Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours), et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers), je vous parle de l'une de mes immenses passions: La Musique.
La titre de la chronique est inspiré de 4 mots tirés d'album que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les notes, paroles, nuances et tons, ce sont des albums qui sont désormais composantes de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison du mot habibi, voulant dire en dialecte irakien, je t'aime.
Musique, je t'aime.
FRANÇOISE HARDY de FRANÇOISE HARDY.
Icône yéyé Française aux débuts des années 60, elle se retrouve tout au devant de la jeune scène musicale européène, très rapidement, guidée par un charme certain et un talent pour la composition et non pour la simple interprétation. Dès 1964, où elle n'a que 20 ans, on dira d'elle qu'elle est la chanteuse française la plus exportable du moment. En effet, elle compte parmi ses fans ouvertement déclarés, Mick Jagger, Miles Davis ou Bob Dylan et on la traduit dans des dizaines de langues. Avec l'aide de son amoureux de moment, le photographe Jean-Marie Périer, et aussi aidée d'un charisme absolu, elle glissera tranquillement vers le mannequinat, ce qui solidifiera son statut de représentante de la jeunesse française (baby-boomers). Elle sera largement convoité au cinéma car on veut la voir autant que l'entendre. Elle est charmante. Point final.
À la fin des années 70, elle choisit de se réinventer de bonne jeune fille sage en jeune fille plus recherchée en faisant appel à des compositeurs de renom comme Gainsbourg ou Modiano. Son matériel sera dorénavant plus mature. Mais avant de vieillir avec les gens de son âge, il y a 1962. Où elle n'a que 18 ans. Et enregistre son premier album. Où elle compose 10 des 12 morceaux. Un ayant été composé pour Petula Clark qui l'a refusé et l'autre, composé par celui qui deviendra son homme, Jacques Dutronc.
Son premier album n'avait pas de titre. Simplement son nom et sa splendide personne sur la pochette. On le rebaptisera non officiellement du titre de son plus grand succès sur la galette. Une chanson mythique qui sera le refrain de toute une génération. Cette seule chanson vendra des millions de fois dans le monde et dans toutes les langues possibles.
Sa voix mélancolique, comme issue d'un rêve, propose une personnalité sonique aérienne. Elle est effectivement très astrale. Beauté ne réalisant jamais complètement tout l'effet qu'elle aura eu sur tous les sexes terrestres, elle a inspiré des grands noms de la mode comme André Courrèges, Paco Rabanne, Alexa Chung, Nicholas Ghesquière, ancien chef de la maison de couture Balenciaga et actuel directeur créatif de la maison Louis Vuitton.
Françoise est beaucoup plus simple que le monde dans lequel elle a été propulsée dès ses 18 ans.
Son premier album (de 29 studios) sera mémorable car il s'inscrit dans les mémoires collectives comme lancé dans un moment pivot générationnel qui vibrait au rythme de la société des loisirs annoncée par Joffre Dumazedier.
Sa beauté, guitare en bandoulière, seconde brillamment les mélodies suaves qu'elle propose sur un ton parfois naïf, parfois coquin, parfois dévoué, parfois plaintif. Plein de flirts.
Un délice sonore et visuel.
Une immortelle.
Pas seulement pour baby-boomers. Pour rêveuses et rêveurs.