Ce sujet part de celui de Lilith (blog en lien), et de sa réflexion rassemblant les com reçus, dont celui que j'y avais fait :
"Le respect est en tout cas un mot que tout le monde a à la bouche, et difficile à cerner tant il peut prendre des tournures différentes selon chacun ! Je suis à peu près sûre que tout le monde
estime respecter les autres, mais ne se sent pas assez respecté !"
Le respect est une question de frontière et d'intégrité. Le respect à la base, qu'est-ce que c'est ?
Ne pas porter atteinte à autrui.
Evidemment, comme il faut aimer les autres comme (et pas "plus que") soi-même, autrui est auto inclusif...
Le respect comprend beaucoup de choses, à commencer par ne pas blesser physiquement, mais aussi moralement, émotionnellement.
Le respect peut se comprendre avec plus de finesse grâce à la qualité qui lui fait son contrepoids : la tolérance. Cette capacité est celle d'accepter des
choses qui ne sont pas faciles à accepter spontanément.
Un intolérant est-il quelqu'un qui a été peu respecté ? Ou quelqu'un qui a du mal à se faire respecter ? On garde souvent pour nous les premiers signes d'irrespect, parce qu'on nous a souvent
appris la tolérance. A force d'être tolérant, je crois qu'on fini par ne plus pouvoir l'être ! La tolérance a des limites, celles du respect.
Pourquoi accorde-t-on tant d'importance au respect ? Parce qu'il est difficile à obtenir ? Quand on ne se sent pas respecté, on est blessé, et cela arrive si souvent, même pour des
broutilles, alors que l'autre n'en avait pas l'intention ! Voilà pourquoi on pense respecter plus souvent les autres (alors qu'on peut blesser sans s'en rendre compte) qu'on ne nous
respecte.
Le respect est peut-être plus difficile à établir quand on sait que l'autre "n'a pas fait exprès". "Je n'ai pas fait exprès" est souvent une parade, que je trouve très irrespectueuse si on
s'arrête là, car elle rend irrecevable le ressenti d'autrui.
Comment se fait-on respecter ? En faisant connaître nos limites, de façon à ce qu'elles soient plus faciles à respecter par les personnes de bonne volonté.
Personne n'a parlé de la colère...
Peut-être parce qu'on a peur de devoir se mettre en colère pour se faire respecter ! Et la colère sert pourtant à ça, à condition que ce ne soit pas une prise de pouvoir sur l'autre.
Au lieu de vouloir se faire respecter par l'autre qui doit "faire attention", pourquoi ne pas se laisser un peu aller à être naturel, et se permettre / permettre à l'autre, des colères ?
Saines et brèves,
facteurs déclenchant de discussion
où chacun échange son point de vue,
pour arriver à plus d'harmonie, à un vrai respect :
celui qu'on attend, celui que l'autre attend, et non pas celui sur lequel on fantasme en attendant que l'autre devine comment il doit nous respecter...
Et ensuite, va intervenir la mémoire, parce qu'il ne faut pas se remettre en colère sur les mêmes choses trop souvent. Le respect c'est aussi se rappeler qui est
l'autre, ce qu'il aime et n'aime pas. Pour respecter quelqu'un il faut le connaître, afin de ne pas le confondre avec soi.
Le respect passe donc par savoir se mettre en colère, colère qui est une sonnette d'alarme, qui veut dire "tu croyais que ça n'avait pas d'importance, mais là tu dépasses mes limites et mon
intégrité". Mais on n'aime pas se mettre en colère, ce n'est pas très facile...