Les tractations s’accentuent, alors que le conseil municipal est convoqué ce vendredi 21 mai 2021 pour élire le successeur du maire décédé en plein mandat le 22 mars dernier.
Le nom du successeur de Paul Eric Kingue sera connu au terme du conseil communal spécial programmé pour le vendredi 21 mai 2021, au lendemain de la célébration de la fête de l’unité nationale à travers le territoire. A moins d’une surprise, le nouveau chef de l’exécutif de la commune rurale de Njombe-Penja sera issu des rangs du Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (Mpcn), un parti politique créé au milieu des années 2000 par un ancien résident de Njombe-Penja, et ressuscité aux alentours de 2016 par Paul Eric Kingue, décédé en plein mandat le 22 mars dernier à l’hôpital de région militaire n°2 à Douala des suites de maladie, à l’âge de 55 ans.
Les dernières élections municipales, organisées le 07 février 2020 sur l’étendue du territoire, avaient consacré la forte majorité du Mpcn, qui s’en était tiré avec 24 conseillers municipaux dans son escarcelle, sur les 35 conseillers que compte cette commune rurale très courtisée, au regard des immenses ressources qu’elle regorge, au premier rang desquelles les revenus des activités agricoles et de l’agro-industrie, ainsi que l’industrie de l’extraction minière (les carrières de pouzzolane). Paul Eric Kingué mort, le Mpcn conserve sa majorité relativement obèse. Sauf que, certains parmi les 23 conseillers Mpcn restants, pourraient être vite rattrapés par des affaires de mœurs, pour l’un d’entre eux, et de fraude sur le certificat de résidence pour deux autres. Ce qui pourrait jouer en faveur des autres partis aspirants, comme le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), qui n’a pas baissé la garde et croit au miracle des alliances fructueuses.
Pour le moment, les Rdpc et les autres partis présents dans l’arène politique locale, dont le Social Democratic Front (Sdf) en tête, suivi de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) se contentent des 11 postes de conseillers restants. En dépit de cette infériorité numérique, rien n’est joué d’avance, d’après les observateurs et connaisseurs de la politique locale. Bien que n’ayant que trois conseillers, le Rdpc pourrait être tenté de ratisser large au sein des autres partis y compris le Mpcn, en usant de tous les moyens en sa possession. Mais, encore faudra-t-il convaincre les prêteurs de flanc à la corruption ou aux prébendes miroitées.
En cas d’échec de cette éventualité, le Mpcn pourrait être sûr de se succéder à lui-même à la tête de la commune. Mais encore faudra-t-il qu’ils s’accordent les violons pour trancher, dans le cadre des primaires en interne, entre deux aspirants qui ne sont autres que l’actuel vice-président du Mpcn, Jean René Manfo Songong, et le sieur Eleuthère Magloire Tchuante Nkepwa, président du conseil d‘administration de la Caisse Populaire Coopérative de Penja (Capocop), une coopérative regroupant les forces productives de la localité. Mais, le temps est très court pour faire valoir les marges de manœuvres à ces candidats catalogués comme résidant à Douala, et donc loin de l’arrondissement de Njombé-Penja, d’après nos informations.
L’autre potentiel candidat en course a pour nom Jean-Pierre Nkahack, l’ancien maire de la commune de Njombé-Penja pour la mandature 2013-2020 sous la bannière du Sdf. Il pourrait être un obstacle pour le candidat du parti au pouvoir (Rdpc), Nsaso Bille, ancien haut cadre au ministère de l’Economie et des Finances (Minefi). En revanche, celui-ci pourrait compter sur le soutien d’Aliou Ngambo, départemental de l’Undp, abusé par les promesses non tenues de Paul Eric Kingué lors des dernières élections locales.