Le minibus à l'origine de ce nouveau drame sur la route a été victime de défaillances de son système de freinage.
Encore des morts sur la falaise de Dschang. Autour de 20 heures mardi 25 mai dernier, un grave accident de la circulation a ôté la vie 5 personnes et fait une vingtaine de blessés sur cette portion de l'axe Dschang-Melong, devenue l'une des plus accidentogènes du pays. Selon nos sources, les victimes se trouvaient à bord d'un minibus de 50 places, parti de Mbouda à destination de Douala. Peu avant l'accident apprend-on, le conducteur de la voiture non immatriculée a constaté des dysfonctionnements au niveau du système de freinage. Dans un premier temps relatent nos sources, il fait descendre les passagers et leur conseille d'achever la falaise à pied. Curieusement, les dysfonctionnements constatés vont disparaître après que le véhicule soit vidé de ses occupants. C'est ainsi que le chauffeur leur demande de reprendre place à bord. A cette invite, seule une partie des passagers vont répondre par l'affirmative ; d'autres vont décider de traverser le tronçon risqué à leurs yeux à pieds comme convenu. Cette décision les évitera du pire. Car aussitôt démarré, le minibus va échapper au contrôle de son conducteur et entamer une course folle.
A deux doigts de se jeter dans un ravin aux profondeurs abyssales, le minibus est orienté par le chauffeur vers une rigole. Toutefois, l'engin continue sa course folle avant de s'immobiliser exactement à l'endroit où avait été érigée la ''Plaque 55 morts'' en mémoire des 55 personnes décédées calcinées le 27 janvier 2021. Mais cette fois, le bilan sera moins lourd. Des passagers à bord du véhicule, 5 rendront l'âme surplace. Les blessés au nombre de 18, extraits dans le minibus complètement froissés, par les policiers, agents de la commune de Dschang et autres noctambules, seront transportés d'urgence à l'hôpital de district de Dschang. Les 5 dépouilles seront gardées à la morgue de la même formation hospitalière.
Si les différents témoignages parlent d'une panne technique comme les causes de cet accident, certains natifs des encablures de la falaise n'excluent pas l'hypothèse d'un accident provoqué par des forces surnaturelles. Ils s'appuient non seulement le fait que le véhicule, après avoir présenté des défaillances, se soit mystérieusement réparé avant de lâcher une nouvelle fois ; mais également sur le fait que la voiture se soit arrêté exactement là où 55 personnes avaient péri en janvier dernier. "Après cet accident, Célestine Ketcha Courtès avait mobilisé les chefs du Ndé pour venir faire des rituels là-bas sans impliquer les chefs de la Menoua, encore moins celui de Foréké-Dschang où se trouve la falaise. Cela avait été très mal accueilli par des chefs traditionnels de la Menoua avec qui je suis proche. Donc il ne pas exclure que ça puisse être l'expression de la colère de ces chefs ", commente un natif de la Menoua.