Lorsque j'étudiais à l'INSEAD, on me demandait de lire des études qui expliquaient ce qu'était un "bon dirigeant". Curieusement, je ne crois jamais avoir rencontré de dirigeant qui réponde à ces critères.
L'explication pourrait être que le pouvoir ne va pas au mérite, ce que ces études décrivaient, mais à celui qui sait le prendre. Comme en politique, il faut savoir naviguer dans "l'appareil du parti". Cette navigation peut d'ailleurs prendre des aspects surprenants. Dans le roman I Claudius, on voit Claude parvenir à devenir empereur en faisant croire qu'il est un imbécile, qu'il n'a aucun mérite. C'est probablement ce qui est arrivé à MM.Hollande et Biden : ils ont obtenu le pouvoir, parce que les autres combattants s'étaient éliminés les uns les autres, et qu'ils ne semblaient présenter aucun risque, qu'ils n'avaient apparemment aucun mérite.
Dans cette histoire, il y a un imbécile : moi. Car, je me rends compte que, moi, j'ai cru au mérite et à sa reconnaissance par la société. Et que je ne fais que prendre conscience, aujourd'hui, que je suis hors jeu. Je pense que cela m'avait été inculqué par la société de mon temps. Mine de rien, elle devait tout de même fonctionner au mérite...