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Poussières

Publié le 24 mai 2021 par Anargala
Poussières
 

Oublié du monde,

dans l'oubli du monde,

le monde renaît.

Se tourner vers la Lumière,

incliner à la source,

s'écouler dans la clarté obscure.

Tout être est désir de l'infini.

Toute chose, même.

S'abreuver à la source

sans se laisser distraire

par les reflets.

Quand l'intérieur se fait muet,

d'autres voyages commencent.

La moelle de la vie

vit dans le moelleux.

Sentir comme des lèvres

sur le cœur, 

baiser du papillon

sur la fleur de l'âme.

Lire entre les mots

délie le cœur

et relie à la source

des mots et du cœur.

Je peux bien recevoir

toutes les grâces du monde :

sans mon consentement,

ce sera comme rien.

Laisser ce qui est plus haut que moi

me défaire et me refaire à sa guise.

Marcher à l'aveugle,

guidé par la lumière invisible

qui rend visible

Je ne peux presque rien.

Mais il y a une force

qui peut presque tout.

Plonger en soi,

sans demander le pourquoi du comment,

c'est voyager dans des mondes

innombrables.

La Vie se cache 

dans les détails

au grand jour 

d'un cœur muet

Avancer sur le chemin obscur

sans savoir

sans avoir

Ecouter cet être qui,

en nous, 

écoute déjà

Lire le livre de l'âme

baigné dans la lumière

du silence

Par vent doux

toutes voiles gonflées

jusqu'au grand large

Une parole vivante,

source de mondes.

Chaque monde est peuplé

de paroles vivantes,

sources d'autres mondes.

Et ainsi, sans fin ni terme...

Laisser la lumière

se rassembler

en nous.

Il est des tempêtes qui déplument les plus forts. Mais cela réveille la chair, et ce qui vit en elle.

Le corps détendu,

le cœur veille

sans soucis.

A chaque expir,

laisser la sensation s'étendre,

comme un regard lancé.


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