L’ancien journaliste actuellement enseignant à l’université de Dschang, intègre cette prestigieuse organisation en qualité d’expert externe des comités consultatifs interafricains et de rapporteur de la commission technique spécialisée des lettres et des sciences humaines.
Le contingent d’intellectuels camerounais ayant des positions stratégiques au sein du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) s’enrichit. Depuis quelques jours, le Pr. Alexandre T Djimeli a été admis dans ce cercle très sélectif. Désormais, il va y exercer comme expert externe des comités consultatifs interafricains. De même, dans la commission technique spécialisée des lettres et des sciences humaines de cette instance suprême d’évaluation et de promotion au grade des enseignants chercheurs de l’espace Cames qui recouvre aujourd’hui 20 pays, il officiera comme rapporteur. Plus concrètement, il se chargera de l’évaluation des dossiers pour les candidats au grade de Maitre-Assistant et de Chargé de Recherche. Le fait que ce soit la première fois qu’un Camerounais occupe ce poste au sein du Cames est davantage un motif de fierté pour le promu. «Je crois qu’il n’y aurait rien de véritablement spécial dans cette désignation, puisque de nombreux enseignants camerounais dans les disciplines de sciences juridiques, sciences politiques, sciences économiques, sciences de gestion, médecine humaine, médecine vétérinaire et production animale, en tout cas les disciplines dans lesquelles il existe le concours d’agrégation, ont régulièrement été membres. Ce qui est extraordinaire et c’est ce qui marque et étonne les gens, c’est que pour l’une des rares fois si non la première, un Cameroun est membre du CTS de LSH. En effet, de manière générale, les candidats des disciplines où il n’existe pas le concours d’agrégation ne sollicitent pas souvent le CAMES pour changer de grade. On a eu quelques rares cas à la FASA à une certaine époque à Dschang mais cela est apparu comme une parenthèse qui s’est vite refermée. Mais dans les lettres et sciences humaines, je crois aussi, comme les commentateurs, que c’est une première », confie le Pr. Alexandre Djimeli.
Un parcours exceptionnel
Ce nouveau pallié est ainsi une récompense pour un intellectuel au parcours exceptionnel. Instituteur et journaliste de formation, il a exercé pendant une vingtaine d’années comme journaliste, notamment au sein du journal à capitaux privés Le Messager où il a été pendant une décennie secrétaire de rédaction, avant de retourner à ses premiers amours, l’enseignement. Recruté à l’Université de Dschang, il va grâce à ses riches et nombreux travaux de recherches passer aisément les grades de docteur puis de professeur.
Pr. Alexandre Djimeli est auteur d’une pléthore d’articles scientifiques et d’ouvrages aussi bien dans les domaines des sciences humaines que du journalisme. Les plus connus sont : « Médias et politique au Cameroun – Les dynamiques de (dé)construction démocratique », paru en 2017 à Yaoundé aux éditions Ifrikiya dans la collection Interlignes ; «Le Capital contre le journalisme – La presse camerounaise entre missions sociales et obligations de rentabilité », paru à Yaoundé 2012 chez le même éditeur et dans la même collection où il avait déjà fait paraître en 2011 « Bakassi – Sur les chemins escarpés d’une reconstruction » ; et « Darfour, au-delà de la guerre », en 2007.
Après une brillante carrière de journaliste, celle d’enseignant semble autant sourire à ce natif de Batcham dans le Département des Bamboutos