Le Comité central a instruit un retour au calme tout en demandant que soit mises en œuvre les conclusions des consultations internes organisées le 2 mai dernier.
C’était au cours d’une réunion de concertation tenue le 12 mai dernier à Yaoundé. Une position qui semble ne pas faire les bons points de Célestine Ketcha Courtès, l’ancienne maire de Bangangté. Et comment ? Les successions des maires décédés en pleine mandature au sein des exécutifs communaux n’ont jamais été un long fleuve tranquille. on l’a vu hier avec la commune d’arrondissement de Yaoundé 6, et aujourd’hui encore, c’est au tour de la municipalité de Bangangté de nous servir ce triste scénario. un scénario largement dominé par des querelles intestines et des luttes de positionnement. Visiblement, pour le cas Bangangté, le Comité central du Rdpc semble avoir finalement frappé le point sur la table. C’est du moins le constat qui se dégage à la lecture de cette correspondance datée du 12 mai dernier et adressée au préfet du département du nde, avec comme objet : « convocation du corps municipal de Bangangté ».
Clobert tchatat, le chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rdpc du ndé, le non moins auteur de la correspondance en question, laisse le soin au préfet « d’envisager de convoquer une nouvelle session, afin que l’élection du maire se fasse dans un climat désormais apaisé. » En effet, le préfet Par Boris Armelle Mbock du ndé avait, au cours de la séance du conseil municipal du 6 mai dernier, recommandé aux différents protagonistes de rechercher un terrain d’entente au sein de la famille politique du Rdpc afin de ne plus livrer le spectacle désolant. C’est donc en réaction de cette recommandation que le chef de la délégation a fait savoir au « chef de terre » que « la hiérarchie du parti Rdpc saisie a, au cours d’une réunion de concertation tenue le 12 mai 2021 au Comité central, instruit que le calme et la discipline soient de rigueur au sein du conseil municipal de Bangangté, en mettant strictement en œuvre les conclusions des consultations internes organisées le dimanche 2 mai 2021, à la permanence du parti de Bangangté, en présence de tous les conseillers municipaux et du mandataire du Comité central.»
Alors question : que vient alors chercher le nom de Ketcha Courtès dans une affaire qui en principe, concerne les conseillers municipaux ? Si la réponse à cette question est loin d’être aisée, ceux qui ont leurs habitudes au sein de la municipalité de Bangangté indiquent que l’actuelle Minhdu aurait accepté tout le monde à la tête de l’exécutif communal de Bangangté à l’exception d’Eric Aimé niat. Pourquoi ? Personne n’en saura d’ailleurs la raison. Mais on se rappelle que lors de la séance du conseil municipal du dimanche 2 mai 2021, en présence du mandataire désigné par le Comité
central, 21 conseillers sur les 40 présents dans la salle, avaient voté pour Eric Aimé niat, contre 19 pour son concurrent Jean Lambert tchoumi. Eric nAimé niat est alors investi pour être le candidat du Rdpc qui remplacera l’ancien maire Jonas Kouamouo décédé le 5 mars 2021. Mais contre toute, lors de la séance de plein droit du lendemain 3 mai, nos sources vont nous renseigner que le clan Courtès va faire séquestrer quelques conseillers municipaux afin que le quorum ne soit pas atteint. Vrai ou faux ?
Toujours est-il que le préfet du département du ndé présent sera alors contraint de renvoyer cette séance 3 jours plus tard, soit le jeudi 6 mai. Chose étrange le jeudi 6 mai, tous les conseillers sont présents, mais l’on a droit à 2 candidatures. Des langues qui se déliaient çà et là vont même indiquer que cette 2ème candidature était soutenue par Célestine ketcha Courtès, ancien maire qui pourrait par-là, masquer ses frasques du temps où elle officiait à la commune de Bangangté. L’élection du maire de Bangangté sera à nouveau renvoyée. C’est donc au regard de ce méli-mélo que le Comité central du Rdpc va décider de frapper du poing sur la table. Espérons seulement que la championne des coups d’éclat et du bluff va se raviser et laisser passer cette patate chaude, elle qui a d’ailleurs assisté à la réunion de concertation présidée le 12 mai dernier par Jean nkuete, le Sg du Rdpc.