Débat d’orientation budgétaire, protection de l’enfance, problèmes fonciers et d’électricité sont entre autres sujets qui seront abordés au cours des travaux des députés et sénateurs.
Les parlementaires reprennent le chemin des hémicycles ce 8 juin. Si cette session est la moins importante des trois de l’année, elle a tout de même un point clé. Le Débat d’orientation budgétaire (Dob) instauré depuis deux ans. Une séance de travail entre le gouvernement et le législatif qui est supposé servir de gouvernail dans l’élaboration de la loi de Finances de l’exercice prochain. Ainsi, avec les commissions des Finances et du budget des deux Chambres, puis l’ensemble des parlementaires en plénière, le ministère des Finances devrait structurer ledit texte. Un exercice qui reste toutefois de la poudre versée aux yeux. En effet, les recommandations des députés depuis l’entrée en vigueur du Dob en 2019, ne sont pas prises en compte par le gouvernement.
Au cours de la séance de juin 2020, l’honorable Joshua Osih du Social democratic front (SDF) et l’honorable Nourane Fotsing du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) avaient accusé le gouvernement de traiter les propositions de l’Assemblée nationale avec légèreté. Une accusation dont s’était défendu le Minfi. «Tout cela est nouveau pour nous tous. Nous comptons améliorer les choses l’année prochaine. Je voudrais quand même que vous reconnaissiez que le contexte était différent. C’est cette pandémie du Covid qui a fait qu’il y ait une ordonnance présidentielle. Ça nous a pris du temps qu’on aurait pu consacrer pour permettre que les documents du DOB vous parviennent beaucoup plus vite….Nous sommes dans un débat d’orientation budgétaire. Nous ne sommes pas à une session de discussion budgétaire. Ça veut dire que le moment viendra où on parlera de façon précise d’allocations budgétaires année après année avec des projets précis. Nous faisons un travail de cadrage et nous demandons aux parlementaires de participer, de nous aider à faire ce cadrage…», indiquait alors Louis Paul Motaze.
La séance de ce mois devrait dès lors permettre à la Représentation nationale notamment de voir si ses orientations ont été prises en compte. Notamment la question des 15% du budget de l’Etat à allouer aux Collectivités territoriales décentralisées, le plan de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord, la gestion Made in Cameroon…
Electricité, foncier, enfance
Outre le Débat d’orientation budgétaire, les députés précisément, se pencheront sur les problèmes d’électricité que connait le Cameroun depuis quelques années. En effet, une plénière spéciale sera consacrée à ce sujet au cours de la session. Le gouvernement devrait dès lors s’expliquer notamment sur les coupures intempestives devenues monnaie courante et faire des propositions de sortie de crise.
La seconde plénière spéciale quant à elle, sera consacrée au problème foncier au Cameroun. Alors que le pays a entamé sa réforme foncière il y a quelques années, aucune mise à jour législative n’a été faite. L’Assemblée nationale entend par conséquent interpeler le gouvernement sur la mise en place d’un cadre législatif consensuel.
L’Exécutif sera également appelé à redéfinir le cadre législatif de la protection de l’Enfance et les politiques publiques nécessaires à l’épanouissement des enfants. En effet, une troisième plénière spéciale portera sur ce sujet à la Chambre Basse du Parlement. Dans la même veine, se tiendront les travaux du parlement des enfants. Un rendez-vous annuel qui aura la particularité cette année, de se faire partiellement en visioconférence. En effet, seuls les députés juniors de la région du Centre seront présents à l’hémicycle. Mesures barrières oblige.