Cameroun – Covid-19 : Déjà 358 décès dans le Littoral

L’information a été donnée par les responsables de la délégation régionale de la Santé Publique pour le Littoral. C’était lors d’un atelier d’échange organisé par l’Ong un monde Avenir et les associations de la société civile qui s’est tenue à Douala.

Le bilan des affres du coronavirus dans la région du Littoral en général a été fait ce mardi 18 mai dans la capitale économique du Cameroun. Réuni à l’occasion d’une réunion d’échange entre les membres de la plateforme de la société civile du littoral les hommes de médias et les responsables de la délégation régionale de la Santé publique pour le Littoral. Au courant de cette rencontre, on a appris que 359 malades du Covid 19 ont trouvé la mort dans la région du Littoral depuis le début de cette pandémie en mars 2020 dernier. Selon les éléments statiques présentés par Dr Mayap Christelle qui regrettait la hausse du taux de contamination durant la seconde phase de cette maladie, plus de 23149 cas de malades de coronavirus ont été recensés dans toute la région.

Des chiffres inquiétants qui placent la région du Littoral parmi les trois régions les plus sinistrées du Cameroun. Même si le taux de guérison de cette maladie est encourageant 95%, il faut du moins reconnaître que la pandémie sème la terreur sur son passage. «469 personnels de santé ont contracté cette maladie pendant cette période dans la région. De ces derniers on a enregistré dix morts. Vous voyez qu’il faut faire attention en respectant les mesures barrières», déclare Dr Christelle Mayap. Cette dernière ajoute par ailleurs que le nombre du personnel soignant contaminé a progressé avec celui des populations. «J’ai vu mes collègues mourir. Quand vous voyez quelqu’un tomber malade et mourir parce qu’il prend soin des patients malades, je pense que vous réalisez qu’il ne faut pas jouer avec cela. Les gens meurent», explique ce médecin de santé publique en service à la délégation régionale de la santé.

Pendant l’exposé, on a appris que 1161 malades sont encore sous soins dans la région du Littoral. Les statistiques ont aussi relevé que les hommes sont les plus touchés par cette maladie et ceux dont l’âge varie entre 30 et 40 ans sont les plus exposés et les plus touchés. Ceci à cause de leur mobilité. Ceux âgés de plus de 60 ans constituent la couche sociale la plus vulnérable. Et cela se justifie par le fait que leur système immunitaire est fragilisé. En plus ces derniers souffrent de maladies sous-jacentes comme l’hypertension artérielle, le diabète.

Dans la région du Littoral, des femmes enceinte donc 72 à la date du 14 mai dernier, avait contracté la maladie. Aucun décès n’a été enregistré dans cette catégorie-là. On a cependant noté au passage que la toux reste le symptôme le plus élevé que l’on trouve chez la majorité des malades.

Urgence dans la lutte

Après avoir présenté ces statistiques inquiétantes, Dr Mayap Christelle a observé que les mesures barrières ne sont presque plus observées. Ce qui favorise l’augmentation du taux de malades. A côté de la vaccination, le respect des mesures barrières demeurent la meilleure méthode de lutte contre cette pandémie, ont confié les médecins. «La vaccination n’empêche pas d’attraper le corona Virus. La vaccination empêche plutôt de faire des formes graves de coronavirus», explique le Dr Henriette Enonguene pendant son exposé. «La maladie a connu un pic lors de la 2eme phase parce que nous avons baissé la garde. Nous portons les masques sur nos mentons désormais.

Si nous respections toutes ces mesures-là, on n’aurait plus besoin de vaccin», précise cette dernière avant d’inviter les participants à partager les bonnes informations sur la maladie. «L’heure n’est plus à savoir si le coronavirus existe ou pas, désormais, l’heure est de savoir comment la prise en charge se fait et où est-ce que cela se fait; l’heure est de savoir comment soigner la maladie. Il faut que les camerounais soient prudents. Nous avons vu mourir des malades, nos collègues. Il faut que l’on adopte des comportements responsables pour limiter les affres de cette maladie», conseille cette dernière. Avant de préciser que la négligence d’une seule personne peut gravement nuire à l’ensemble de la communauté

Hervé Villard Njiele