Harvey est en suspens : la veille de son procés, il reste confiant, il est persuadé qu'il sera disculpé de tout ce dont on l'accuse. De nouveaux projets l'attendent, il voit comme un signe de loger actuellement dans la maison voisine de celle de DonLillo, et décide qu'il va adapter son chez d'oeuvre Bruit de fond au cinéma. Il est enthousiasmé par son projet.
Cette plongée dans la tête du prédateur sexuel Harvey Weinstein est assez glaçante, tant Emma Cline le dépeint comme un homme coupé de la réalité, entouré d'une bulle protectrice que son esprit narcissique s'est fabriqué. Il ne lit que les commentaires encourageants sur lui, n'entend des autres que ce qui l'arrange.
Je n'ai pas retrouvé en ces pages la puissance de The girls , était-ce dû au fait qu'il s'agisse d'un récit court (112 pages), une novella qui ne permet pas de totalement s'immerger dans cet univers ? Est-ce dû au caractère repoussant de cet homme ? Je reconnais la maitrise de l'écriture et l'acuité psychologique de l'autrice, mais je n'ai pas été conquise.