Julien Blanc, spécialiste de la période de l’Occupation et de la Résistance Française, présente cette période aux enfants des Petites conférences organisées par Gilberte Tsaï depuis de nombreuses années. Il raconte le caractère exceptionnel de la défaite de 1940, la capitulation de Pétain et l’exode. Des villes se vident de leurs habitants. Le chaos s’installe. La France est coupée en deux zones. Au moment où Pétain signe avec les Allemands, le général de Gaulle part en Angleterre pour organiser ce qu’il nommera « la France libre ». Julien Blanc montre comment des individus, jeunes ou déjà adultes, femmes ou hommes, « basculent dans la Résistance », car, écrit-il, « on n’entre pas en Résistance » : c’est par des actions parfois presque invisibles (une affiche déchirée, des « V » écrits sur les murs…) que cela commence et puis, peu à peu, cela s’organise : journaux, sabotages, actions militaires. Sa conférence et les réponses aux questions qui concluent le livre ne montrent pas que des héros ; ce sont souvent des gens ordinaires que la collaboration avec les nazis révolte. Il y a aussi des personnalités exceptionnelles, celles qui se taisent malgré les tortures, celles qui organisent les réseaux clandestins. Il cite des noms très connus aujourd’hui (Jean Moulin, Daniel Cordier, Germaine Tillion, par exemple), mais aussi d’autres moins connus (Sylvette Leleu, Lazare Pytkowicz, Pierre Hespel, entre autres). Ce petit livre est très éclairant sur la période et remet quelques vérités en place.