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Hier, à
l’Ambassade d’Argentine à Paris, comme le savent mes lecteurs
assidus, j’ai donné une conférence : l’on m’avait
invitée à vous présenter Napoléon (1769-1821) et San Martín
(1778-1850), deux contemporains qui ont profondément marqué les
pays où ils ont agi. Une proposition quelque peu acrobatique que
j’ai acceptée avec enthousiasme puisque je ne suis pas de ceux ni
de celles qui font du Napoléonbaching. Je ne me vois pas partir en
vacances avec un bonhomme pareil, aussi génial que difficile à
vivre au quotidien, mais l’aimer ou ne pas l’aimer, telle n’est
pas la question pour un historien. Napoléon fait irréductiblement
partie de notre histoire et la France comme l’Europe porte toujours
l’empreinte de son passage sur cette Terre. La comparaison entre
les deux s’est donc imposée il y a déjà un peu plus de deux
cents ans. Du vivant de Napoléon. Il était donc tout à fait
pertinent d’en tenter une étude comparée.
Le Bonaparte franchissant les Alpes de David
qui a imprimé sa marque dans l'iconographie sanmartinienne
Ici, la version commandée par Carlos IV et rapportée de Madrid
par Joseph Bonaparte jusqu'à la Malmaison en 1814
Pour relever
ce défi carabiné (1),
j’ai donc adopté le principe du jeu des 7 erreurs. Cela permet de
dresser une présentation synthétique et structurée. La conférence
a été donnée via Zoom, en direct sur les chaînes Facebook et
Youtube de la représentation argentine, depuis la bibliothèque, une
grande pièce dégagée que nous avons pris le soin d’aérer en
ouvrant porte et fenêtres (nous avons ainsi profité des premières
douceurs du printemps sur le quartier de l’Arc de Triomphe). A
quatre personnes vaccinées dans la pièce, nous n’avons retiré
nos masques qu’au dernier moment et les avons remis aussitôt
l’enregistrement achevé (la quatrième personne présente est
toujours restée hors champ, assise de l’autre côté de la large
table centrale ; elle a soigneusement conservé son masque
pendant toute l’opération, croyez-moi sur parole).
La semaine
prochaine, sur la chaîne de l’Ambassade et sur sa page Facebook,
la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes se poursuit avec
en particulier un regard sur le tango comme patrimoine de l’Humanité,
une candidature que l’Argentine (Buenos Aires) et l’Uruguay
(Montevideo) avaient présentée conjointement et avec succès en
2009 auprès de l’UNESCO.
Plaza San Martín à Mendoza
Il s'agit d'une copie d'une statue commandée
à un Français, Louis Daumas
A la rentrée, il est possible que l’Ambassade vous propose à nouveau l’une de mes causeries aux alentours des Journées Européennes du Patrimoine. De plus amples informations dans Barrio de Tango dès que les choses auront pris forme, ce qui reste impossible à cette heure : nous devons comme tout le monde attendre que l’été passe en espérant que la vaccination généralisée aura alors apporté à tout le monde un peu de calme et de tranquillité. Vivement que cela arrive pour que je puisse renouer aussi avec le public à travers les salons du livre qui me manquent cruellement depuis mars 2020.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.comD’ici quelques jours (du moins, je l’espère), je mettrai cette nouvelle conférence en ligne sur ma chaîne Dailymotion mais pour cela, il faudra d’abord que je procède à une coupure et à de menus travaux de montage, la plateforme française n’acceptant pas de vidéos de plus de 60 minutes.
(1) Et bien sûr, j’étais sûre que dans cette occasion à un moment ou à un autre ma langue allait fourcher. Et ça n’a pas manqué. Donc erratum : le capitaine Bonaparte a été promu au généralat à 25 ans (et non pas 20), à Toulon qu’il venait de libérer des Britanniques, sous la Terreur. C’est San Martín qui avait 20 ans lorsqu’il a séjourné à Toulon en 1798. Mais il n’était encore que lieutenant !