Le corps enseignant multiplie les astuces pour relever le niveau des apprenants.
C'est un calme plat qui règne dans les deux grandes cours du collège Jean Tabi ce vendredi 28 mai 2021. Il est un peu plus de 11h. Seuls les chants d'oiseaux rompent le silence et égaient un peu l'atmosphère. Il faut se rapprocher des couloirs pour entendre l'écho de la voix des enseignants. En classe de Terminale C, les élèves sont assis et ont le regard fixé vers le tableau noir. Ils écoutent attentivement les explications de l'enseignant de Mathématiques. C'est le même climat qui prévaut dans les autres classes d'examens du collège. À quelques jours du début des examens officiels, l'heure est visiblement aux derniers réglages à Jean Tabi. " Nous avons achevé les programmes et nous avons fait des travaux pratiques avec les élèves. Parvenu à ce jour, nous faisons des travaux dirigés et revenons sur les points ou les apprenants éprouvent plus de difficultés ", indique un enseignant de Français.
Une heure plus tard, c'est l'heure de la pause. Tandis que certains élèves se dirigent vers la cantine, d'autres, plus soucieux, consacrent ce temps au traitement d'anciennes épreuves. Le travail se fait en petits groupes. Aujourd'hui, les camarades cogitent sur un exercice de mathématiques. " Nous devons exploiter le peu de temps qui nous reste. Il est important de travailler en groupe. Cela nous permet de nous entraider. Chacun apporte sa contribution sur un exercice et chacun de nous en tire profit ", explique Auguste Essomba, élève en classe de Terminale C.
Même son de cloche au lycée de Nyom à Yaoundé et au lycée de Nkometou. Ici, les programmes de cours ont été bouclés. L'heure est à la révision et à la correction d'anciennes épreuves et travaux dirigés. D'après le corps enseignant, les élèves sont suffisamment outillés pour aborder les différentes épreuves des examens. Ici au lycée de Nyom, les heures de sport ont été reconverties au profit des travaux dirigés. Pour maintenir le niveau des élèves jusqu'à la veille de l'examen, les enseignants mettent un accent particulier sur les matières de base en fonction de chaque série. " Nous insistons sur les points d'ombres des élèves dans leurs matières de base. Nous renforçons leurs capacités à travers ces travaux ", indique Mballa Essogo, enseignant au lycée de Nyom.
L'air anxieux, Rose Bandolo, élève en classe de Terminale A au Lycée de Nkometou est impatiente de passer cette étape. " Je travaille jour et nuit sans relâche. A l'école les emplois de temps ont changé, mais tous les enseignants ne répondent pas présent au cours. Je travaille également avec des camarades de classe le week-end", fait-elle savoir. Quant à l'organisation au sein des administrations, des réunions préparatoires débuteront la semaine prochaine, apprend-on. Les responsables d'établissements ont déjà reçu le kit de protection contre le Covid-19 et une partie du matériel de travail.