La scène tragique s’est produite samedi 15 mai dernier, au lieu-dit Gouache.
La journée était presque terminée pour Belmondo Arnaud Bakousso. Vendeur à la criée de cartes mémoires, ce jeune de 25 ans venait à peine d’entrer dans sa chambre au domicile de ses parents situé au lieu-dit ‘’Gouache 4, 2ème carrefour’’ quand il est sollicité par une cliente autour de 19 heures. Sorti pour satisfaire à la demande de cette cliente, il est approché par un de ses voisins, le nommé Yvan, âgé de 18 ans, qui se trouvait à l’entrée d’un débit de boissons. « Il lui a dit : ‘’Petit, comment vas-tu ?’’ », renseigne Maurice Mbakou, père de Belmondo. « Surpris, mon fils a demandé à son interlocuteur qui était son cadet de très loin depuis quand se permettait-il de l’appeler ‘’Petit’’. En réaction, il a répondu qu’il était certes son cadet, mais qu’il allait lui montrer. C’est ainsi qu’il a sorti un poignard qu’il a flanqué dans le côté gauche de l’abdomen de son vis-à-vis», poursuit Maurice Mbakou. « Le coup était si fort que le poignard est resté dans son ventre. Il a commencé à saigner abondamment », ajoute un témoin.
Yvan va prendre la poudre d’escampette en abandonnant sa victime baignant dans une mare de sang. « J’étais à la maison, on est venu me dire qu’on venait de poignarder mon frère. J’étais étonné d’autant plus qu’il venait de sortir pour aller livrer une carte mémoire. Quand je suis arrivé, je l’ai trouvé dans un état critique. Nous l’avons d’abord conduit dans un centre de santé situé non loin ; mais là-bas, on a fait savoir qu’il avait perdu beaucoup de sang et demandé de l’emmener à l’hôpital régional de Bafoussam », décrit Leonta Bakou, frère cadet de la victime. Aussitôt demandé, aussitôt fait. Mais dans cette formation hospitalière, les médecins vont juste constater le décès du jeune Belmondo.
Pour l’heure, son corps se trouve à la morgue de l’hôpital régional de Bafoussam. Son bourreau quant à lui a été interpellé et gardé à vue. Les motivations de son acte restent un mystère. Mais plusieurs témoins renseignent qu’il était en état d’ébriété avancé.