En marge d'une visite dans une école, le Premier ministre britannique Boris Johnson a exprimé hier jeudi son inquiétude face à des poussées localisées en Angleterre du variant du coronavirus apparu en Inde, tout en se disant confiant quant à la poursuite du déconfinement.
Les dernières données d'une vaste étude publiée hier jeudi révèlent que le nombre de cas a été divisé par deux depuis le mois dernier en Angleterre, avec désormais un cas pour 1 000 habitants.
Mais les médias britanniques évoquent des hausses localisées du variant, notamment à Bolton, près de Manchester, dans le nord de l'Angleterre, principalement chez les moins de 25 ans.
Boris Johnson a dit n'écarter aucun moyen de lutte contre la propagation de ce nouveau variant, sous-entendant des mesures de restrictions locales. Mais l'heure est encore à l'observation, les poussées du variant indien ne s'étant pas jusqu'alors accompagnées d'une hausse caractérisée des cas.
Et la vaccination devrait également jouer un grand rôle dans la lutte contre le variant indien. Alors que la vaccination est actuellement réservée aux plus de 38 ans, des injections de vaccins anti-Covid seront proposées aux personnes de plus de 18 ans dès la semaine prochaine à Blackburn, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bolton.
Mercredi, l'EMA, l'Agence européenne des médicaments, a indiqué que les vaccins utilisant la technologie de l'ARN messager, comme ceux de BioNTech/Pfizer et Moderna, semblaient efficaces contre le variant apparu en Inde.
Le Premier ministre conservateur s'est toutefois voulu rassurant sur les prochaines étapes du déconfinement prévues en Angleterre les 17 mai, avec notamment la reprise du service à l'intérieur pour les pubs et restaurants, et la levée de la plupart des dernières restrictions est envisagée le 21 juin prochain.
Avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a été durement frappé par la pandémie, ce explique l'énergie que le pays a déployée dans la vaste campagne de vaccination dans laquelle il s'est lancé. Près de 36 millions de personnes ont reçu une première dose, et environ 19 millions une deuxième. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'avoir administré au moins une première dose à tous les adultes d'ici au 31 juillet.