Je me lève tous les matins à 5h00 AM. Je termine ma journée de travail vers 15h00. Je bosse moins physiquement qu'avant, mais je bosse fort. Tiens, hier, j'ai pas eu le temps oublié de diner. Me suis rendu compte que ma boîte à lunch était restée au frigo, intouchée, quand j'ai voulu partir vers 15h00.
À 18h09 précisément, hier, à mi-chemin en train de me tricoter ma liste de lecture de Damien Rice, je prenais la décision de faire un petit "power nap". Une sieste. Mon corps me l'ordonnait, en fait.
"Papa, maman veut que tu l'aides pour l'épicerie, elle refuse la mienne, semblerait que je n'ai pas le droit de l'aider". C'était Punkee, qui fêtera ses 18 ans, mercredi prochain, mais qu'on "surprend" avec ses amies et amis tantôt, ici, pour souligner la chose, pendant que madame travaille jusqu'à 16h. Bravo pour la subtilité, maman.
Tiens! ça faisait déjà (et seulement) 1h40 que je dormais. Je dormais si profondément que j'en avais bavé comme un crapaud. J'était confus car je me croyais aussi samedi matin. Effectivement, il y avait des choses que mademoiselle bientôt-18 ans-ne devait pas voir.
Une fois l'épicerie rangée, et mesdames déjà en direction du palais des ongles avec la future jubilée, pour s'y faire faire les ongles, j'ai repris la décision de retourné me blottir dans les bras de Morphée.
Cybole, j'était vraiment fatigué. Je ne me suis (re)réveillé qu'à 21h35. Entendant une voix qui n'était pas si familière je suis descendu voir une amie de mon fils qui y était (mais pas mon fils). Elle venait rejoindre "la gang" avant le party prévu plus tard, chez un ami, habitant tout près. Si il était en retard, c'était parce que leur projet de manger sur une terrasse a été retardé devant les longues files d'attente du premier resto-terrasse auquel ils voulaient communier. Je me suis rebrossé les dents. Qu'est-ce que j'avais bavé encore.
Peu de temps après, ils étaient plusieurs maintenant, rassemblés chez nous, pour marcher chez un ami habitant tout près, la fin du couvre-feu au Québec. Dans notre rue, il y a même eu, à deux reprises, des feux d'artifices. On entendait les autos, les mobylettes, les motos, rugir dans les rues. La soirée était à la fête et au soulagement. J'était content d'avoir dormi, au final, ça me ferait veiller plus tard pour ce soir particulier et si attendu. Auquel je n'avais pas tellement prêté d'attention, je l'avoue.
À 22h39, je me suis fait un plaisir de me rendre prendre cette petite marche de 5 minutes jusqu'à la boite de courrier. Ça sentait le camping. Plusieurs faisaient des feux pour se réunir et se réchauffer. On fera de même, nous aussi, vers minuit. J'entendais des rires derrière cette maison près du parc qui avait deux motos en plus de deux autos dans son entrée. La dernière avant les boites postales. Il y avait ambiance de fête. Il n'y avait plus de circulation dans les rues passé 21h30, on s'y était habitué. Mais hier, cette nuit, ça ne cessait plus. Il y avait 4 voitures simplement autour de mon entrée et trois, seulement dans celle-ci.
C'était une belle soirée. De plus, je validais la meilleure liste de lecture jamais concoctée pour Damien Rice de l'histoire du monde de la musique.
Les gens étaient prêts. Ça promet pour le match de ce soir entre Montréal et Toronto, devant 2500 spectateurs. L'effet de la foule devrait être immense. Ils seront 2522 vs 22. Faudra gagner. Capitaliser sur leur "mental loss".
"Spooky (notre chat) est-il dehors?" a demandé l'amoureuse avant de se coucher.
"Oui, il a le droit de fêter le couvre-feu, lui aussi".
Les villes avaient aussi été forcées de dormir.
Elles se réveillaient hier.
Les gens en avait assez bavé.
C'est maintenant le temps de la garde partagée entre les parcs et les terrasses. Lundi, les restos pour les zones oranges.
L'air était ou soulagement.
Et ça sentait bon. Cheers Darlin'.