Ces derniers ont pris part au séminaire de renforcement de capacité sur le covid 19 organisée ce 26 mai 2021 à Douala par la plateforme de la société civile pour le Littoral (Plqfosil).
La maxime selon laquelle pour enseigner, il faut se former vient à nouveau de se vérifier ce mercredi 26 mai 2021 dans la ville de Douala. A l'occasion de la vaste campagne de sensibilisation et de lutte contre le coronavirus au Cameroun que va bientôt lancer la plateforme de la société civile (Plafosil) à travers le projet Informer sensibiliser et eduquer sur le Coronavirus (Isec), les jeunes impliquer dans cette action-là ont tous été formés hier à Douala. Il était question pendant cette formation, de renforcer les capacités de ces derniers sur les mesures de lutte contre le coronavirus. De leur donner les arguments pour convaincre leur public cible à éviter la maladie et surtout de mieux les préparer à la descente sur le terrain dans les prochains jours. Il était surtout question d'outiller ces derniers en leur donnant des armes pour convaincre et plus encore pour inviter les camerounais des zones à sensibiliser à adopter des comportements responsables.
Parlant des outils mis à la disposition des quarante jeunes animateurs de proximité en formation, on en a recensé plusieurs. D'abord les données épidémiologiques sur la maladie dans la région du Littoral, les techniques d'approche communicationnelle, les messages à véhiculer pendant la campagne de sensibilisation et les techniques de collecte de données
Pendant l'édification de ses derniers sur les données épidémiologiques de la maladie dans la région du Littoral, Dr Maya en service à la délégation régionale de la santé publique qui exposait sur ce module de formation a rappelé qu'en date du 22 mai 2021, la région du Littoral comptait près de 23000 personnes testées positifs au Coronavirus, et que près de 365 décès ont déjà été enregistrés dans la région depuis le début de la maladie. Elle faisait par la suite comprendre que la tranche d'âge la plus touchée était celle des jeunes âgés entre 30 et 40 ans et celle la plus affectée se situait au-delà de 6o ans. Invitait au passage les jeunes à mieux communiquer sur les mesures barrières. Car, "le nombre de personnes infectées par le Coronavirus ne fait que s'agrandir".
Prenant le relais, Alex Gustave Azebaze qui formait ces jeunes sur la stratégie de communication sociale, sur les différentes approches communicationnelles à appliquer lors des descentes sur le terrain, va les inviter à prêcher par l'exemple en respectant eux-mêmes les mesures barrières. A être tolérant et créatifs. A surtout à apprendre à construire des messages en fonction des cibles rencontrées. Car les messages ne peuvent pas être uniformes pour tout le monde. "Les sensibilités ne sont pas les mêmes pour les jeunes que pour les vieux. Pour les travailleurs que pour les chômeurs. Moins encore pour les déplacés internes que pour les personnes à mobilité réduite", a expliqué ce dernier. La formation a été complétée par l'exposé de Philippe Nanga sur les techniques de collectes des données sur le terrain et quelques exemples de phases pratiques.
D'après Chantal Kabiwa, membre de la plateforme de la société civile pour le Littoral (Plafosil), la formation des animateurs de proximité était nécessaire pour la campagne de sensibilisation programmée dans les jours avenirs. "La population est diversifiée et il faut utiliser le bon canal, le bon message pour chacune des diversités. C'est pour cela qu'il est important de former les animateurs de terrain pour que la cible puisse être atteinte. Nous nous sommes rendu compte avec les chiffres communiqués par le ministère de la Santé que la pandémie ne fait que se propager. Et pourtant d'autres l'ont déjà banalisé. Nous ne pouvons pas accepter qu'une telle pandémie puisse nous ronger sans qu'on ne réagisse. Nous nous sommes dit avec l'appui de l'Union européenne qu'il fallait réagir. La formation d'aujourd'hui va permettre de multiplier le nombre de personne qui vont réagir sur le terrain et atteindre des cibles principales que sont les personnes âgées, les personnes déplacées et les personnes vivant avec un handicap et les femmes piliers des familles pour que les comportements soient responsables", explique la militante des droits de l'homme.