Cette activité s’exerce très souvent en marge de la réglementation en vigueur.
Le transport urbain par mototaxi est incontournable dans la ville de Bertoua. Selon les statistiques des différents syndicats de ce secteur d’activité à l’Est soit Astamob, Synacopcam, environ 8143 mototaxis enregistrés exercent dans la ville notamment Bertoua 1er , Bertoua 2ème et Mandjou. D’où l’importance de cette activité qui concourt non seulement à résorber le problème de chômage, mais aussi contribue au budget de l’Etat à travers les différentes taxes, et facilite les déplacements des personnes dans la ville et ses environs. Malheureusement, les adeptes de ce secteur d’activité sont indexés dans plusieurs aléas qui plombent la société : « on enregistre depuis un certain temps la montée de l’insécurité dans la ville avec de nombreux cas d’agressions et la recrudescence des cas d’accidents de circulation sur nos routes » affirme Donatien Boyomo, le préfet du département du Lom et Djerem.
Pour mettre fin à cette confusion, une cure d’épuration avec pour objectif de séparer le bon grain de l’ivraie dans le secteur devrait être engagée. A cet effet, un diagnostic de la situation sur le double plan sécuritaire et socio-économique a été fait, maintenant il est question de trouver des moyens d’encadrement de cette activité. Il est donc question de faire appliquer les textes, selon les spécialistes du secteur des transports, deux types de pièces régissent l’activité des motos taxis : Il y a les pièces personnelles du conducteur qui sont : la carte nationale identité et le permis de conduire catégorie A. Ensuite, les pièces de la moto qui sont : la carte grise, l’assurance et l’impôt libératoire.
Toutefois, l’absence du certificat de dédouanement, à cause de l’entrée frauduleuse des motos rend difficile l’établissement de la carte grise : « La plupart des motos en circulation entrent dans la ville en pièces détachées dans des cartons pour être montées clandestinement. D’où l’incapacité des acheteurs à fournir les certificats de dédouanement pour l’établissement des cartes grises ». La moralité de certains responsables n’est pas innocente dans la situation trouble du secteur des motos taxis en ce moment à Bertoua : « Il faut que les uns et les autres mettent de coté leur égoïsme, que les acteurs principaux qui ne sont rien d’autres que les syndicats assurent leurs responsabilités sous l’encadrement des autorités administratives » suggère Samba René Yésus, le Président de l’association des taximan moto de Bertoua (Astaamob).