Maurice Pialat se demandait pourquoi il n'y avait plus de Shakespeare.
Il me semble que c'est la société qui fait, en très grande partie, le Shakespeare. Elle fait aussi la "chanson française" des années 50, ou l'éditeur de logiciel américain. Le talent de Shakespeare, par ailleurs lui-même façonné par la société, est d'avoir les bonnes compétences au bon moment, de même que la bonne vague demande un bon surfeur au bon endroit.
Et quand, il n'y a plus de vague, le surfeur ne sert plus à rien. C'est ce qui est arrivé à Jacques Brel et à ses collègues, dans les années 70. Panne d'inspiration.