L’Association des communes forestières du Cameroun (Acfcam) et le Centre technique de la forêt communal (Ctfc) veulent rassurer sur la reforestation d’ici 2022 dans les communes de la zone de savane sèche au Cameroun.
Dans le cadre de communiquer sur la matérialisation du projet de reboisement de 1400 hectares ayant bénéficié à 18 communes depuis 2 ans, le directoire de l’Acfcam se veut transparent. C’est le sens à retenir de la conférence de presse organisée hier, 18 mai à Yaoundé dont le but était de rendre public l’évolution de leur activité au quotidien. L’objectif ici est assez brillant : les communes et leurs habitants doivent exploiter leurs forêts à des fins économiques et contribuer dans le même temps à leur conservation, grâce à l’amélioration des inventaires forestiers, au reboisement et à l’élaboration de plans de gestion à long terme.
Un projet qui s’inscrit sur l’initiative Afr 100, c’est-à-dire l’engagement de nombreux pays africains à restaurer 100 millions d’hectares d’ici 2030. C’est alors que le Cameroun pour sa part s’est engagé en 2017 à restaurer 12 millions d’hectares de paysages forestiers et de terres dégradées d’ici à 9 ans. D’où la justification du projet 1400 hectares porté par l’Association des communes forestières du Cameroun financé par l’Union européenne pour apporter sa pierre à cette vision ambitieuse,notamment dans les sept régions du pays (Adamaoua, Centre, Est, Extrême-Nord, Nord, Nord-Ouest et Ouest).
Chaines de valeurs
En clair, c’est toute l’économie du pays qui sera impactée, puisque l’actualité climatique actuel exige une riposte urgente et ambitieuse. « Nous l’attendrons tout à l’heure, le projet avance très bien. Pratiquement le double de l’objectif a déjà été planté, sachant qu’avec les pertes que vont engendrer les feux de brousse, les transhumances de bétail, et la sécheresse, on devrait obtenir au final les 1400 hectares durables, visés en fin de projet. C’est pour dire, sur ces sujets qui nous tiennent à cœur, l’union européenne demeurera un partenaire sur la durée, mais attentif et toujours exigeant », a dévoilé Stéphane Sourdin, attaché de coopération de l’Union Européenne pour l’environnement au Cameroun.
Le projet de reboisement de 1400 hectares de plantation dans les communes de zones de savane sèche et de transition écologique prévu dans la convention de financement Pamof s’articule autour de l’Apv/Flegt. De manière spécifique, ce projet vise le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des communes, le développement de 1400 hectares de plantations en vue de restaurer les écosystèmes forestiers dans les communes bénéficiaires (1000 hectares) et de transition écologique (400 hectares). Mais aussi l’intégration du marché domestique dans l’économie formelle à partir des sources de bois d’origine légale.
Statistiques et bilan
A en croire le directeur du projet Acfcam pour rester dans la saison sylvicole de 2020, les statistiques précisent : 132,22 ha plantés en plein + 32 743 m de haie vive en plantation d’alignement en zone de savane sèche. Tandis que 373,5 ha ont été plantés en plein + 35 700 m de plantation d’ornementaux en zone de transition. En somme, la superficie totale cumulée à ce jour dans ces deux zones d’intervention de l’action sur des espaces dégradés a largement dépassé les objectifs du projet. « Nous avons atteint les 2 300 de plantations en plein pour des indicateurs attendus de 1400 ha au bout de 4 ans et 68 443 m de plantation d’alignement superficie regarnies réussies des sites plantés en 2019 + d’autres superficies mises en terres en 2020. Plus de 300 emplois ont été créés et près de 378 357euros soit 148 186 107 Fcfa de subventions ont été allouées au cours des 2 dernières années aux communes pour conduire les diverses phases d’activités de reboisement au cours de cette période » a expliqué Baudelaire Kemajou, directeur du projet R1400. Au demeurant, l’Acfcam est une association qui a montré ses preuves dans le reboisement, reconnu légalement par le gouvernement camerounais à travers son numéro de contrat, No Cris : 2018/400-359…