Ils étaient spécialisés dans le vol de motos, les agressions à l’arme blanche et le trafic du chanvre indien dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua et ses environs.
C’est sur renseignement que les éléments de la division régionale de la police judiciaire (Drpj) de l’Adamaoua ont mis hors d’état de nuire un gang de cinq braqueurs. Constitué de jeunes âgés entre 18 et 30 ans, ils étaient spécialisés dans le vol à bord de moto, les agressions et le braquage dans les maisons et les débits de boissons. Leur dernière victime, un propriétaire d’un débit de boisson au quartier Joli-soir à Ngaoundéré. Ils vont à l’aide d’une pince « monseigneur », d’arrache-clou défoncer l’arrière de son bar dans la nuit du 9 au 10 avril 2021. Ils vont emporter dans ce débit de boisson 15 casiers de bières. Une plainte va être déposée par ce dernier contre des inconnus dans les unités de la police et de la gendarmerie.
D’autres habitants du quartier Joli-soir et Baladji 1, ont aussi été visités par les membres du gang entre la période du 30 mars au 10 mai dernier, jour de leur interpellation. Auparavant, le gang du sieur Abani Alifa Ali, 22 ans, va braquer un conducteur de moto avec la complicité de la nommée Denadi Noudjigoro Jeannette alias Chantal, âgée de 22 ans, membre du gang. A la suite d’un renseignement reçu par la Drpj, les membres du gang vont être interpellés dans leur cachette. Au moment de l’interpellation des membres du gang et de la jeune fille, un thermos plein de joints de chanvre indien a été trouvé. La jeune Denadi Noudjigoro Jeannette en sanglot a expliqué à la police qu’elle a été piégée par son petit ami, membre du gang. D’après les explications des autres membres du gang, la jeune dame, petite amie du chef de gang, repérait pour eux leurs cibles qu’ils dévalisaient chez elle ou chez la victime. Denadi Noudjigoro Jeannette alias Chantal était une fille de joie. Selon elle, elle ne savait pas qu’il s’agit du chanvre indien. Dans la cachette du gang, cinq motos, une bouteille à gaz de 12,5 Kg, deux matelas, une demi-dizaine de feuilles de tôles de 6 mètres, deux machettes, un tapis, des casiers de bières, des appareils de musique et des poignards ont été retrouvés.
Selon les enquêteurs de la Drpj Adamaoua, les membres du gang écumaient les quartiers Joli-soir, Onaref, Baladji 1. D’après les explications du chef de la Drpj c’est grâce au renseignement et à la collaboration de la population de Ngaoundéré que le gang a été démantelé. « Nous avons bénéficié de la collaboration de la population pour mettre hors d’état de nuire les membres de gang. Ils écumaient les domiciles et terrorisaient les populations avec des armes blanches et dévalisaient leurs victimes. Ils utilisaient cette jeune dame comme appât pour cibler leurs victimes. Ils seront présentés au procureur avec leur arsenal. Il y a des victimes qui sont venues reconnaître leurs bourreaux », a confié le commissaire divisionnaire Massa Zomo Mathias, le chef de la division régionale de la police judiciaire pour l’Adamaoua. Il a demandé aux populations de toujours continuer à dénoncer tout acte suspect dans leurs quartiers et villages. « Nous sommes là pour la sécurité des personnes et des biens. Nous allons continuer à travailler avec la population » a-t-il conclu.
Les membres du gang lors de leur audition sont tous passés aux aveux. Ils ont été déférés au parquet de Ngaoundéré puis placés en détention à la prison centrale de Ngaoundéré.