Si je vous dis qu’une montre GPS mesure le temps de contact au sol, l’équilibre gauche/droite, qu’on peut afficher jusqu’à 6 champs de donnée par écran, qu’on peut personnaliser l’affichage des écrans de donnée, est-ce que vous auriez pensé à Samsung ? Vous auriez peut-être plus pensé à une Garmin et pourtant, je parle bien de la Samsung Galaxy Watch 3.
Samsung a sauté une génération pour passer directement à la Galaxy Watch 3 (la 2 n’existe pas) avec de nombreuses améliorations dans le domaine de la santé et du sport.
Test Samsung Galaxy Watch 3 : le verdict
Les capteurs et les métriques sont là, mais l’écosystème limite encore l’utilisation de fonctionnalités sportives avancées. La Samsung Galaxy Watch 3 n’est pas la meilleure montre GPS, mais c’est une excellente montre connectée avec un bon suivi santé et sportif.
POUR
Magnifique écran
Lunette rotative
Boitier en acier bien finiCONTRE
Un style un peu fade
GPS fix long
Présentation de la Samsung Galaxy Watch 3
Elle remplace : Galaxy Watch
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Galaxy Watch Active 2
Je suis resté un peu sur ma faim concernant le design. Alors c’est difficile à expliquer mais j’ai le souvenir d’avoir eu une meilleure impression lors du test de la Galaxy Watch première du nom. Mais bon, je ne sais pas trop à quoi c’est dû, c’est peut-être juste une histoire de coloris ou je ne sais quoi. Ca n’a rien à voir avec les finitions, qui sont parfaites. M’enfin disons que je ne lui trouve rien d’exceptionnel côté style.
Après la disparition de la lunette rotative sur la Galaxy Watch Active, après une tentative de lunette rotative virtuelle grâce à l’écran tactile de la Galaxy Watch Active 2, Samsung est revenu à ses premiers amours avec une lunette rotative physique sur la Galaxy Watch 3. Et tant mieux. C’est pratique, l’interface de l’OS de Samsung a été conçue pour des interactions rotatives, donc c’est parfait. Je pense que Samsung a voulu économiser de l’encombrement sur les versions ‘Active’ pour sortir un plus petit boitier, mais il n’y avait aucune raison de ne pas retrouver la lunette rotative sur le plus gros modèle de montre connectée de la marque.
Pourtant, la Galaxy Watch 3 est elle-même disponible dans une version compacte de 41mm de diamètre et une version plus grosse de 45mm. La différence se joue aussi sur la taille de l’écran : 30 ou 35mm. Pour ce test, j’ai utilisé la version 45mm (avec écran de 35mm) avec un iPhone. Bien évidemment, certaines fonctionnalités connectées comme la réponse aux messages ne fonctionnent pas avec un iPhone mais la majorité est OK.
C’est un écran AMOLED de 360 x 360 pixels dont on peut régler la luminosité. Et franchement, quand on la met sur 10, ça crache. La résolution permet de superbes watchfaces et je n’ai jamais eu de soucis de lisibilité. Cela dit, ce n’est pas le top du marché actuellement. L’Apple Watch 6 a un écran Retina de 368 x 448 pixels ou la Honor Watch GS Pro montée en 454 x 454.
L’écran n’est pas allumé en permanence mais le délai d’affichage lorsqu’on tourne le poignet est minime. C’est quasiment instantané et pas du tout gênant (comme parfois sur d’autres montres connectées que j’ai déjà testées). On peut aussi allumer l’écran par une pression de bouton, une rotation de la lunette ou un contact avec le tactile et on peut même l’éteindre en posant la paume de la main dessus (oui, je sais, ça fonctionne probablement aussi si l’on pose autre chose que la paume dessus, mais je n’ai pas testé).
On peut activer l’allumage permanent de l’écran assez simplement : on glisse le doigt de haut en bas pour descendre le panneau de configuration et on clique sur l’icône en forme de montre. Cette option consomme forcément plus d’énergie. Dans ce mode, certes l’écran est allumé en permanence, mais ce n’est pas toujours la belle watchface qui s’affiche. Au bout de quelques secondes, l’affichage bascule sur une version simplifiée, souvent sans animation ou sans aiguille des secondes, avec une luminosité réduite.
L’écran tactile est complété par la lunette rotative et 2 boutons physiques sur le côté droit :
- Celui du haut sert à revenir en arrière
- Celui du bas sert à revenir sur la watchface
Le bouton du bas peut recevoir 2 fonctions supplémentaires, au travers d’une double pression et d’un appui long, qu’on peut personnaliser. On peut par exemple lancer ainsi Bixby, l’assistant virtuel.
A partir de la watchface, on a :
- Vers la gauche (tactile ou molette) : les notifications
- Vers la droite (tactile ou molette) : les widgets
- Vers le bas (tactile) : le panneau de configuration
Voilà la dizaine de widgets que j’ai activés (il y en a d’autres) :
- Résumé de l’activité quotidienne (calories, temps de sport, temps actif)
- Applications
- Profils sportifs
- Météo
- Lecteur de musique
- Suivi quotidien (nombre de pas, fréquence cardiaque, stress, sommeil)
- Sommeil
- SpO2
- FC
- Stress
Le boitier est en acier inoxydable et est étanche à 50m et la montre répond à la norme de robustesse MIL-STD-810 de l’armée américaine. Le tout pèse 69g. La version que j’ai testée est équipée d’un bracelet de cuir de 22mm de large, avec un système de remplacement rapide et sans outils (une petite tirette sur chaque axe). Je l’ai utilisé sans problème pour mes séances de sport, mais pas sous la douche ni à la piscine. Pour le sport, notamment avec l’été et la sueur, il vaudrait quand même mieux acheter un bracelet en silicone en plus.
Il n’y a, à ma connaissance, aucune autre montre connectée dotée d’autant de capteurs que la Galaxy Watch 3 :
- Puce GPS / GLONASS / Galileo / Beidou (mais on ne sait pas quels systèmes de géopositionnement sont vraiment utilisés et on ne peut pas les choisir manuellement)
- Altimètre barométrique
- Capteur cardio optique
- Oxymètre de pouls (pour mesurer l’oxygénation sanguine SpO2)
- Pression sanguine
- Electrocardiogramme
Il n’y a pas de connexion ANT+ et on ne peut pas, nativement, connecter de capteur externe (comme une ceinture cardio) en Bluetooth. Mais vous verrez plus bas qu’on peut le faire par des moyens détournés.
En termes de connectivité, on trouve :
- Le Bluetooth pour connecter un smartphone ou des écouteurs
- Le Wifi pour télécharger des applications ou de la musique
- Sur certaines versions, le LTE pour être connecté au réseau 3G/4G même sans téléphone à proximité
On trouve aussi un micro et un haut-parleur, qui augmentent les capacités de smartwatch, notamment pour téléphoner.
Pour exploiter toutes ses capacités, vous devrez télécharger (au moins) 2 applications sur votre smartphone :
- Samsung Galaxy Watch pour la configurer
- Samsung Health pour visualiser vos données d’activité et de santé
Après, vous pouvez bien sûr utiliser d’autres applications, comme Strava que vous pourrez installer sur votre smartphone et même sur la Galaxy Watch 3.
Il y a plusieurs moyens de lancer l’enregistrement d’une séance de sport :
- Vocalement, avec Bixby
- Depuis le widget de profils sportifs
- Via une application tierce (Strava, Komoot, etc)
Depuis le widget de base, on a accès à une quarantaine de profils sportifs :
- Course à pied, tapis de course
- Marche, randonnée
- Natation (piscine et extérieur)
- Vélo, vélo d’appartement
- Vélo elliptique
- Circuit training
- Musculation
- Autre
Ca, ce sont les profils par défaut en accès rapide. Mais on peut aller chercher parmi une liste complémentaire d’une trentaine de profils, comme le rameur, le pilates et des profils liés à des mouvements de musculation (abdo, pompes, tirage poitrine, jumping jack, etc). Le truc qui est bizarre, c’est que dans Samsung Health, on trouve encore d’autres profils sportifs comme le ski, que je n’ai jamais réussi à transférer dans la montre et qui servent juste à enregistrer une activité avec le téléphone.
La Galaxy Watch 3 détecte aussi automatiquement certaines activités physiques. Marche, course à pied, natation, vélo, rameur, vélo elliptique, il suffit de bouger sans se préoccuper de rien. On reçoit une alerte qui annonce la détection, puis la seconde alerte marque la fin d’enregistrement.
Le suivi d’activité quotidienne est complet, s’appuyant sur les capteurs de la montre pour assurer un suivi en continu de la fréquence cardiaque, du nombre de pas ou du sommeil, mais aussi en manuel pour des métriques comme l’oxygénation sanguine et le niveau de stress. En complément, on peut faire du suivi manuel dans l’application Samsung Health, par exemple pour l’hydratation ou le cycle menstruel.
L’inconvénient de l’OS propriétaire de Samsung, c’est que le Galaxy Store n’est pas très fourni en applications. Alors il y a énormément de watchfaces, mais pas beaucoup de grands noms parmi les applications. Cela dit, tout ce qui fait une smartwatch est bien là : notifications, météo, calendrier, enregistreur vocal, Samsung Pay, lecteur de musique (8Go de stockage), possibilité de passer des appels avec la montre (même pour les versions sans LTE). Ca va donc bien au-delà de ce qu’offrent la majorité des montres connectées (dont certaines ne font qu’afficher les notifications).
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
La Galaxy Watch 3 consomme 10% de batterie par nuit et environ 15% pour une journée où on l’utilise peu. Evidemment, plus vous manipulez l’écran et plus cette consommation augmentera. J’ai configuré le capteur cardio optique pour prendre 1 mesure toutes les 10 minutes au lieu du fonctionnement en continu. Donc avec ces réglages, l’autonomie est d’environ 3 jours. C’est mieux qu’une Apple Watch mais moins bien qu’une Garmin Venu 2.
Si on active l’écran en permanence, en y allant mollo sur la luminosité, alors on tombe à 1 jour ½.
A tout moment, on peut aller consulter la section ‘batterie’ des réglages, où il est indiqué combien de temps de batterie il reste. Il existe des modes d’autonomie d’énergie :
- Economie d’énergie (désactive tout sauf les notifications) = autonomie x2
- Montre seulement (désactive tout) = autonomie x 15
Cependant, le gestionnaire de batterie qui indique l’autonomie restante en jours/heures/minutes ne prend pas en compte l’option d’affichage de l’écran. Qu’il soit en extinction automatique ou en allumage permanent, il affiche toujours la même durée… Je pense que le calcul est fait sur la consommation des dernières minutes et donc la mise à jour n’est pas instantanée. Dommage.
Cette autonomie diminue en enregistrement avec GPS. D’après mes tests, on peut compter sur 7h d’autonomie avec GPS + cardio.
Ces données, c’est pour la version 45mm que j’ai testée. Pour la version 41mm, la batterie ayant une capacité 30% plus faible, retirez 30% d’autonomie (ce sera proportionnel).
La recharge se fait par induction avec un plot aimanté. C’est très pratique, pas besoin de regarder dans quel sens brancher un connecteur, on pose la montre dessus et c’est tout. Par contre, c’est looooong. Finalement, il vaut mieux ne pas attendre d’être proche de zéro pour la recharger, car vous devrez vous passer de votre montre pendant plus d’une heure.
Samsung Galaxy Watch 3 (45mm)
Samsung Galaxy Watch 3 LTE (45mm)
Samsung Galaxy Watch 3 (41mm)
Samsung Galaxy Watch 3 LTE (41mm)
Champs de donnée
Durée
Distance
Allure : instantanée, moy
Vitesse : instantanée, moy
Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max
Zones de FC
Cadence
Calories
Asymétrie
Longueurs
Mouvements de bras dernière longueur
Allure dernière longueur
Dénivelé positif
Running
Il y a plusieurs manières d’enregistrer une activité de course à pied. On peut utiliser l’application native de Samsung ou alors une application téléchargée sur le Galaxy Store. J’ai par exemple testé Strava, Komoot et Run4Gear. Comment choisir ? Vous pouvez chercher dans le téléchargement d’une application une fonctionnalité qui est absente de l’application native, par exemple le suivi d’itinéraire. Voir la section ci-dessous pour avoir une vue sur les meilleures applications à télécharger.
Le GPS fix est vraiment long. Enfin… quand il y en a un. En fait, soit on passe par les profils sportifs de Samsung et il y a juste un décompte 3, 2, 1 GO (donc 3 secondes de GPS fix, ce qui pose question de la précision GPS au départ de la sortie), soit on utilise une application tierce (comme Strava, Komoot ou Run4gear) et là ça prend des plombes. Pour être honnête, je crois que je n’ai jamais réussi à avoir un GPS fix avec Komoot en utilisant uniquement le GPS de la montre. J’ai à chaque fois été obligé d’activer l’option ‘GPS + réseau mobile’ qui utilise aussi le GPS de votre smartphone.
Maintenant qu’on a la possibilité de personnaliser les écrans de donnée, je vous recommande de prendre un peu de temps pour personnaliser tout ça. On peut notamment afficher jusqu’à 6 champs de donnée par écran. Cependant, certaines métriques comme les running dynamics ne sont disponibles qu’en fin de sorties et pas sur les champs de donnée. On peut afficher 2 écrans de données sur le profil course à pied.
En plus des données classiques comme la distance, la fréquence cardiaque, la cadence et le VO2max, Samsung a ajouté des métriques techniques pour la course à pied :
- temps de contact au sol
- asymétrie gauche/droite
- temps en l’air
- oscillation verticale
- raideur
C’est quand même la première marque qui sert autant de données sur la technique de foulée sans capteur externe. Le problème, c’est que Samsung a fait le boulot à moitié. Ces données sont affichées dans l’écran de résumé après un entrainement mais on ne peut pas les afficher en direct sur un écran de donnée (sauf l’asymétrie) et surtout elles ne sont pas transférées dans Samsung Health. Donc c’est du gadget qui est difficile à exploiter car on n’a aucun moyen d’analyser l’évolution de ces données.
Avec le profil Course, on peut fixer un objectif : durée, distance, calories. Pour le reste, on ne peut pas programmer d’entrainement et la liste des données à disposition pour personnalsier les écrans est encore très limitée par rapport aux Garmin et autres Coros.
Le profil Coach de course apporte un peu plus d’options : footing léger, course lente, calories brûlées, footing endurance, coach endurance, coach vitesse, coach endurance. Sans explication, difficile de cerner les différents objectifs. Il faut donc aller voir sur chaque option le contenu de l’entrainement. Par exemple, le premier coach endurance est un entrainement de 60 minutes découpées en 8 étapes à différentes allures, pour une allure moyenne de…6,3hm/h. Même le coach vitesse ne dépasse pas les 9,4km/h. Pfff dommage, inutile.
Pendant la séance, la lunette sert à faire défiler les écrans (ça évite d’utiliser l’écran tactile avec des doigts pleins de sueur). La seule exception, c’est si vous ouvrez le lecteur de musique. Alors la lunette sert à changer de morceau.
Samsung a enfin résolu ma principale critique sur tous mes précédents tests : la volatilité de l’allure instantanée. Elle est enfin stable et exploitable. Ahhhh ! Ca, c’est une très bonne nouvelle.
Vous allez peut-être être surpris lors de votre premier run, car la Galaxy Watch 3 parle ! Hé oui, comme elle possède un haut-parleur, ben elle va vous annoncer les statistiques de chaque kilomètre de manière orale. Vous risquez de vous faire remarquer si vous sortez courir avec des potes. Deux parades : soit vous utilisez un casque, soit vous désactivez les ‘messages entrainement’.
Une fois la séance terminée, on a tout plein de statistiques à l’écran :
- Distance, chrono, calories
- Graphique de FC, répartition par zones de FC
- Allure des tours (le dernier et la moyenne)
- Les advanced running dynamics
- La VO2max
- La carte avec le parcours
Mais après, pfuit, plus rien. On ne peut pas consulter l’historique des séances sur la montre. Il faut aller sur l’appli Samsung Health (ou une autre appli si vous avez utilisé une autre appli pour l’enregistrement de votre run).
Autres sports
La majorité des profils utilisant le GPS ressemblent à celui de course à pied. Il y a juste de petites différences. Par exemple, le d+ n’est affichable que sur le profil randonnée. Certains profils n’ont qu’un écran de données au lieu de deux.
La Galaxy Watch 3 est étanche à 50m et on peut verrouiller l’écran tactile pour éviter d’être parasité par les gouttes d’eau, notamment à la piscine.
Les profils d’exercices de musculation sont capables de compter les répétitions. La particularité, c’est qu’il n’y a pas un profil Musculation mais plusieurs profils avec chacun 1 mouvement. Mais ne vous inquiétez pas, on lance un profil, on fait ses séries et après on change de profil pour l’exercice suivant. Toutes les séries seront enregistrées dans la même séance. Techniquement, on peut enchainer n’importe quels profils, donc on pourrait faire du run & bike. Le seul problème, c’est qu’on perd du temps à chercher le profil sportif parmi toute la liste.
Par contre, le gros problème, ben c’est que le compteur de répétition ne fonctionne pas. Je suis assis devant mon ordinateur, j’ai lancé le profil développé épaules, j’ai réalisé 2 séries de 10 répétitions et la Galaxy Watch 3 affiche… 6.
Techniquement, on pourrait laisser la montre détecter 7 types de sports. Mais bon, c’est pas très fiable. Par exemple, sur une sortie vélo de 2h, le chrono affichait 1h09 à l’arrivée. Sur 10 minutes de marche pour aller au boulot, l’enregistrement tournait encore au bout de 19 minutes. Parce que surtout, ce que je trouve pénible, c’est qu’une fois un enregistrement automatique démarré, on ne peut pas l’arrêter manuellement. On est obligé d’attendre encore quelques minutes qu’elle comprenne toute seule qu’on a terminé. Bref, ce n’est pas fait pour une séance de sport mais plutôt pour toutes les petites activités du quotidien comme un trajet en Vélib, 2h de balade en centre-ville, etc.
Les meilleures applications à télécharger pour un usage sportif
J’ai fouiné un peu dans le Galaxy store à la recherche d’applications pour pallier les faiblesses des profils sportifs de base de la Galaxy Watch 3.
Strava
On a accès à 8 profils sportifs : vélo, course à pied, marche, randonnée, ski de fond, cardio en salle, vélo en salle, tapis de course.
L’application est ultra basique. Aucun outil de programmation d’entrainement, pas de segment live, un seul écran de données à 4 champs. En fin de séance, les données sont transférées directement sur Strava. Le seul intérêt de l’appli Strava, c’est qu’on peut consulter son historique de séances d’entrainements.
Komoot
Avec l’appli Komoot, on peut suivre un itinéraire. Ca, ça apporte un gros plus à la Galaxy Watch 3.
On commence par tracer l’itinéraire dans Komoot. Ensuite, on peut sélectionner ceux qu’on veut télécharger sur la montre et qui seront accessibles même sans téléphone. Sinon, on peut accéder à tous les itinéraires de son compte Komoot si on a son smartphone à proximité.
A partir de là, on a :
- un écran de suivi d’itinéraire (fond noir, pas de carto)
- un écran à 3 champs de données : vitesse, vitesse moy, chrono
- un écran avec le profil d’altitude et la distance restante
Komoot est pratique pour faire du suivi d’itinéraire mais pas trop adapté à une séance d’entrainement sportif.
Run4Gear
C’est l’application qui, sur le papier, a le plus de potentiel : connexion à un capteur externe (ceinture cardio, yes !) et trace GPS en mode petit poucet. Malheureusement, je n’ai jamais réussi à connecter une ceinture Polar H10.
On a plusieurs profils sportifs : course à pied, vélo, marche, randonnée, home trainer et tapis de course. On peut aussi activer un tour automatique et des objectifs de durée, allure ou distance.
L’écran de données est très bien foutu :
- 4 champs de donnée : heure, chrono, allure/vitesse moyenne, distance
- 2 jauges sur les côtés : fréquence cardiaque, allure
Il y a ensuite un écran qui affiche la trace GPS enregistrée et la distance. La trace est colorée en fonction de la vitesse. Ca donne un bon rendu.
Théoriquement, on peut aussi coupler Run4Gear avec Strava pour l’export des données et activer le Live tracking. J’ai jamais réussi à configurer ça, il y a un bug…
On peut accéder à l’historique des entrainements.
Précision GPS / cardio
Dans la mesure où l’on ne peut pas exporter les séances enregistrées dans Samsung Health, mes comparatifs de précision cardio et précision GPS seront forcément moins précis que d’habitude.
Bon, sans surprise, le capteur cardio optique n’est pas meilleur qu’un autre. Grosso modo, le suivi de la FC est correct jusqu’en zone cardio 3. La FCmoy est en général pas trop déconnante, parfois pile poil égale à celle d’une ceinture mais plus généralement dans les 3-5bpm de différence.
Mais bon, comme je vous l’ai déjà dit, ce n’est pas parce que la moyenne est identique que la courbe de FC instantanée est juste. Dans l’application, la courbe est quand même bien lissée et moins précise qu’un suivi avec ceinture cardio.
Par contre, la puce GPS s’en sort bien. Vu qu’il n’y a que 3 secondes de GPS fix lors du lancement d’un enregistrement avec les profils de base Samsung, j’avais très peur quant à la précision des résultats. Malheureusement, on ne peut pas voir la trace GPS sur une carte dans l’application, donc je n’ai pas pu confirmer mes doutes. C’est d’autant plus surprenant qu’on voit la carte du parcours sur la montre en fin de récapitulatif après une sortie.
Cela dit, sur toutes mes sorties de course à pied, l’écart n’a jamais été de plus de 100m par rapport à une autre montre GPS utilisée en parallèle. En général, la distance est sous-estimée.
Activité quotidienne
Le suivi quotidien est vraiment complet : des calories brûlées au suivi du sommeil en passant par le niveau de stress. Il y a même tellement de données qu’au début on ne sait pas vraiment où donner de la tête, notamment parce qu’il y a une multitude de widgets pour consulter ces données, dont certains se chevauchent. Et puis on peut personnaliser le tableau de bord sur Samsung Health. Alors il faut prendre un peu de temps, au début, pour choisir les données qui nous intéressent et les widgets pour les présenter.
- Un widget activité du jour en forme de cœur regroupe : l’activité sportive (courir, vélo, etc), l’activité physique (marcher, bouger) et les calories dépensées
- Un widget activité quotidienne regroupe : nombre de pas, durée de sommeil, fréquence cardiaque et niveau de stress (on peut cliquer sur chacun des icônes pour avoir plus de détails)
- 1 widget pour chacune de ces métriques : FC, SpO2, sommeil, stress, nombre de pas
- 1 widget pour suivre son cycle menstruel (uniquement avec l’appli Android)
On peut activer une invitation à bouger. Après une heure d’inactivité, on reçoit une alerte pour nous inviter à aller faire un tour. Si on se bouge après avoir été inactif pendant un moment, on reçoit un message de félicitations.
J’ai un doute sur le fonctionnement du capteur cardio tout au long de la journée (en dehors des activités sportives). Dans le widget de FC, j’ai paramétré 1 mesure toutes les 10 minutes mais quand on regarde dans l’application Samsung Health, on voit des enregistrements espacés tantôt de 40 minutes, tantôt de 1h20… Bref, je pense que c’est suffisant pour capteur la FCmin et considérer que c’est la FC au repos mais pas beaucoup plus. Si vous voulez des données plus fiables, pour avoir un calcul des calories plus précis, alors il faudra activer l’option de mesure en permanence. Mais ça pompera plus sur la batterie.
Le suivi du sommeil est précis et les heures de coucher/réveil sont fiables (elle indique 6h39 ce matin alors que mon réveil sonne à 6h40). La durée du sommeil est découpée par phases : éveillé, sommeil paradoxal, léger, profond. Ce qui est nouveau et que je n’ai jamais vu avant sur aucune montre connectée, c’est que les données de répartition de chaque nuit sont mises en perspectives avec mes données moyennes (plage classique).
Le plus frustrant, c’est de voir les plaques de métal de l’électrocardiogramme à l’arrière du boitier (autour du capteur cardio) mais de ne pas avoir l’application pour réaliser un ECG. Elle est disponible dans certains pays mais pas en France. Grrrrrrr. Pareil pour la pression sanguine, qui n’est accessible pour le moment qu’en Corée. Re-Grrrrr.
En revanche, l’oxymètre de pouls fonctionne, mais uniquement manuellement. C’est-à-dire qu’il faut déclencher une mesure depuis le widget pour avoir une valeur de SpO2. Mais la majorité des gens n’en aura pas l’utilité. Et puis il donne une valeur de SpO2… et c’est tout. Il y a un écran d’aide dans le widget qui explique ce qu’est le SpO2 et comment bien le mesurer. Mais la fin est vraiment décevante : « gardez à l’esprit que la mesure d’oxygène dans le sang ne concerne que la forme physique et le bien-être, et non le diagnostic et le traitement d’un état de santé ». Mouais, donc là Samsung est en train de nous dire que ça sert à rien.
Sur Samsung Health, on peut activer plein de objectifs d’activité ou de sommeil, avec des badges à décrocher. On peut aussi participer à des challenges communautaires. Ca ressemble assez à ce qu’on peut trouver sur Fitbit. C’est pas mal pour les gens qui cherchent à améliorer leurs habitudes pour tendre vers une vie plus saine ; peu utile pour les grands sportifs.
Montre connectée
On peut tout personnaliser sur l’interface graphique et c’est vraiment super. En plus de choisir la quels widgets on veut et dans quel ordre ils apparaissent, on peut personnaliser les icones du widget des applications, du widget de profils sportifs et les icônes du panneau de configuration. On peut même personnaliser le fond des widgets. On a vraiment tout ce qu’il faut pour mettre la Galaxy Watch 3 à sa main, avec les fonctions qu’on utilise au bon endroit.
Quelques petites pastilles peuvent apparaître parfois :
- En haut pour ce qui concerne les connexions/déconnexions
- En bas, pour les applications qui tournent en tâche de fond (lecteur de musique, enregistrement sportif, etc)
Parmi le choix de watchfaces, j’ai été quelque peu déçu. En fait, il y en a très peu pour lesquelles j’ai eu un coup de cœur. C’est difficile d’en trouver une jolie qui affiche les informations qu’on veut, bien qu’on puisse personnaliser la majorité d’entre elles. Par exemple, j’aime bien afficher l’autonomie restante. Soit on décide de recharger la montre tous les jours et on n’en a pas besoin, soit on essaie comme moi de profiter au maximum des 3 jours d’autonomie pour recharger au bon moment (notamment en fonction de la quantité de sport pratiqué, qui peut descendre l’autonomie à 2 jours). Mais certes watchfaces, bien que jolies, ne permettent pas d’afficher l’autonomie…
J’ai dû en faire défiler plusieurs centaines (Samsung dit qu’il y en a 80 000 !) pour en télécharger 4 sur la montre.
La Galaxy Watch 3 dispose d’un lecteur de musique, qu’on peut piloter depuis un widget, avec 8Go de mémoire interne. Le fonctionnement est un peu particulier, par forcément très convivial.
Pour commencer, si vous voulez transférer des morceaux mp3 dans la mémoire de la montre, il faut le faire depuis votre ordinateur et via Wifi. Il faut que les 2 équipement soient donc connectés au même réseau Wifi, ouvrir Music Manager (Samsung donne une adresse IP unique) sur votre navigateur. Après, c’est simple, c’est du drag and drop. Il faut compter environ 2 minutes pour le transfert d’un album de 12 morceaux. Mais on ne peut pas transférer de musique depuis son smartphone.
A l’utilisation, on peut tout faire depuis le widget : choisir sa playlist, son album, son artiste ou son morceau ; passer en lecture aléatoire ; gérer des favoris ; changer de morceau ; changer le volume. On peut même choisir la sortie audio : haut-parleur du téléphone, haut-parleur de la montre ou équipement audio connecté en Bluetooth (casque ou enceinte connectée).
Ce que je trouve dommage, c’est qu’on ne peut pas contrôler le lecteur de musique de son smartphone depuis la montre (utiliser le widget musique comme une télécommande).
Si vous êtes plutôt adepte d’une plateforme de streaming, vous pourrez télécharger Spotify, mais pas Deezer.
On peut téléphoner avec la Galaxy Watch 3. Même avec la version non LTE et même avec un iPhone. On a accès sur la montre à son carnet de contacts et du moment qu’elle est connectée en Bluetooth avec un smartphone, il suffit de quelques clics et quelques rotations de molette pour téléphoner. On parle à la montre, on écoute avec le haut-parleur et la qualité est bonne puisque mes interlocuteurs ne se sont jamais rendu compte de rien.
L’assistant de Samsung s’appelle Bixby. Mais comme tous les assistants que j’ai déjà testés sur des montres connectées, je trouve qu’il n’a pas vraiment d’utilité. Il ne comprend que des actions simples et souvent, il met plus de temps à chercher que si j’avais réalisé moi-même les actions via l’écran tactile ou les boutons.
Certaines applications comme Spotify, Outlook ou la météo sont installées par défaut. Mais il y a beaucoup plus à faire en cherchant un peu dans le Galaxy store, notamment pour une utilisation sportive, même si le choix n’est pas aussi grand que sur l’Apple store ou Google store. Ah par contre, il y a beaucoup de jeux en téléchargement (2048, snake, tetris, morpion, sudoku, etc).
On ne peut pas choisir les applications qu’on autorise à envoyer des notifications, mais on peut en bloquer certaines. On peut configurer l’intensité et la longueur des vibrations. Le mode Ne pas déranger s’active automatiquement sur une plage horaire qu’on peut définir. Ca désactive les notifications et tous les sons.
Le widget météo est joli visuellement. Il affiche les température min, max et actuelle, la probabilité de pluie et l’indice UV. Si on clique, on obtient plus de détails heure par heure et pour chaque jour de la semaine à venir.
Il y a aussi un widget calendrier.
Conclusion du test
Alors est-ce que la Galaxy Watch 3 est la meilleure smartwatch ? Est-elle meilleure que la Suunto 7 dans l’optique d’une utilisation sportive ?
Samsung a affiné quelque peu Tizen et ajouté quelques fonctionnalités, mais l’interface reste très similaire aux versions précédentes. Il n’y a pas de révolution sur l’aspect smartwatch. Par contre, il y a eu des améliorations côté sport, au premier rang desquels la fiabilité de l’allure instantanée, et puis plein de nouvelles métriques de foulée. Mais ça n’en fait pas pour autant une montre capable de rivaliser avec une Fenix, ni même une Suunto 7.
La Samsung Galaxy Watch 3 est super agréable à utiliser, notamment parce qu’on peut tou personnaliser. Mais elle reste cependant limitée à un usage récréatif par les outils de l’écosystème Samsung, qui ne fournit pas autant de capacités que l’application Suunto.
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Lorsque vous consultez un article de “test”, vérifiez toujours qu’il contient des vraies photos prises pendant le test. S’il ne contient que des images du produit sur fond blanc, alors ce n’est pas un test. L’auteur d’un tel article l’a écrit sans jamais avoir eu le produit dans les mains. Je vous laisse juger de la pertinence de ses analyses…
Un test complet, ça demande du temps. Je ne suis pas payé pour le faire. Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Samsung Galaxy Watch 3 (45mm)
Samsung Galaxy Watch 3 LTE (45mm)
Samsung Galaxy Watch 3 (41mm)
Samsung Galaxy Watch 3 LTE (41mm)
Mon avis, après avoir réalisé ce test, c’est que la Galaxy Watch 3 est vraiment polyvalente. Elle est bonne à faire plein de choses et conviendra à tous les gens qui ne cherchent pas une montre particulièrement pointue pour des usages de niche. Le choix d’applications du Galaxy Store fait que ce n’est pas la meilleure smartwatch ; les outils d’analyse d’entrainement font que ce n’est pas la meilleure montre GPS pour le sport. Mais la combinaison de toutes ses capacités, dans les domaines connecté, sportif, santé et du style en font une super montre connectée, que j’ai appréciée.
J’irai même jusqu’à dire que si vous avez une Galaxy Watch 1, ça vaut le coup de passer à la 3.
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