Accusé par le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka dans un de ses éditos dont il a seul le secret, le président du Pcrn n'a pas perdu sa lucidité. Il se défend.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le torchon brûle entre Cabral Libii, président du Pcrn et député à l'Assemblée nationale et le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka, promoteur de la radio urbaine Ris Fm émettant à Yaoundé. La source du contentieux, la diffusion par le journaliste, dans un de ses éditos, en période de grande écoute, des accusations jugées diffamatoires par le député de la Nation. Du coup, la toile s'enflamme entre partisans du jeune député et ses détracteurs qui trouvent-là du grain à moudre. Cabral Libii ne décolère pas. Son état-major est même déjà en état d'alerte maximale.
Il rappelle que " cela fait 4 années consécutives que Cabral Libii est victime de toutes sortes d'attaques visant son image, sa réputation, son honorabilité. De quelle accusation mensongère les citoyens camerounais ont-ils été épargnés ? Les immeubles imaginaires à Douala et à Bastos, les Mercédès de dernière génération, les sacs d'argent déchargés, la collusion avec le pouvoir en place, mais que n'ont-ils pas inventé sans que jamais une réponse appropriée leur soit apportée ? " Cabral Libii lui-même est sorti de sa réserve et ne passe pas perte et profit pour se défendre. Aussi se rappelle-t-il qu'il avait déjà reversé des sommes dans les caisses du trésor public. Illustration : " je reverse 75 000 Fcfa (3 jours de mission) correspondant aux frais de 3 jours d'une mission que je n'avais pas pu faire à Kribi (je précise qu'elle n'avait pas été annulée). De plus, je reverse les reliquats de 194 000 Fcfa (Canal 2) et de 151 000 Fcfa (Crtv) des frais de diffusion du message promotionnel des licences professionnelles. J'avais la charge de coordonner la communication sur ce projet. J'avais réussi à obtenir des responsables de ces chaînes, la diffusion gratuite par ces 2 médias. J'aurais donc pu (comme il est de mode) fabriquer de fausses factures, puisque la diffusion était assurée et me faire signer des ordres de mission en un voyage aller-retour sur Kribi ou par personne interposée. Mais j'avais décidé de reverser environ 420 000 Fcfa. Pour un jeune cadre d'administration universitaire, je pouvais céder à la tentation sans que cela ne m'exposé à quelque sanction que ce soit. Puisqu'il était aisé de produire les pièces justificatives. " Dixit Cabral Libii.
Alors, comment expliquer aujourd'hui qu'il n'ait pas pu résister à la tentation de récupérer comme tout le monde l'argent facile du Covid-19, en acceptant les marchés à la lutte contre cette pandémie ? Marchés au centre d'une grande controverse dans l'opinion et qui font désormais l'objet des enquêtes au Tcs. Pour la petite histoire, dans un éditorial signé le 27 mai dans sa radio, Sismondi Barlev Bidjocka soutient que Cabral Libii a bénéficié des marchés au ministère de la Santé dans le cadre de la riposte contre la pandémie à coronavirus. Ce que dément formellement le député du Nyong et Kellé qui a officielle ment servi au promoteur de Ris radio un droit de réponse en guise de démenti. Affaire à suivre.