Un an après avoir obtenu l’autorisation de la FDA pour son traitement de jeu vidéo pour le TDAH, le PDG d’Akili Interactive, Eddie Martucci, s’est dit satisfait de la réponse précoce des médecins et des patients. Mais l’entreprise doit encore faire face à un autre patron: faire en sorte que les assureurs le couvrent.
La start-up de thérapies numériques basée à Boston a récemment levé 160 millions de dollars en capitaux propres et en dette, et la société prévoit un déploiement plus important de son premier produit, EndeavorRx, depuis qu’elle a obtenu l’autorisation de la FDA en juin. Les joueurs naviguent dans des niveaux thématiques, tels que des planètes gelées ou tropicales, avec leur vaisseau spatial et collectent des cibles, le jeu devenant de plus en plus difficile à mesure que leurs compétences s’améliorent.
Le traitement basé sur le jeu vise à améliorer l’attention des enfants atteints de TDAH, mais il n’est pas autorisé à être utilisé seul ou en remplacement de médicaments. Il est conçu pour être utilisé pendant trois mois, au coût de 150 $ par mois.
Mais sa thérapeutique numérique n’est pas encore couverte par une assurance, un facteur important compte tenu du coût. Martucci l’a attribué à une nouvelle catégorie de traitements que tout le monde, y compris les assureurs, apprend à naviguer. Ils cherchent également à voir des données du monde réel sur l’efficacité d’un traitement et si les gens sont prêts à l’utiliser.
«Souvent, avec des traitements innovants, les payeurs et les plans veulent voir qu’il y a réellement une utilisation et une demande dans le monde réel. Parfois, c’est vraiment difficile dans les marchés de niche », a-t-il déclaré. «Je ne vois pas cela comme un problème pour EndeavorRx; nous avons déjà constaté une demande intense sur le marché, et cette population de patients est franchement très frustrée par ses options actuelles. »
Akili commence à peine à intensifier ses efforts pour un déploiement plus important de son traitement, après un déploiement plus limité à la fin de l’année dernière. La société n’a pas encore communiqué le nombre d’utilisateurs dont elle dispose.
“Nous voulions limiter les nombres aux tests et aux itérations, car il n’y a jamais eu de produit de prescription comme celui-ci », a-t-il déclaré.
Obtenir l’autorisation de la FDA a été une étape importante dans la conquête des médecins. Martucci a également déclaré que cela avait aidé à indiquer clairement sur l’étiquette à qui le produit était conçu – en précisant que le logiciel était conçu pour aider les enfants qui avaient des problèmes d’attention, mais n’affecterait pas l’hyperactivité.
«Les médecins sont très protecteurs envers leurs patients, comme ils devraient l’être. Il s’agit d’un marché où il y avait eu beaucoup de déchets sur le marché auparavant ou où les gens ne savent tout simplement pas à quoi faire confiance », a-t-il déclaré. «Les médecins sont très prudents à ce sujet, mais lorsqu’ils voient les données, nous constatons que les médecins sont généralement très disposés à prescrire cela à leurs patients.»
Au total, Akili a élevé 110 millions de dollars de capitaux propres dirigés par Neuberger Berman Funds et a conclu une facilité de crédit de 50 millions de dollars avec la Silicon Valley Bank.
Il prévoit également d’utiliser une partie des fonds pour développer de nouveaux traitements. La société a testé sa technologie de base pour voir si elle peut aider à résoudre d’autres problèmes cognitifs, tels que le dysfonctionnement cognitif lié à la dépression ou à la sclérose en plaques. Bien que le concept soit similaire, le jeu final serait probablement présenté différemment de son jeu actuel.
Martucci a également fait allusion à de futurs projets à venir, notant que la technologie derrière Endeavour a été développée il y a près de 10 ans.
“Nous regardons la prochaine génération », a-t-il déclaré. «Nous sommes enthousiasmés par les technologies qui vont attirer l’imagination des gens.»
Crédit photo: Akili Interactive
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