"Ce n'est pas le moment de spéculer", dit le gros titre
en citant le président
au-dessus d'une synthèse du discours d'hier
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Hier soir, vers 23h, le président Alberto Fernández a fait une nouvelle intervention à la télévision pour annoncer les mesures qu’il prenait contre l’expansion du covid-19 en Argentine. Il les a avancées de vingt-quatre heures. Il les a prises après une réunion en ligne avec les douze gouverneurs dont les provinces sont les plus affectées par l’épidémie.
A partir de ce soir à minuit,
les régions en tension épidémique reviennent au régime de mars
2020 : télétravail pour tous ceux pour qui c’est
matériellement possible, confinement chez soi avec sortie restreinte
au strict nécessaire (faire des courses, consulter un médecin,
etc.), bouclage de la ville de Buenos Aires sauf pour les produits et
services essentiels, en particulier les vivres et les transports
publics, les services de sécurité et de santé, chacune de ces
catégories ayant leurs points d’entrée dédiés pour que le
trafic routier restent fluide à tout moment), fermeture des écoles,
des lieux de culture, des cafés et des restaurants, ces derniers
pouvant pratiquer la vente à emporter et faire des livraisons chez leurs clients, suspension de toutes activités
sportives et religieuses (il n’y aura donc pas de célébrations en
présence pour la Pentecôte pour les chrétiens ni de Te Deum
nacional pour le 25 Mai, il n’y a plus non plus de match de
football), couvre-feu strict de 18h à 6h du matin. Ce soir, on
pourra encore se trouver dans la rue au-delà de 18h mais demain
matin, personne ne met plus le nez dehors avant 6h et tout le monde
est rentré douze heures plus tard.
"Le pays retourne aux mesures strictes
du premier confinement", dit le gros titre
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A Buenos Aires même, les
commerces non essentiels peuvent servir leurs clients à la porte,
sans leur permettre d’entrer. Ce n’est pas vraiment notre « click
and colect » car il n’y a aucune obligation de réserver ses
articles à distance. Les rencontres sociales sont interdites en
lieux ouverts comme en lieux fermés. On n’est donc pas censé
s’inviter les uns les autres. Sur les 127 voies d’entrée sur le
territoire municipal, 71 seront strictement fermés avec barrières,
chicanes et barrages de police.
Les accès autorisés sont au nombre de 56
Les accès réservés aux activités essentielles sont au nombre de 50
Les accès réservées aux forces de l'ordre sont au nombre de 6
Document Ville Autonome de Buenos Aires (CABA)
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Ce régime restera valide jusqu’à la fin du mois et le pont du 24 mai a par conséquent été rétabli. Ainsi le gouvernement suspend-il la vie du pays pendant neuf jours, un délai qui peut donner des résultats visibles mais encore faibles, au prix du sacrifice de trois jours ouvrés dans la période concernée.
Cette fois-ci, le chef de
Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires, Horacio Rodríguez
Larreta, accepte de fermer les écoles. Dans un premier temps, il
n’avait concédé que la fermeture des trois derniers niveaux du
secondaire puis il s’est résolu à fermer tous les niveaux, ce qui
entraînera bien entendu chez bon nombre d’enfants et d’adolescents
des problèmes pédagogiques et psychologiques mais cela paraît la
seule solution efficace dans la situation présente. Zoom va donc
reprendre du service pour les enseignants et leurs élèves pendant
trois jours la semaine prochaine, de mercredi à vendredi.
"La situation est très grave, a prévenu Alberto Fernández", dit le gros titre
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Dans toutes les zones concernées, les travailleurs des activités dites essentielles devront se munir d’un laissez-passer particulier à télécharger sur les sites de service public comme les Argentins en ont maintenant pris l’habitude.
Pour compenser cette suspension des activités économiques, le président a annoncé des mesures de soutien aux secteurs les plus touchés par ces restrictions : culture, tourisme, restauration, boursiers, foyers défavorisés...
Et pendant ce temps-là, hier,
Mauricio Macri n’a pas hésité à arpenter les rues de Córdoba
(l’une des provinces et des villes fortement touchées) sans masque, et ce sur un
prétexte spécieux. Depuis qu’il s’est fait vacciner à Miami, se
croit-il toujours aux États-Unis, sous les règles édictées par
Joe Biden ? Ce qui est probable, c’est que devant le retour à
la raison de son concurrent et successeur Rodríguez Larreta, il
cherche à reprendre la tête du jusqu’auboutisme d’opposition.
"Fernández a décrété neuf jours de confinement
strict dans le pays", dit le gros titre
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De son côté, pour prolonger la bagarre juridique, la Cour de Cassation de Buenos Aires, saisie par un particulier qui souhaitait que soit reconnu inconstitutionnel le décret du président à la fin du mois d’avril qu’une instance d’appel l’a refusé, elle vient d’émettre un arrêt qui contredit celui (assez mal ficelé, disent les experts) de la Cour suprême fédérale : pour le tribunal portègne, la constitution autorise le président à publier un décret sur l’organisation de l’école publique dans l’entité fédérée qu’est la Ville autonome de Buenos Aires.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
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