Celui-ci vise à faciliter l'accès au traitement de cette malformation du pied.
La Cameroon Baptist convention health service (Cbc) et le ministère de la santé publique (Minsante) ont signé le 25 mai à Yaoundé, un protocole d'accord relatif à la mise en œuvre des services de soins, en vue de la prise en charge du pied bot au Cameroun.
D'une durée de quatre ans renouvelable, ce protocole vise à améliorer la détection précoce et la prise en charge du Pied bot chez les enfants de zéro à deux ans et accessoirement des adultes, pour les interventions cliniques et la réadaptation visant à prévenir le handicap.
De manière spécifique, ce partenariat CBC-Minsante a pour objectifs d'améliorer l'accès au traitement du Pied bot de tous les enfants âgés de zéro à deux ans, de renforcer la capacité technique des sites de traitement du pied bot, à fournir des services de qualité, à renforcer la formation au sein des sites de traitement du pied bot et améliorer l'accès au traitement pour les adultes qui en ont besoin. " Toutes ces dispositions sont prises afin d'éviter ce handicap aux enfants et leur permettre de pouvoir se scolariser normalement ", fait-on savoir.
Le Pied bot est une malformation du pied qui apparaît lors du développement fœtal et peut être diagnostiquée dès la deuxième échographie prénatale. Elle se caractérise par un pied tordu, qui peut parfois sembler être à l'envers. Selon les cas, l'on va parler du pied bot varus, lorsque la plante du pied est retournée vers l'intérieur ; du pied bot équin, quand la pointe du pied est dirigée vers le bas. Malgré les apparences, d'après les spécialistes, il ne provoque ni gêne, ni douleur. Des personnes atteintes peuvent présenter des anomalies de la marche, des genoux en X ou des jambes raccourcis. " Il s'agit d'une pathologie assez fréquente. Le plus souvent, ce sont les garçons qui sont concernés et dans un cas sur deux, les deux pieds sont touchés. Visuellement, il y aune rétraction de tous les tissus du pied autour de la cheville ", explique un chirurgien orthopédiste français.
De manière générale, le traitement comprend des étirements du pied et la pose de plâtres (méthode Ponseti) ou les techniques de rééducation. " On va essayer de travailler de façon très énergique 5 à 6 fois par semaine pendant une heure pour mobiliser le pied et le ramener dans l'axe petit à petit. Le kinésithérapeute va mettre en place un système de contention pour tenir le pied et cela, pendant quasiment trois mois. C'est ce qui fait la difficulté de cette prise en charge ", explique le spécialiste. La technique Ponseti, d'après lui, est aussi un travail de réduction de la déformation et coûte moins cher. " On va mettre des plâtres une fois par semaine, pendant six semaines. Il va du haut de la cuisse jusqu'au bout des orteils. On va d'abord ramener l'avant pied dans l'axe global du pied... ", ajoute-t-il. L'on peut aussi recourir à une chirurgie, fait-on savoir.