France/Cameroun : 30 ans des éditions Nkul-Nam : les festivités lancées à Paris

Publié le 21 mai 2021 par Tonton @supprimez

Les locaux de la représentation diplomatique du triangle national, dans l’hexagone, ont servi de coup d’envoi de la célébration qui doit s’étendre
toute l’année 2021.

La salle d’apparat de l’Ambassade du Cameroun, au 73 rue d’Auteuil, dans le très chic 16è arrondissement de Paris, avait des allures de scène de spectacle, le 30 avril dernier. Et pour cause ! Les célèbres éditions Nkul-Nam, créées en 1991, lançaient les festivités de leur 30è anniversaire. Une petite vingtaine d’invités triés sur le volet étaient conviés à la cérémonie, dont le maître des lieux, Son Excellence André-Magnus Ekoumou, Ambassadeur Extraordinaire Plénipotentiaire du Cameroun en France, des artistes comme Chantal Ayissi et le promoteur de Nkul-Nam, Paulin Akoa Mbarga, qui a du mal a caché son émotion.

« L’ombre de Manu Dibango, Fam Ndzengue… »

« Excellence, les éditions Nkul-Nam ont la joie de célébrer leur trentième anniversaire cette année. Afin de donner plus de couleur à nos noces de perle et renouveler notre engagement à l’émergence de la musique camerounaise au sein du show-biz mondial, nous avons sollicité votre soutien. Grande est donc notre joie que vous présidiez l’ouverture des festivités au sein de l’Ambassade du Cameroun, ce 30 avril 2021 », a-t-il indiqué avant de poursuivre : « C’est pour nous la preuve que le Cameroun à travers vous, reconnaît l’immense travail que nous avons accompli depuis 1992. Aujourd’hui, la musique camerounaise brille dans le monde entier.

Le son de son Tam-Tam retentit dans des salles mythiques, la guitare, la bass, le saxophone… de nos compatriotes intervient dans des tubes de chanteurs et de groupes célèbres. De quoi être fier de ce beau pays qui regorge de talents ». Et de conclure : « Nous profitons de cette occasion pour penser à d’autres personnes qui se sont également engagés dans cette vaste tâche. En plus du Grand Manu, mes pensées vont vers Fam Ndzengue, artiste sans qui les Editions Nkul-Nam n’auraient peut-être pas vu le jour.Je ne saurai terminer mon propos sans oublier de remercier Monsieur Roger Ze Mbarga qui m’a toujours apporté son soutien.Nous vous prions d’agréer Excellence, l’assurance de notre haute considération ». Des mots qui sont allés droit au cœur de M. l’Ambassadeur Ekoumou.

« Promouvoir la culture de la paix et du vivre ensemble »

« Je suis particulièrement heureux de vous accueillir dans cette Grande Salle d’Apparat de l’Ambassade du Cameroun en France, et, Je me sens d’autant plus fier d’être au milieu de vous qu’il s’agit d’un Rendez-vous Culturel qui honore le Cameroun, la Terre de nos Ancêtres. Au-delà d’être un viatique dans les relations entre les Nations, la Culture est d’abord et avant tout le ciment qui soude la vie des membres d’un même peuple. Elle en constitue ainsi le Miroir où se projette toutes leurs représentations ». Son Excellence André-Magnus Ekoumou a situé la place de la culture comme liant social. « Le rôle fondamental de la Culture, comme lieu de confluence de l’imaginaire commun des personnes partageant un même territoire et se référant à une même histoire.La Force du Cameroun est aussi dans l’expression de sa Culture, et dans le déploiement de sa promotion, à l’intérieur du territoire national et sur le plan international », a-t-il expliqué avant de saluer la longévité de Nkul-Nam.

« Trente ans, c’est véritablement l’âge de la Maturité et de la Providence. En ces noces de Perles, le travail accompli par votre Auguste institution est à tous égards forts éloquents, par la quantité des artistes promus et par la qualité des productions qui en sont issues. Nous en voulons pour preuve, le succès populaire et pérenne de la plupart de vos œuvres qui a pu conférer au rythme Bikutsi pratiqué au Cameroun et dans une grande partie de l’Afrique Centrale ses marques de crédibilité et le consacrer conséquemment comme une musique authentique des peuples Bantous ». Incitant la maison de production « à persévérer dans la quête inlassable de la performance, M. l’Ambassadeur a indiqué que « Chaque artiste musicien doit se considérer à juste titre comme un Ambassadeur de l’identité culturelle nationale, et s’engager dans la promotion de la personnalité culturelle du Cameroun en répandant autour de soi les vertus cardinales de la culture de la paix et du vivre ensemble ». Reste à doter la culture des moyens nécessaires.

Jean-Célestin EDJANGUE à Paris