Dr Dairou a fait de cette question une préoccupation lors de la soutenance de sa thèse de doctorat PhD en économie à l’université de Douala ce mercredi 2 juin 2021.
«L’économie a besoin d’être financée et bien financée pour que la croissance marche. Le travail de Dairou Djidda essaie de voir tout ce qu’il y a comme difficultés, comme handicap au bon fonctionnement du système et propose des solutions.»
Cette déclaration est du Pr Ngankou Jean Marie, président du jury de la soutenance de thèse de doctorat Phd ayant pour thème : Réformes financières et financement de la croissance en zone Cemac présenté par le candidat Dairou Djidda qui s’est tenue hier mercredi 2 juin 2021 dans la salle des actes de l’université de Douala.
Apres cette soutenance qui a vu le candidat aspirant être porté au rang de Docteur Phd avec une mention honorable avec les félicitation du jury, le professeur Ngankou qui présidait ce jury de soutenance aux côtés des professeurs Tamokwe Piaptie directeur de cette thèse, Bita Charles rapporteur, Koump Ekalle, et Pr Mpanga Engama, s’est prononce sur la qualité de travail de ce jeune docteur. Et surtout sur son importance dans l’amélioration des conditions financières dans la zone Cemac.
En effet, le nouveau récipiendaire dans son travail de recherche a interrogé les réformes économiques faites dans la sous-région. Il s’est tout simplement demandé si ces réformes-là pouvaient produire de la croissance économique? Après appréciation des différentes réformes faites, il a répondu par l’affirmative, mais en y mettant des réserves. Car, les institutions, les réformes en elles-mêmes n’étaient pas mauvaises. Le problème du retard dans la production de l’essor économique attendu serait tributaire d’un ou de plusieurs autres facteurs qu’il faudra revoir avec acquitte pour que tout marche comme sur des roulettes. Parmi ces dernières, il a évoqué la ressource humaine non qualifiée, les ressources financières mal utilisées. «Les restructurations ou les réformes qui ont eu lieu en Afrique centrale notamment en zone CEMAC de 1990 à aujourd’hui ont produit l’évolution dans le système financier c’est-à-dire dans les mécanismes de financement de l’économie sauf que maintenant, lorsqu’il s’agit de financer concrètement c’est là où résiderait encore le problème. Il faut donc repenser la structure de l’ouvrage, c’est-à-dire trouver la bonne structure adaptée dans notre zone monétaire, la Cemac», explique le nouveau docteur. Avant de poursuivre «Les réformes entreprises vont dans le bon sens. Maintenant c’est de pouvoir adapter ces réformes à la structure de l’ouvrage, au système financier de la Cemac. C’est ce qui nous reste pour que la croissance à deux chiffres telle qu’attendue par les différents Etats», précise -t-il.
D’après le jury satisfait du travail fait, la thèse de doctorat soutenue par Dairou Djidda cadre avec l’actualité. Même s’ils ne l’ont pas dit, il faut dire que reconnaître que cela pose un problème de gestion des fonds par les institutions créées pour promouvoir l’économie. Et met certainement au cœur du débat l’épineux problème de détournement de fonds publics destinés à la relance de l’économie. Il pose aussi par ricochet le problème de la sur liquidité bancaire alors que des projets peinent à trouver des financements.
Si le nouveau docteur n’a pas pu tout expliquer durant sa soutenance, il a du moins promis poursuivre sa recherche pour apporter des éléments pouvant permettre d’améliorer cette situation à l’avenir.
Plus de 20 thèses de doctorat
Selon les responsables de la Faculté des sciences économiques et de gestion appliquée (Fsega) de l’université de Douala et davantage le laboratoire d’économie théorique et appliquée de l’école doctorale de cette université, c’est depuis le 31 mai 2021 que des soutenances de thèses de doctorat Phd en économie sont soutenues dans cet établissement. «Les soutenances ont commencé depuis le 31 mai 2021. Elles s’achèvent le 3 juin 2021», explique le Dr Chuaibou. Plus de vingt thèses de doctorats ont été déposées et validées. Les candidats viennent le défendre tous les jours durant cette période devant un jury, précise-t-il