Cameroun : Croisade contre les conflits agro-pastoraux à Bertoua

Publié le 01 juin 2021 par Tonton @supprimez

C'est la question qui était au centre d'un atelier le 24 mai 2021 dans la cité capitale de la région de l'Est.

L'instabilité croissante observée dans le monde agro-pastoral est très souvent source de nombreux différends entre les populations. Pour y faire face et réguler les oppositions à venir, un atelier sur la réduction des conflits liés à l'utilisation des ressources naturelles pour les activités agro-pastorales dans la région de l'Est a eu lieu le 24 mai 2021 dans la salle de conférence des services du Gouverneur ; une initiative de l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) et de l'Organisation internationale des migrations (Oim). " La sécurité doit être un volet qui nous intéresse tous. On doit maîtriser toutes les personnes qui entrent dans le territoire national, ceux qui traversent notre région ; connaître leur trajectoire durant le séjour dans notre pays car, la moindre négligence peut nous être fatale ", laisse entendre Grégoire Mvongo, le Gouverneur de la région de l'Est. Cet atelier s'inscrivait dans le cadre du projet sur la réduction des conflits liés à l'utilisation des ressources naturelles pour les activités agro-pastorales dans la région du soleil levant.

Pour cela, le projet entend dresser une évaluation des flux de transhumance internationaux et de recenser les conflits découlant de ces déplacements. Il sera également question de collecter les données à travers l'outil de suivi de la transhumance : " En dehors des problèmes de sécurité dans leur transhumance, il faut qu'on se rassure que, tous ceux qui entrent sortent également d'où la nécessité de suivre leur trajectoire dès leur entrée ", suggère M. Na'a Duracel, le Délégué régional du Minfof.

Plusieurs acquis sont à mettre à l'actif de ces projets qui pourront plus tard contribuer à l'amélioration de la situation sécuritaire du Cameroun et celle de la sous-région si une bonne exploitation des données collectées est faite : " La collecte des données faite permet d'orienter l'intervention du projet et de cibler les localités de mise en œuvre de certaines activités à l'instar de la sélection et de la réhabilitation des infrastructures de transhumance ", indique Gabrielle Bravo Gala, le chargé de projet à la mission au Cameroun de l'organisation des nations unies pour les migrations. " La mise en place de comités de gestion au niveau local et la sensibilisation des communautés à la résolution des conflits est également un volet capital du projet ", précise Baba Hamadou Pierre, consultant national spécialiste en pastoralisme au bureau de liaison au Cameroun de l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Les régions de l'Est, de l'Adamaoua et du Nord sont les zones cibles pour l'expérimentation et la mise en œuvre de ce projet.

Charles Mahop