toutes approfondies. Donc, c’est le travail que nous avons à faire dans les mois qui viennent », a confié le diplomate.
Des Journées de la coopération et du partenariat
En se réjouissant de l’appui constant qui a été accordé au Cameroun aussi bien pour la mise en place de la bourse de sous-traitance et de partenariat, que des Centres de formalités de création d’entreprises, par l’U.E, Achille Bassilekin III a évoqué les perspectives de cette coopération qu’il a abordées avec Philippe Van Damme. « Nous nous sommes étendus sur la perspective de la première édition des Journées de la coopération et du partenariat (JCP) du ministère des PME. Il s’agira pour nous en juillet prochain de réunir en un seul lieu tous les partenaires au développement, les partenaires techniques, les partenaires financiers, pour déboucher sur une cartographie des instruments disponibles en faveur des PME. Et surtout des acteurs de l’économie sociale, les possibilités de financements et surtout les possibilités de rationalisation pour qu’on puisse davantage rentrer dans cette dynamique vertueuse d’une meilleure formalisation de notre économie ». L’autre grande annonce à l’issue de cette audience a été révélée par le Minpmeesa : « la création d’un centre mondial de l’innovation au Cameroun. L’innovation étant un secteur qui mobilise et qui draine un certain nombre de nos jeunes qui, chaque fois, remportent des prix dans des compétitions internationales ». Il est question, selon Achille Bassilekin III, d’aller en profondeur sur tous ces chantiers, pour qu’au bout du compte le Cameroun tire pleinement parti aussi bien des instruments tels que l’accord de partenariat économique en faveur des PME. Mais surtout d’explorer les horizons dans un monde de compétition ouverte, où précisément, au fur et à mesure que les réformes seront mises en place, on mettra les PME et nos acteurs en capacité de mieux profiter des opportunités de la mondialisation.