Cameroun – Consommation : Riz, mais, œufs : des prix à la hausse

Publié le 04 juin 2021 par Tonton @supprimez

Le jour a fait une descente dans les marchés de la ville aux 7 collines et a constaté la rareté et l’augmentation des prix de certains aliments.

Les prix du riz grimpent

Le prix du riz, la céréale prisée pour les repas de famille et cérémonies, connait depuis quelques mois déjà de nombreuses hausses. Il est quasi impossible de trouver, comme au paravent, le kilo de riz à 400Fcfa. Aucune justification n’explique vraiment cette hausse, nous affirme un vendeur de riz en détail. « Nous vendons en fonction du prix auquel, nous, détaillant, achetons le sac de riz », affirme-t-il. Ainsi, le sac de 50kg de riz parfumé « mémé cassé » étant de 26000fcfa, son kilo est servi à 600Fcfa dans de nombreuses boutiques du marché Mendong à Yaoundé. On peut néanmoins trouver le kilo des riz «dindon », « bonheur », « oncle » à 500Fcfa avoir le kilo de riz « bijou » à 450fcfa.

Mangues, des prix exorbitants

A cette période de l’année, les consommateurs du fruit jaune sucré sont habitués à des prix « cadeaux » car il abonde sur le marché. Par contre, cette saison en plus d’être rare il est très cher. Il est 7h du matin au marché du Mfoundi, sur les pancartes placées devant les tas de mangue, il est écrit 200Fcfa et 500Fcfa. Il n’y a pas de tas de mangues de 100Fcfa, chose rare durant les saisons précédentes. 9 fruits de taille moyenne à 500Fcfa et 3 petits fruits à 200fcfa. Sur cette saison timide du fruit, un grossiste du marché huitième tient les propos suivants : « au fur et à mesure que les années passent, les manguiers cessent de produire ou produisent moins… je ne sais pas pour quelle raison exactement mais il est déjà difficile de trouver des terres propices pour semer un manguier ».

Les œufs, 90 à 100Fcfa

A la coque, fris, dans de la pâtisserie, les œufs sont adulés par bon nombre de personne. Au marché Melen, les prix de l’alvéole, en fonction de la grosseur des œufs s’élèvent de 2000 à 2600Fcfa, ce qui explique clairement la hausse des prix chez les détaillants et dans les boutiques du quartier. L’œuf est passé de 75fcfa l’unité à 90fcfa voire 100fcfa l’unité. Des œufs d’habitude vendus 3 à 200 coûtent maintenant 250fcfa. Les vendeurs d’œufs du marché du Mfoundi expliquent que le coût élevé des œufs est dû à l’absence des poussins et des poules pondeuses sur le marché. Une cliente nous confie que ce n’est pas la première fois que les prix des œufs grimpent ainsi. « Il y a de cela environ quatre mois, l’alvéole d’œufs coutait aussi cher que maintenant à cause de la pénurie des pondeuses, cependant après leur venue sur le marché, les prix des œufs sont revenus à la normale : 1500 à 1800fcfa l’alvéole ».

Maïs, les prix découragent

Au marché du huitième c’est une montagne de maïs frais qui nous accueille. On croirait que les prix sont abordables, mais hélas. le maïs est servi en tas et est cédé à partir de 500fcfa . Vouloir le maïs de 500fcfa revient à vouloir sept épis de maïs de taille moyenne, ce qui n’est pas satisfaisant pour les ménagères désirant faire un repas pour plusieurs. Au marché d’Etoudi, c’est 4 épis de maïs qui sont servis à ce même prix. Une vendeuse, à la vue d’une cliente qui manifeste son ébahissement dû à ces prix, lui dit : « ce n’est pas encore véritablement la saison du maïs. Ceux que nous vous vendons proviennent des marécages et nous-mêmes nous achetons le sac à 26000 pour venir vous revendre ; ce n’est pas le fait que nous ne voulons pas vous satisfaire mais nous ne pouvons pas vendre pour perdre ».

Hilary Sipouo